Découvrez notre test de Pro Evolution Soccer 2015 sur PS4, PES peut-il détrôner FIFA ?

Test de Pro Evolution Soccer 2015, le champion est là

Comme chaque année la lutte fait rage entre les deux simulations de football que sont FIFA et PES. Mais c’est bien l’année 2015 que Konami a choisi pour venir mettre un grand coup de pied dans le trône trop longtemps occupé par FIFA. Pro Evolution Soccer 2015 signe également les premiers pas de la licence sur la nouvelle génération de consoles, résultat une modélisation splendide, des mouvements fluides et une physique de balle à tomber. Alors PES peut-il à nouveau faire trembler le titre phare d’EA sports ?

Graphiquement PES domine le game

Avec le Fox engine en poche qui n’est autre que le moteur graphique de la licence Metal Gear Solid, le jeu est tout simplement magnifique même s’il faut avouer que la modélisation des joueurs est souvent à la hauteur de leur renommée, on reconnaîtra aisément Zlatan du PSG mais beaucoup moins Michel Boulanger la semaine et défenseur en ligue 2 le weekend. A noter que vous avez également la possibilité de créer votre joueur de A à Z grâce à l’éditeur prévu à cet effet, son physique, son poste, ses compétences, tout est personnalisable.

Electronic Arts nous avait annoncé un gros travail sur l’émotion des joueurs dans FIFA 15 mais c’est bel et bien Konami qui nous a surpris sur ce point, joie, agacement, impatience…les sentiments des joueurs sont palpables à travers les courtes scènes qui tempèrent le jeu. Un bon point également pour les stades qui sont justes sublimes et l’ambiance des gradins, le public réagit aux actions et pousse régulièrement la chansonnette.

Une physique de balle à toute épreuve

Soyons honnêtes, vous avez tous ragé au moins une fois sur un ballon qui rebondit dans tous les sens comme une balle de flipper dans Fifa ? Un joueur qui part sans le ballon, des gros cafouillages ou seul le plus chanceux s’en sort. Dans Pro Evolution Soccer il n’en est rien, la physique de balles est absolument parfaite, un pur régal. Les déplacements sont également très fluides.

De la tactique et de la rigueur

Ce sont les maîtres clés de ce nouvel opus car il est quasiment impossible de percer la défense en fonçant tout droit dans l’axe. Le rythme du jeu est d’ailleurs plus posé que celui de Fifa, ce qui permet une réelle construction de vos actions, vous pouvez oublier les buts à buts, les 20 tirs cadrés ici vous devrez mériter chaque mètre de terrain. D’ailleurs, il y a un réel jeu en ligne de terrain, vous savez c’est cet espace vert qu’il y a entre les 2 buts et que Fifa semble ignorer. Pour mener à bien vos actions il faudra également prendre le contrôle d’un second joueur afin de le positionner correctement. Et si vous êtes du genre à passer tout le match avec la touche R2 enfoncé vous risquez vite de déchanter car la fatigue des joueurs se ressent réellement dans ce PES 2015. Peu de temps après la première mi-temps vos joueurs risquent de traîner la pâte vous obligeant à les remplacer, pour économiser il faudra construire des schémas tactiques intelligents et surtout faire tourner le ballon, n’est-ce pas mon cher Didier.

Carte jaune pour l’arbitre

Le premier carton revient à l’arbitrage vraiment aléatoire. Vous pouvez ne pas voir une seule fois l’arbitre durant le match, puis il peut s’acharner sur vous, rarement contre l’équipe adverse mais il enchaînera systématiquement les cartons jaunes sur des actions bénignes qui ne prêtent même pas à la faute. Par contre il ne sifflera que trop rarement les tacles virulents et les bousculades mal placées, on espère sincèrement que Konami va vite rectifier ce mauvais équilibre.

Carton rouge pour…

Nous attribuons un carton rouge à l’Intelligence Artificielle de l’équipe adverse mais également à celle de nos coéquipiers notamment en défense où il n’est pas rare de voir votre joueur totalement statique alors que le ballon lui passe sous le nez, énervant, très énervant, tu sors Michel et vite. Quant à l’équipe adverse on peut dire ce que l’on veut mais une IA reste une IA et une fois que l’on en a saisi les rouages il est facile de la malmener. Ainsi les passes en profondeur, les centres et les grosses enroulées sont les points faibles de cette bonne vieille machine, on regrettera surtout que ces derniers ne se soient pas atténués dans les niveaux de jeux plus élevés. Heureusement vous pouvez compter sur le mode en ligne pour affronter des adversaires bien réels et imprévisibles.

Myclub, on va faire un FUT ?

Konami se devait de proposer une alternative au désormais célèbre Fifa Ultimate Team, l’un des modes préférés des joueurs qui est d’ailleurs en constante évolution ces dernières années. Sobrement intitulé Myclub, ce mode vous permet de fonder l’équipe de vos rêves mais pour cela il faudra obligatoirement passer par des agents plus ou moins compétents et pour recruter ces derniers il faudra dépenser des points durement gagnés au cours de vos matchs. L’attribution de votre joueur se fera à travers un petit jeu qui mettra vos réflexes à rude épreuve, plusieurs ballons tournent et vous devez arrêter la « roue » sur le ballon d’or pour obtenir un joueur de haut niveau. Plus votre ou vos agents sont compétents plus il y aura de ballons d’or dans la sélection. Une alternative plutôt drôle et bien pensée mais bien loin de la réalité des négociations.

Une fois votre équipe formée il faudra mettre au point vos schémas tactiques offensifs et défensifs, vous pouvez également décider du placement de chaque joueur, de son attitude à avoir sur le terrain… Bref vous contrôlez absolument tout et la victoire ne dépend que de vos choix. Vous devrez même vous assurez que personne ne se crêpe le chignon dans les vestiaires car la cohésion d’équipe est importante n’est-ce pas ? Il faudra donc gérer les zones rouges de vos joueurs et les liens entre eux ainsi qu’avec l’entraîneur, tout un programme en perspective. Le mode Myclub vous propose d’évoluer en réalisant des matchs en ligne ou contre l’IA mais également de disputer toutes les compétitions précédentes dans le jeu avec votre propre équipe, ce qui en fait le mode le plus addictif et intéressant de ce PES 2015. D’ailleurs, les contrats de vos joueurs sont limités à quelques matchs, il faut donc en permanence glaner des points pour recruter des nouveaux joueurs, on ne s’ennuie pas une minute dans myclub. En dehors de cela le titre de Konami propose bon nombre de compétitions : la champions league UEFA, Copa Libertadores, Europa League… des modes finalement très similaires les uns des autres et qui manquent cruellement de mise en scène.

Les points positifs

  • Graphiquement très beau et agréable à l’œil
  • D’une fluidité remarquable
  • Une physique de balles parfaite
  • Aucun cafouillage même devant les cages
  • Le rythme du jeu propice à la construction
  • Un vrai duel en milieu de terrain
  • La ligne du hors-jeu, c’est bête mais ça fait plaisir
  • Un nouveau menu calqué sur celui de Fifa mais néanmoins appréciable avec la possibilité de personnaliser votre page d’accueil
  • Le mode Myclub très complet et addictif
  • Des nouvelles licences avec l’ajout des secondes divisions anglaises, françaises et italiennes, il n’en faut pas plus pour s’éclater
  • Les points GP que l’on obtient en effectuant certaines actions qui poussent à tenter des actions différentes
  • Complet aussi bien sur le plan tactique que technique comme dirait Didier

Les points négatifs

  • Les commentaires de Grégoire Margotton et Darren Tulett parfois hors contexte, décalés et qui manquent de spontanéité
  • Des temps de chargement toujours aussi longs, de quoi vous décourager d’explorer les menus
  • IA encore perfectible et facile à piéger sur certaines failles (centre, passe en profondeur…)
  • Placement des joueurs étranges sur certaines actions comme les corners
  • Arbitrage parfois très discret, parfois trop sévère sur le pressing
  • Ça pêche un peu en défense avec des joueurs parfois statiques
  • Des gardiens qui manquent de détente
  • Un contenu encore un peu light

Conclusion 16/20

C’est certainement la surprise de cette année 2014, Pro Evolution Soccer frappe très fort et revient dans la compétition avec cette édition 2015, les pro-Fifa auront du mal à le reconnaître mais la réalité est là, Konami vient d’infliger une sévère frappe cadrée dans le trône d’Electronic Arts. Alors oui on peut reprocher tout ce que l’on veut à PES2015 le manque de licences, un contenu moins gargantuesque que son concurrent, des temps de chargement un peu long mais le principal reste le plaisir de jeu et sur ce point le titre de Konami domine amplement celui d’Electronic Arts. Ici pas de cafouillages pas de balle qui vole dans tous les sens, tout est millimétré et la victoire dépendra de vos actions et non du hasard, le rythme est plus lent ce qui permet une réelle construction et un vrai jeu en milieu de terrain. On compte sur les développeurs pour nous régler quelques imperfections comme l’arbitrage, les défenseurs statiques…avant d’atteindre la perfection. Une chose est sûre : le champion est là, le champion est bel est bien là.