Après un passage difficile à la nouvelle génération la seule et unique licence de combats en slip latex est de retour plus fort que jamais…ou presque. Plus de combattants, le retour des divas, on dispose enfin de tous les modes et les développeurs ont même revu leur copie au niveau du gameplay mais le résultat est-il à la hauteur ?
Un rendu Graphiquement inégal
Autant être franc tout de suite WWE2K16 ne brille toujours pas de par son aspect graphique. Alors oui certains catcheurs sont très bien modélisés comme John Cena, The Undertaker, Triple H… Bref essentiellement les superstars et les combattants présents à chaque nouvel opus mais pour les autres le résultat est beaucoup plus abstrait et on les reconnait surtout à leurs tenues plutôt qu’à leurs visages, on ne vous parle même pas des divas qui sont juste horribles. Après il est vrai que le roster compte 120 combattants mais un jeu comme Fifa ou NBA contient beaucoup plus de personnages à réaliser donc aucune excuse.
Les arènes reste très basiques et le public, mon dieu parlons-en du public ou plutôt de cet amas de pixels difformes, bref vous l’aurez compris tout reste à faire à ce niveau. Les entrées restent semblables aux éditions précédentes non vraiment seuls certains catcheurs s’en sortent bien aussi bien au niveau de la modélisation et des différents effets comme la transpiration. En revanche les animations sont fluides et réalistes même s’ils demeurent quelques déplacements soudains et inattendus. Après deux ans de New Gen on est en droit d’attendre plus de cette simulation de catch qui semble se reposer sur ses lauriers et son monopole.
Contres et soumission
Comme d’habitude il faudra presser la touche R2 (pour les joueurs Playstation) au bon moment pour effectuer un contre mais cette édition 2016 intronise les emplacements de contre. Repousser une attaque ou esquiver une prise vous demandera une barre de contre et il faudra du temps pour qu’elle se remplisse à nouveau ce qui est une excellente chose mais une mauvaise nouvelle pour les amateurs de contres abusifs. Les combats deviennent donc plus intéressants puisqu’il ne s’agit plus d’une succession de R2, à noter que certains catcheurs disposent de plus d’emplacements de contre que les autres. Il y a aussi la notion de contre mineur et de contre majeur, certaines attaques pouvant être contrées deux fois de suite.
Pour les soumissions le résultat n’est pas aussi probant. Tout va se jouer avec le joystick droit, si vous êtes en position de force vous devrez superposer les deux couleurs qui apparaissent à l’écran en revanche si vous êtes en position de faiblesse vous devez absolument éviter que les deux curseurs se superposent. Si sur le papier l’idée semble simple et intéressante sur le ring elle est trop souvent à l’avantage de l’IA, quelques réglages restent donc à revoir d’autant plus qu’une simple pressions sur L2 permet d’accélérer le curseur, ça devient donc très vite n’importe quoi.
Une création poussée
Tout comme dans les précédentes éditions vous pourrez créer votre catcheur de la tête aux pieds du moins si vous avez le courage d’affronter des temps de chargement extrêmement dissuasifs. Il est également possible de télécharger une photo de votre ganache pour la modéliser et vous retrouver sur le ring à vous faire maltraiter par The Undertaker. Le jeu va même jusqu’à vous proposer de choisir la matière de vos tenues, c’est fou non ? Mais la création ne s’arrête pas là, les arènes sont également personnalisables, de la rampe aux lumières en passant par le ring tout est possible même votre entrée et les résultats les plus fous fleurissent déjà sur la toile.
Un point sur les modes
WWE2K16 ne réinvente pas la poudre et vous balance à nouveau un mode carrière dans lequel il faudra créer votre personnage puis le faire évoluer de la NXT à la WWE. Le mode mon univers lui aussi presque inchangé vous permet de gérer vos matchs et vos rivalités plus ou moins intenses mais aussi de modifier les titres, les équipes, les superstars et divers options scénaristiques. Le petit plus réside dans le 2K Showcase qui vous offre la possibilité de retracer la carrière de Stone Cold Steve Austin à travers une série de matchs avec des objectifs divers à accomplir pour retranscrire au mieux les événements. On regrettera qu’une seule histoire soit disponible, les autres seront certainement proposés en DLC, je sais c’est moche. Pour le reste on reste dans le classique avec un mode exhibition très complet et un mode en ligne bien évidemment pour vous frotter aux plus grands catcheurs du monde entier.
Les points positifs
- Un Roster impressionnant (plus d’une centaine de catcheurs)
- Un gameplay un peu plus abouti mais vraiment un peu
- Nouveau système de contre
- Un mode création très complet
- Un mode carrière toujours intéressant
Les points négatifs
- Graphiquement pas folichon, la foule reste toujours ridicule et la modélisation de certains catcheurs est vraiment approximative
- Les divas font peurs
- Contenu du mode 2K Showcase trop léger (une seule histoire, bonjour les DLC)
- Système de soumission à revoir rapidement
- Des bugs surréalistes
- Des temps de chargement à s’arracher les cheveux
- Des déplacements encore trop mécaniques qui manquent de réalismes
Conclusion 13/20
Après un épisode transitoire plus que décevant, les développeurs semblent avoir écouté les joueurs et offrent une expérience de jeu entièrement repensée mais malheureusement pas toujours dans le bon sens. Si l’effort est appréciable au niveau des contres et de certaines prises la simulation traîne encore quelques lacunes notamment aux niveaux des soumissions et certains déplacements manquent encore de naturelles. Graphiquement le jeu n’évolue pas et commence sérieusement à accumuler du retard. Côté contenu WWE 2K16 nous permets de rejouer à des modes injustement amputés l’an dernier et ce compte des grands classiques comme ma carrière, mon univers, mon manager… Seul le 2K Showcase qui revient sur les matchs de Stone Cold Steve Austin apporte un vent de fraicheur. Ça commence à tourner sérieusement en rond sur le ring de la WWE et on est loin, très loin d’atteindre le niveau de l’édition 2014 qui reste la plus complète à ce jour. A ne conseiller donc qu’aux fans de la nouvelle génération de catcheurs.
