Beetlejuice Beetlejuice: La magie de Burton survit-elle aux années ?

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Critique Beetlejuice Beetlejuice, un pari risqué en 2025 ?

Trente-six ans après le culte Beetlejuice (1988), Tim Burton relance son démon préféré dans Beetlejuice Beetlejuice. Mais entre attentes des fans et défis narratifs, ce retour est-il une résurrection réussie ou un fantôme du passé ? Cette critique explore si la magie Burton a survécu aux décennies, comment le casting historique s’en sort, et si le film mérite sa place dans votre collection Steelbook. Spoiler : préparez vos claquettes pour un voyage… contrasté.

Retrospective Tim Burton : Du bizarre au mainstream, et retour ?

Tim Burton, roi du gothique déjanté, a marqué les années 80-90 avec des films comme Edward aux mains d’argent ou L’Étrange Noël de Monsieur Jack. Mais depuis Alice au pays des merveilles (2010), certains lui reprochent de répéter ses recettes. Beetlejuice Beetlejuice serait-il un retour aux sources ou un énième hommage à lui-même ? À noter : le réalisateur a choisi de ne pas ramener certains personnages iconiques (comme les Maitland) pour éviter le fan-service, une décision audacieuse… ou risquée.

Casting : Retrouvailles et nouvelles têtes, qui brille (ou pas) ?

Michael Keaton et Winona Ryder : La Nostalgie en Stripes

Michael Keaton revient en force dans le rôle titre, prouvant que même un démon vieillissant peut charmer. Son timing comique reste impeccable, même si le script ne lui offre pas assez de moments cultes. Winona Ryder (Lydia), plus mélancolique, incarne une mère en quête de rédemption, mais son duo avec Jenna Ortega (Astrid) manque d’étincelles.

Catherine O’Hara : Delia, toujours aussi excentrique

Volontairement surjouée, Delia reste un pilier humoristique, même si ses scènes s’étirent parfois trop. À l’inverse, Monica Bellucci (Delores) et Willem Dafoe (Wolf Jackson) sont sous-exploités, réduits à des clichés de méchants Burtonesques.

Les absents : Pourquoi les Maitland ne sont pas revenus

Alec Baldwin et Geena Davis, absents, laissent un vide. Burton a préféré les écarter pour se concentrer sur la famille Deetz, arguant que leur histoire était close. Une décision contestable, mais cohérente avec son refus du fan-service facile.

Scénario : Trop de fils, pas assez de fantômes ?

Un premier acte lent et des intrigues éparses

Le film souffre d’un excès de personnages (Astrid, Rory, Jeremy…) et de sous-intrigues (drames familiaux, chasse aux âmes…). Résultat : une première heure laborieuse, sauvée par l’entrée fracassante de Beetlejuice à la 45ᵉ minute. Dommage, car l’idée de base – explorer le deuil à travers le prisme du surnaturel – était prometteuse.

Hommage vs Originalité : Le piège des sequels

Comparé à Ghostbusters : Afterlife (2021), qui a réussi à mêler nostalgie et nouveauté, Beetlejuice Beetlejuice reste en surface. Les clins d’œil au premier opus (la maquette de la ville, la danse des squelettes) font sourire, mais le film évite de prendre des risques, préférant un safe-play décevant.

Effets Spéciaux : Du pratique au CGI, l’héritage Burton en question

Des décors gothiques et un Beetlejuice rajeuni (ou pas)

Les décors manuels (la maison des Deetz, le centre d’appels de l’au-delà) rappellent le charme artisanal des années 80. En revanche, les effets numériques (ex. : la scène musicale finale) font débat : volontairement kitsch, ils oscillent entre hommage et mauvaise qualité.

Les « Bobs », MVP du film

Les têtes rétrécies en costume jaune, héritées du premier film, volent la vedette. Leur humour absurde et leur design détaillé sauvent plusieurs scènes – un succès qui rappelle les Mini-Mes de Austin Powers.

Édition Blu-ray et Steelbook : Collector ou Déception ?

Bonus : Pour les fans… mais pas que

L’édition 4K inclut :

  • Un making-of sur les défis du tournage post-grève des acteurs.
  • Des scènes coupées (dont un caméo des Maitland finalement abandonné).
  • Une interview de Danny Elfman sur la réorchestration de la BO iconique.
    Dommage : rien sur l’absence de Baldwin/Davis, un sujet pourtant brûlant.

Steelbook : Design soigné, contenu light

Le Steelbook arbore une illustration de Beetlejuice en fond d’écran « Windows 95 » – un clin d’œil malin aux années 90. Mais contrairement à l’édition The Batman (2022), les bonus physiques (cartes, posters) manquent d’originalité.

Conclusion : Faut-il (re)voir Beetlejuice Beetlejuice ?

ui, mais avec modération. Ce sequel plaiera aux fans inconditionnels de Burton et aux nouveaux venus séduits par Jenna Ortega (merci Wednesday). Malgré ses faiblesses (rythme inégal, manque d’audace), le film offre un divertissement coloré, idéal pour une soirée Halloween. Et si l’humour noir de Keaton ne vous suffit pas, les « Bobs » valent le détour à eux seuls. Alors, prêt à crier « Beetlejuice » trois fois ?