Borderlands 4 : Ce que personne n’osait avouer sur le retour chaotique de la saga

Borderlands 4 : Test complet, entre chaos jouissif et promesses non tenues

Disponible depuis le 12 septembre 2025 sur PS5, Xbox Series et PC, Borderlands 4 marque le retour de l’une des licences les plus déjantées du jeu vidéo. Après un troisième épisode controversé et un film qui a divisé, Gearbox se devait de frapper fort. Nouvelle planète, nouveaux Chasseurs de l’Arche, un méchant surnommé le Timekeeper : la promesse d’une révolution était là. Mais manette en main, le chaos tient-il toutes ses promesses ? Voici notre test complet, manette vissée, sourire ironique aux lèvres et loot à profusion.

Un retour très attendu après des années de chaos

Depuis la sortie de Borderlands 3 en 2019, la série a vécu une drôle de trajectoire. Un long silence, des spin-offs plus ou moins réussis, une adaptation ciné très discutée, et enfin l’annonce tant espérée : Borderlands 4. Gearbox promettait un monde plus vaste, une expérience seamless sans écrans de chargement, et surtout une aventure qui remettrait l’humour corrosif et l’action frénétique au cœur du gameplay. C’est sur Kairos, une planète inédite aux environnements contrastés, que la nouvelle génération de Chasseurs de l’Arche fait son apparition, face au mystérieux Timekeeper.

Dès les premières heures, le jeu cherche à nous rappeler pourquoi Borderlands est à part. Les punchlines fusent, les ennemis explosent en gerbes colorées, et les flingues, innombrables, tombent à nos pieds à chaque affrontement. Pourtant, sous ce vernis familier, une question demeure : la promesse de révolution est-elle tenue ?

Un univers toujours aussi barré… mais moins percutant ?

La force des Borderlands a toujours été son univers : une satire permanente du monde réel, un carnaval de violence absurde et de second degré. Borderlands 4 tente de poursuivre dans cette veine, mais le dosage est parfois maladroit. Certains joueurs, notamment sur les forums, saluent une écriture plus sobre après l’overdose verbale de l’épisode précédent. D’autres regrettent au contraire que le ton soit trop tiède, qu’il ait perdu cette folie anarchique qui faisait la singularité de la saga.

La vérité se situe sans doute entre les deux. Le jeu n’a pas renoncé à son humour, mais il cherche à mieux équilibrer ses vannes et son récit. Résultat : on rit encore, mais moins souvent, et l’histoire du Timekeeper peine parfois à créer le même attachement que celle d’un Handsome Jack. Si l’on salue l’effort d’écriture, on ressent aussi une certaine timidité.

Kairos, une planète taillée pour l’action

La grande nouveauté de cet épisode, c’est bien sûr la planète Kairos. Contrairement aux zones segmentées des précédents jeux, Kairos se veut un monde semi-ouvert, où la transition entre régions est fluide. Déserts de cristal, jungles toxiques, cités tentaculaires et complexes technologiques : la variété visuelle est au rendez-vous. Le joueur est constamment happé par l’envie d’explorer, même si cette ouverture reste relative : le jeu conserve sa structure de missions très guidées.

En combat, cette architecture apporte un vrai plus. Les affrontements bénéficient de zones plus vastes, de verticalité et de surprises environnementales. Les gunfights gagnent en ampleur, tout en gardant l’ADN « loot and shoot » qui fait le charme de la licence.

Un arsenal toujours plus délirant

Impossible de parler de Borderlands sans évoquer ses armes. Fidèle à sa réputation, Borderlands 4 aligne des millions de combinaisons : pistolets qui chantent, fusils à pompe qui projettent des hologrammes, armes qui explosent littéralement à la fin de leur chargeur. Mais au-delà du délire créatif, Gearbox a peaufiné les sensations. Chaque arme a plus de personnalité, plus de poids, plus d’impact. Le recul, le son, la précision : tout concourt à rendre les affrontements plus viscéraux.

Les nouveaux Chasseurs de l’Arche apportent aussi leurs propres twists. Pouvoirs temporels, capacités de manipulation de l’espace, invocations spectaculaires : la variété des builds est impressionnante, et encourage la coopération entre joueurs.

Gameplay coop : le chaos à partager

Borderlands 4 brille particulièrement en multijoueur. Le coop en ligne à quatre et le split-screen local à deux transforment chaque mission en festival de chaos. Sur console, l’expérience reste fluide, même si certains ralentissements surviennent lors des plus grosses explosions d’effets. Sur PC, les performances sont plus variables : certains joueurs rapportent une gourmandise excessive, voire une jouabilité quasi impossible sur des machines intermédiaires comme le Steam Deck.

Malgré ces écueils techniques, l’ADN coop de Borderlands est intact. On se chamaille pour le loot, on rit de ses morts absurdes, et on se serre les coudes face aux boss titanesques. La recette fonctionne toujours, et c’est peut-être là la plus grande réussite du jeu.

Présentation des personnages de Borderlands 4 dans l’univers du jeu

Performances et technique : la révolution manquée

Gearbox avait promis un jeu next-gen. Si la direction artistique colorée reste un régal, la technique ne suit pas toujours. Sur PS5 et Xbox Series X, le jeu tourne correctement mais peine parfois à maintenir une fluidité parfaite en 60 fps. Sur PC, de nombreux témoignages pointent des bugs, des crashs et une optimisation insuffisante. Des patchs sont annoncés, mais à la sortie, l’expérience peut décevoir.

Visuellement, Borderlands 4 conserve son style cartoon-shading reconnaissable, mais sans grande évolution depuis dix ans. Certains y voient une identité forte, d’autres une stagnation esthétique. Le débat divise, mais force est de constater que le titre ne provoque pas la « claque » technique que certains espéraient.

Durée de vie et contenu

Sur le plan de la durée, Borderlands 4 fait le job. Comptez une vingtaine d’heures pour la campagne principale, le double si vous vous attardez sur les quêtes secondaires et la chasse au loot. Le endgame propose de nouveaux modes aléatoires et des raids pensés pour la coopération. Rien de révolutionnaire, mais suffisant pour occuper les fans de grind pendant des semaines.

FAQ – Tout savoir sur Borderlands 4

Quelle est la durée de vie de Borderlands 4 ?

La campagne dure environ 20 heures, jusqu’à 40-50 heures avec les quêtes annexes et le endgame.

Le jeu est-il jouable en coop ?

Oui, jusqu’à 4 joueurs en ligne et 2 en écran partagé local.

Borderlands 4 est-il disponible sur Nintendo Switch 2 ?

La version Switch 2 est prévue mais a été retardée, sans nouvelle date officielle.

Notre verdict final

Borderlands 4 est un paradoxe. Plus ambitieux que son prédécesseur, plus généreux dans son contenu, plus riche en mécaniques coop, il reste pourtant prisonnier de ses vieux démons. L’écriture hésite entre sobriété et exubérance, la technique oscille entre solide et décevante, et la révolution promise n’a pas totalement eu lieu. Pourtant, une fois la manette en main, le plaisir est bien là : tirer, looter, rire entre amis, voilà l’essence de Borderlands. Et malgré ses défauts, cet épisode réussit à la préserver.

Note finale : 84 %

Un chaos jouissif, mais une révolution manquée.