Test Metal Eden – Un FPS futuriste aussi bref qu’intense

Metal Eden : le shooter qui transforme la vitesse en adrénaline pure

Le premier contact avec Metal Eden

Il y a des jeux qui vous happent immédiatement. Pas parce qu’ils déroulent une longue cinématique, ni parce qu’ils installent patiemment leur univers, mais parce qu’ils vous jettent dans le chaos et vous disent simplement : “bouge, ou tu meurs”. Metal Eden fait partie de ceux-là. Dès la première mission, j’ai senti mon cœur s’accélérer au rythme d’Aska, cette Hyper Unit cybernétique, mi-humaine, mi-machine, propulsée dans la cité orbitale Moebius.

Pas le temps de souffler, pas le temps de comprendre : les premiers ennemis déboulent, les tirs fusent, et déjà le jeu m’oblige à courir sur les murs, à grappiner, à arracher un Core pour survivre. À cet instant précis, j’ai compris que Metal Eden n’allait pas être une balade contemplative. Ce serait un sprint, une expérience nerveuse où chaque seconde pèse son poids d’adrénaline.

Moebius, une cité-arène au service du flow

Contrairement à beaucoup de FPS modernes qui multiplient les quêtes annexes et les détours scénaristiques, Metal Eden ne cherche jamais à se disperser. Son univers est volontairement resserré, concentré sur Moebius, cette station orbitale labyrinthique. Chaque recoin est pensé comme une arène. Les couloirs sombres se succèdent aux dômes saturés de néons, les passerelles suspendues m’invitent à tester ma verticalité, et les rails futuristes transforment chaque zone en piste de vitesse.

L’ambiance visuelle est marquante, presque clinique par moments, saturée d’éclairages artificiels. On pense à Ghostrunner pour cette esthétique froide et futuriste, mais avec une approche plus modulable. Moebius n’est pas un décor qu’on explore, c’est un gigantesque terrain d’expérimentation pour notre mobilité. Et cette idée m’a séduit : chaque mission devenait une danse entre architecture et adversaires, une chorégraphie que je réapprenais à chaque tentative.

Le gameplay : une danse violente et viscérale

Si je devais résumer Metal Eden en un mot, ce serait fluidité. On ne joue pas Aska, on la vit. Elle saute, dash, court sur les murs, grappine à une vitesse folle. Et pourtant, tout reste lisible, naturel, comme si la manette anticipait mes gestes. L’arsenal est classique – fusil à pompe, fusil énergétique, armes explosives – mais calibré pour appuyer cette intensité.

La véritable innovation, ce sont les Cores. Chaque ennemi en possède un, et chaque affrontement devient un choix : dois-je hijacker son Core pour le tuer instantanément, le lancer comme une grenade pour nettoyer la zone, ou le consommer pour récupérer ma santé ? Ces décisions se prennent en une fraction de seconde, et c’est là que le jeu brille. Plus qu’un simple shooter, c’est un puzzle en temps réel où la survie dépend de ma capacité à improviser. Quand la jauge de vie se vide et qu’un Core salvateur apparaît au milieu d’un groupe, arracher ce cœur cybernétique provoque une véritable décharge d’adrénaline.

J’ai particulièrement aimé la manière dont le jeu récompense l’agressivité. Si je reste immobile, je meurs. Si je tente de temporiser, je suis rapidement submergé. Metal Eden pousse constamment à l’avant, à chercher le prochain dash, la prochaine extraction, la prochaine explosion de Core. Cette philosophie me rappelle le DOOM moderne : un FPS où l’on ne se cache pas derrière des caisses, mais où l’on transforme chaque espace en terrain de chasse.

Un jeu qui se ressent dans les tripes

Il y a un moment précis qui m’a marqué. J’étais encerclé dans une salle circulaire, la musique électro-industrielle cognait, ma santé chutait à vue d’œil. Trois ennemis fonçaient sur moi. J’ai dashé vers le premier, arraché son Core, bondi en arrière en lançant ce cœur explosif sur les deux autres, puis utilisé le grappin pour m’accrocher au plafond. En trois secondes, j’étais passé de la panique absolue à l’euphorie totale. C’est ça, la magie de Metal Eden.

Peu de jeux parviennent à recréer ce sentiment d’urgence et de libération à la fois. On pense à Titanfall 2 pour le flow, à DOOM Eternal pour l’intensité, mais Metal Eden a trouvé sa propre identité. Ce n’est pas seulement un FPS nerveux, c’est une expérience sensorielle où chaque affrontement devient une histoire à raconter.

Une intensité qui se paye par la brièveté

Si j’ai adoré chaque seconde passée dans Moebius, je dois reconnaître une frustration : la durée de vie. Huit missions, une campagne qui peut se terminer en 3 à 7 heures selon la difficulté. Pas de New Game+ pour rallonger l’expérience, simplement la possibilité de rejouer les missions. Ce choix assumé de concision fait du jeu une sorte de shot d’adrénaline vidéoludique : on le consomme d’une traite, puis on reste avec cette envie d’en avoir plus.

Est-ce un défaut ? Oui et non. Oui, car à 39,99 €, certains joueurs trouveront le contenu limité. Non, car tout ce qui est présent est ciselé, sans remplissage inutile. Metal Eden ne triche pas : il sait qu’il est court, mais il veut être mémorable. Et sur ce point, il réussit. Cela dit, en tant que joueur, j’aurais aimé un mode arcade, un classement, ou un petit extra pour prolonger la durée de vie. C’est le prix à payer pour une intensité constante.

Technique : un écrin brillant mais exigeant

Graphiquement, Metal Eden tire parti de l’Unreal Engine 5. Les éclairages dynamiques, les effets de particules, les reflets sur les parois métalliques… tout contribue à l’immersion. Mais cette ambition a un coût. Sur PC, le jeu peut être gourmand, et il faudra ajuster les options pour maintenir une fluidité parfaite. Heureusement, le support des technologies DLSS 3, FSR 3.0 et XeSS 2.0 permet d’adapter l’expérience à différentes configurations.

Sur consoles, la situation est plus simple : le jeu tourne correctement, avec une fluidité priorisée. Pas de chiffres officiels communiqués, mais l’expérience reste plaisante sur PS5 et Xbox Series X|S. À noter que Reikon Games a déjà réagi rapidement après la sortie, avec un hotfix 1.01 déployé le 10 septembre 2025 pour corriger des bugs et améliorer la stabilité. Ce suivi inspire confiance pour la suite.

Une histoire au second plan

C’est sans doute le point faible du jeu. Le pitch est séduisant : sauver l’humanité en arrachant les fragments de conscience piégés dans les Cores. Mais la narration n’arrive jamais à s’élever au-dessus du fonctionnel. Les dialogues manquent de relief, et l’histoire d’Aska reste en surface. Je n’ai jamais ressenti une réelle attache émotionnelle, contrairement à ce qu’un univers cyberpunk peut offrir.

Pourtant, certaines séquences de mise en scène parviennent à marquer, portées par une direction artistique forte et une bande-son qui colle parfaitement à l’action. Mais globalement, la narration ne suit pas le rythme de gameplay. C’est dommage, car le potentiel était là. J’aurais aimé que Metal Eden ose creuser davantage la question de la conscience humaine, de la fusion entre chair et machine. Mais ce choix de sobriété narrative met encore plus en lumière son ADN : un jeu qui privilégie les sensations pures à l’histoire.

Une réception contrastée mais passionnée

Depuis sa sortie, Metal Eden divise. La presse reconnaît son gameplay nerveux et sa mécanique originale, tout en pointant sa campagne courte et ses dialogues faibles. De mon côté, je me range plutôt du côté des enthousiastes. Oui, le jeu est bref. Oui, il aurait gagné à étoffer sa narration. Mais il m’a offert des moments d’intensité rares, et c’est ce que je cherche avant tout dans un FPS.

Les joueurs, eux, semblent partager cet avis : sur Steam, le titre bénéficie d’une évaluation “Très positive”, avec 88 % d’avis favorables. Ce n’est pas un blockbuster, ce n’est pas un jeu pensé pour durer des centaines d’heures. Mais c’est une expérience marquante, qui reste en mémoire une fois la manette reposée. Et parfois, c’est tout ce qu’on demande.

Notre verdict final

Metal Eden est une expérience brute, viscérale, qui privilégie les sensations à tout le reste. Court mais intense, nerveux mais clair, imparfait mais marquant. Si vous aimez les FPS rapides qui vous forcent à rester en mouvement et à improviser constamment, vous allez adorer. Si en revanche vous cherchez une aventure longue et riche en narration, vous resterez sur votre faim.

Note finale : 78 %

FAQ sur Metal Eden

Quelle est la durée de vie de Metal Eden ?

La campagne se termine en 3 à 7 heures selon la difficulté et la rapidité du joueur.

Y a-t-il un New Game+ dans Metal Eden ?

Non, le jeu ne propose pas de New Game+ au lancement. Les missions peuvent toutefois être rejouées individuellement.

Metal Eden est-il disponible sur consoles ?

Oui, le jeu est disponible sur PlayStation 5, Xbox Series X|S et PC.