Prey, le nouveau titre des studios Arkane Frise la Preyfection sur PS4, Xbox One et PC

Sortie depuis le 5 mai 2017 sur PC, PS4 et Xbox One, le FPS Prey encense la presse avec de nombreux avis positifs. C’est à notre tour de livrer notre verdict sur cette nouvelle pépite sortie tout droit des studios français Arkane toujours sous la houlette du géant Bethesda.  Mélange subtil des genres entre exploration et science-fiction, direction artistique à tomber, narration et scénario aux petits oignons. Découvrons tout de suite, si vous étiez Prey à cette expérience.

Notre avis sur Prey, un FPS de science-fiction entre angoisse et réflexion

Un scénario auquel vous n’étiez pas Prey !

« Bonjour Morgan ». L’intrigue du jeu est bien menée et ce n’est pas l’introduction mémorable qui nous fera mentir. Vous incarnez Morgan Yu, Cobaye ou scientifique de renommée ? A vous de le découvrir au fil de votre progression. L’action se déroule en 2032 et nous éviterons bien évidemment de trop vous en dire pour ne pas vous dévoiler certains éléments importants. Sachez cependant que le jeu repose sur un univers très riche, vous trouver des tonnes de documents à lire pour en savoir plus.

Un classique dans les scenarios de Science-fiction

La force de Prey, c’est aussi qu’il n’est à aucun moment linéaire, même si le jeu vous indique des objectifs à suivre vous pourrez explorer librement Talos et progresser dans l’histoire. Le plus dure sera encore de mettre la main sur les fameuses cartes d’accès. On dérive donc aisément de son objectif principal en trouvant un nouvel accès dissimulé par exemple. Prey offre une construction et une progression intelligente et mature comme a pu le proposer Deus Ex : Mankind divided l’an dernier. D’ailleurs les deux titres ont énormément de points communs.

Un petit saut dans l’espace vous tente ? Pas de soucis, il suffit de trouver le premier sas à déverrouiller et de faire le grand saut après avoir récupéré le module adéquate pour votre combinaison mais certains Typhons aiment également la faible gravité alors attention.

Une direction artistique et une ambiance sonore Made in France

On reconnaitra immédiatement la patte graphique des studios Arkane. En effet, Prey empreinte parfois le style Punk de Dishonored 2 avec une touche plus futuriste. On peut également le comparer sur l’aspect visuel aux jeux Bioshock. Les graphismes et les éléments du décor sont très détaillés et bien travaillés même si on pourrait lui reprocher une technique un peu daté sur PS4 et Xbox One.

Pour les fans d’horreur pur, vous allez comprendre que le jeu n’a pas été poussé dans cette optique mais plus sur la survie dans un univers hostile, l’ambiance général du jeu, qui est assez sombre, aura de quoi vous détendre (Façon de parler).

Prey offre également une ambiance sonore parfois terrifiante. Le titre n’est pas un survival Horror et il ne fait pas peur à proprement dit mais il sait offrir son lot de surprise. Dans les premières heures de jeu on aura même tendance à avancer de manière prudente comme dans un certains Alien : Isolation. En effet à tout moment, une lampe, une chaise…peut se transformer en Typhon et vous sauter à la gorge.

Dans Prey, c’est essentiellement la musique d’ambiance qui vous épouvante de plus en plus au fur et à mesure que vous avancez dans l’histoire. D’ailleurs, que vous débutez avec un personnage masculin ou féminin, le décor et les accessoires de la pièce de départ change, petit plus de la part des développeurs qui ont pensé à tout le monde.

Typhonce ou Typhonce pas ?

Les créatures qui peuplent cet univers sont des typhons et il y en a pour tous les goûts. Le plus simple appelé mimic se transforme en tasse à café, en chaise de bureau ou en tout autre objet que ce dernier peut copier. Les fantômes sont plus coriaces et agressifs, il sera souvent préférable de les contourner plutôt que de dégainer, d’autant plus que vos munitions sont limitées. D’autres typhons plus « évolués » peuvent contrôler des machines, des humains ou des éléments alors prudence.

il est parfois préférable de la jouer discret dans Prey

Vous l’aurez compris Prey n’est pas un FPS bourrin, le titre mise davantage sur une « approche intelligente » et une analyse de vos adversaires mais également de votre environnement pour vous en sortir. En effet, des recherches seront nécessaires si vous voulez vaincre les différents typhons car chacun dispose de forces et fort heureusement de faiblesses. Vous aurez également l’occasion de maitriser les différentes compétences propres aux typhons, tel que le fait de copier les objets par exemple, mais bien évidemment tout à un prix et vous le découvrirez rapidement.

Du pied de biche à la clé à griffe

Plus le niveau de difficulté sera élevé, plus vous devrez ruser et planifier vos attaques, méfiez-vous ces bestioles noirâtres sont plus coriaces qu’on ne l’imagine. Il ne faudra pas hésiter à miser sur l’infiltration, contourner un ennemi et même utiliser le décor pour arriver à vos fins, comme tirer sur une bouteille de gaz, faire diversion et j’en passe. Sans quoi vous risquez de vous retrouver très souvent le chargeur vide. Vous pourrez toujours compter sur cette fameuse clé à griffe mais qui est moins sympa lorsque vous êtes en face d’un typhon plus redoutable. Néanmoins cette dernière n’est pas sans rappeler le pied de biche dans Half Life.

L’utilisation des tourelles automatiques peut également être un fort atout à condition de les trouver et de les placer correctement. L’arbre des talents vous permettra de faire évoluer votre personnage que ça soit en combat comme dans le reste de la station spatiale grâce aux neuromods.

Ni clou, ni vis mais un bon canon à Glue

Le canon à glue offre une bonne alternative pour figer vos assaillants et il offre un gameplay original. En effet, ce dernier tire une sorte de glue qui se densifiera rapidement. Vous pourrez ainsi immobiliser vos adversaires mais pas que. Attention cependant, le canon glue fonctionne bien sur les mimics mais il devra rapidement être amélioré si vous voulez stopper un fantôme dans son élan. Le canon à glue permet également de colmater des fuites de gaz, éteindre un feu et même atteindre des endroits en hauteur en plaçant bien vos tirs. Plus qu’une arme, le canon glue permet d’enrichir l’expérience Prey.

prey canon tourelle

Une tourelle automatique et un canon à glue, l’alliance idéale pour une bonne défense

Triez vos déchets, ça déborde !

Pour fabriquer, il faut recycler ! Ça sonnerait presque comme un slogan non ? De la peau de banane à la bobine de fil en passant par le vieux cigare, du déchet de laboratoire à l’organe Typhon, tout peut servir. On passe donc beaucoup de temps à fouiller les placards, les frigos, les cadavres éparpillés ici et là pour mettre la main sur des ressources intéressantes.

Une fois recyclé, les déchets deviennent des matériaux indispensables

Dans le cas où vous seriez encore en galère de matières premières, utilisez la charge recyclante, c’est une sorte de grenade qui permet de réduire les plus gros objets (bureau, chaise, fret, caisse… etc) qui vous entourent en matériaux brut. Mais attention, la fabrication d’objet est une part importante de ce jeu et parfois, il faudra choisir entre une bonne boite de cartouche de fusil à pompe ou un médipack (La boite de 12 est souvent plus amusante). En bref, vous aurez des machines à disposition, certaines qui recyclent d’autres qui permettent de construire.

La fabricateur vous permettra de fabriquer de précieuses munitions et bien d’autres choses


Les points positifs :

  • L’histoire du jeu et sa narration
  • Les graphismes et la direction artistique des studios Arkane
  • La difficulté du jeu est intéressante et bouscule nos habitudes
  • L’arbre des talents et sa progression intelligente au fil de l’aventure
  • Un poil angoissant grâce à son ambiance sonore
  • Une VF correcte

Les points négatifs :

  • Quelques bugs mineurs

Conclusion et note : 18/20

Arkane Studios nous livre avec Prey un jeu mature et intelligent. Des combats haletants, un soupçon d’infiltration, des phases d’exploration et même de la réflexion, Prey orchestre à la perfection les différentes mécaniques qu’il propose. Avec une direction artistique et une bande son maitrisée de la première à la dernière minute, le titre rend hommage aux films dont il s’inspire. On pense indéniablement à Alien, Moon mais également à d’autres jeux vidéo comme Dead Space ou Bioshock. Avec son univers entre angoisse et science-fiction, Prey pourrait bien devenir le jeu de l’année 2017.

Test réalisé par Valara et Anthony