Découvrez notre test de WRC 4, Arcade ou simulation ?

Ici pas de Call of duty ni de Battlefield 4, la guerre c’est dans la boue de la Grande Bretagne et dans la neige suédoise qu’on la fait. Posez vos armes, il est temps de régler vos barres antiroulis et vos butées de direction, en route pour le championnat du monde des Rallyes (FIA) avec WRC quatrième du nom.

Alors Graphiquement ça donne quoi ?

On ne va pas se mentir, la série des WRC ne brille vraiment pas par ses performances graphiques, le jeu n’est clairement pas à la hauteur des capacités de la PS3 et de la Xbox360. Des paysages qui manquent de détails et de finition, des parcours qui manquent d’animations, je ne vous parle même pas des spectateurs et des officiels qui même si ils sont peu nombreux ne ressemblent pas à grand-chose et dont l’inertie fait peur. On note tout de même 2 points très positifs cette année : une meilleure modélisation des véhicules, plus beau et réalistes si l’on fait abstraction du dessous du véhicule (oui c’est vrai on s’est retourné une ou deux fois) et du manque de détails de l’habitacle. Autre chose appréciable c’est la gestion des lumières avec la possibilité de jouer de l’aube au crépuscule, ce qui peut paraître logique mais qui n’était pas possible auparavant. Malgré tout on aurait apprécié un travail encore plus approfondi  sur les lumières et surtout les conditions météorologiques avec des pluies intenses, tempêtes de neige, du vent, conduite de nuit… La grande force du jeu reste ce côté globetrotter, vous traversez de nombreux pays Suède, Finlande, Argentine, Portugal, France, Espagne… Ce qui permet au jeu de s’en sortir en offrant des décors variés. Allez le feu est vert…

Rewind or not Rewind, non mais c’est quoi ça ?

Dans ce quatrième volet de WRC vous aurez la possibilité de faire retour en arrière. Non vous ne rêvez pas, un virage mal négocié ? Pas grave une légère pression sur triangle et Hop on revient en arrière, au moment de votre choix en plus. Il est vrai qu’il est toujours énervant de disputer une spéciale avec la dextérité d’un Sébastien Loeb sur 80% du parcours et de se planter juste à la fin, dans ce cas certains apprécieront cette option mais quand même… Le principe même du rallye c’est la concentration et la négociation parfaite de chaque virage, cet équilibre entre prise de risque et vitesse, avec le rewind la pression du pilote est diminuée puisque même si vous vous plantez vous pouvez rembobiner. Et retrouver cette option dans une « simulation » c’est étrange non ? Heureusement on peut les supprimer…Ouf

Alors finalement Arcade ou simulation ?

Vous avez demandé de l’arcade ? Sachez que vous pouvez quasiment tout rendre automatique, des réparations de votre véhicule à l’assistance du freinage, le Rewind dont nous venons de parler est également une option à bannir d’une réelle simulation de Rallye ainsi que la possibilité de recommencer à volonté chaque spéciale. Non mais j’ai demandé une simulation moi en fait à la base ? Alors pourquoi peut-on parler de simulation, et bien déjà tout simplement parce que WRC 4 nous offre l’intégralité des licences officielles… oui monsieur. Le nom des pilotes, les sponsors, les véhicules tout est officiel, et oui il y a vraiment un pilote qui s’appelle O.Kikireshko et il aime les mentos apparemment. Les différents aspects de la route n’ont que trop peu d’incidences sur votre conduite et vos choix de réglages

Elle fait du bruit ta tondeuse là nan ?

Et la bande son dans tout ça ? Niveau musique le jeu se contente du minimum en n’offrant que quelques titres dont certains sont redondants et  pas forcément mémorables mais d’autres parviennent à faire monter la pression comme le titre précédent la dernière spéciale de chaque rallye. Niveau bruitage des moteurs, WRC 4 parvient à être très réaliste par moment mais totalement approximatif à d’autre, ce qui nous donne un résultat mitigé. On ira vite dans les options pour baisser de moitié le bruit du moteur avant de devenir fou.

Il est beau mon bureau !

Concernant la durée de vie, vous aurez le droit cette année à un bon mode carrière qui vous occupera quelques heures. On appréciera l’effort des développeurs pour nous plonger dans l’immersion totale avec la création de votre propre bureau. Vous commencerez donc en WRC Junior et vous aurez la possibilité de consulter les emails de votre staff, le classement de votre catégorie, le calendrier des rallyes…Il faudra ensuite batailler pour arriver jusqu’en WRC et défier les plus grands comme nos petits français Sébastien Loeb et Sébastien Ogier.

Le jeu en lui-même propose de disputer 78 spéciales à travers 13 rallyes tout en vous laissant la possibilité de réaliser l’ensemble d’un rallye ou chaque spéciale individuellement. Le mode Spéciale rapide est également plaisant, vous accédez rapidement à une spéciale au hasard avec un véhicule et des pilotes sélectionnés aléatoirement. Le multi-joueurs reste le mode qui apporte le plus de sensation puisque vous verrez le « fantôme » de vos adversaires, ce qui donne vraiment envie de se surpasser et de prendre des risques pour remporter la victoire (jusqu’à 16 joueurs en ligne et 4 en local). On regrettera le peu de contenu du multi. Au global, WRC 4 offre une durée de vie acceptable.

C’est passé tout juste!

Et les sensations on n’en parle pas des sensations ? Les catégories WRC Junior et WRC 3 vous permettront de prendre en main les différents véhicules mais c’est uniquement en WRC 2 et surtout WRC que vous aurez le droit aux véhicules puissants. C’est donc seulement après une certaine maîtrise que le jeu vous offrira des sensations dignes de ce nom surtout en réseau. Malgré tout, seules quelques spéciales offrent un réel plaisir de pilotage.

Conclusion 13/20

Accessible à tous, WRC4 est résolument arcade, pour preuve vous pourrez boucler le mode carrière sans toucher une seule fois aux réglages de votre véhicule et sans même gérer vos rapports de vitesse, le rewind est lui aussi à bannir d’une véritable simulation. Maintenant être arcade n’est pas une fatalité ni même un défaut et WRC 4 reste un bon jeu mais il n’a de simulation que les licences officielles. On appréciera l’ambiance générale du titre avec de nombreuses vidéos de la saison actuelle, les commentaires de différents pilotes, la possibilité de faire des replay… Malgré tout le jeu se contente du strict minimum avec des graphismes datés et des défauts tout simplement aberrants à voir en 2013. L’année prochaine le virage sur console next-gen sera crucial pour la licence WRC

Les points positifs

  • Une amélioration sur la modélisation des véhicules
  • La gestion des lumières et des conditions météorologiques
  • 78 spéciales pour parcourir les 13 rallyes. 65 pilotes et 55 équipes
  • La possibilité de tester la Hyundai i20 qui fera son entrée dans le prochain championnat
  • Le mode carrière plus travaillé
  • L’optimisation de vos réparations en fonction d’un temps donné
  • Toujours cet aspect globetrotter avec des paysages variés
  • Pilotes, licences, sponsors, véhicules…officiels

Les points négatifs

  • Graphiquement daté et pauvre
  • La gestion des dégâts à revoir et surtout les collisions qui manquent vraiment de réalisme
  • Uniquement 16 véhicules différents
  • Le bruit des moteurs parfois énervant et pas toujours exact sur certains véhicules
  • Certaines spéciales se ressemblent fortement
  • Une jouabilité très arcade et finalement très simple
  • Le mode en ligne assez pauvre niveau contenu …mais plaisant malgré tout
  • Des temps de chargement longs

Anthonii