Le film Maggie offre à Schwarzenegger son plus grand rôle

Vous venez de jeter un coup d’œil sur l’affiche de Maggie, un Arnold barbu et déterminé à côté d’une jeune fille défraichie, voir même carrément zombie, le tout dans une ambiance grisâtre post-apocalyptique. Et là vous vous dites, Scharzy va défourailler des zombies ça va être mortel je fonce… Non, Non…Monumentale erreur. Autant vous le dire tout de suite, si vous espérer de l’action, des effets spéciaux et du gore allez voir autre chose car Maggie est un film plus profond et beaucoup plus intéressant que ça.

En effet il soulève une question ma foi peut exploité dans ce type de film. L’état d’esprit d’une personne après sa contamination, comment vont se dérouler les heures ou les jours qui vont précéder sa métamorphose ? Ses relations avec ses amis, sa famille et le choix qu’il faudra faire au moment fatidique. C’est sur cette excellente problématique que repose le film.

Depuis plusieurs mois règne une épidémie à l’échelle mondiale. Seuls quelques dispositions prisent par les dirigeants comme le couvre-feu, la quarantaine, l’incinération des récoltes et la loi martiale parviennent à limiter la propagation du virus Nécro-ambuliste. Il n’y a donc ni remède ni vaccin et les personnes infectées développeront inexorablement un gout pour la chair humaine. Suite à une morsure au bras, la jeune Maggie est maintenant porteuse du virus, dans 8 semaines elle devra être mise en quarantaine avec tous les autres individus contagieux… C’est en essayant de fuir les forces de l’ordre que Maggie est arrêtée puis conduite à l’hôpital. C’est grâce à cela que son père va la retrouver et la ramener chez eux… ils devront ensemble se plier à un protocole obligeant des visites médicales régulières et cette fameuse mise en quarantaine.

L’adolescente sait qu’elle est condamnée, qu’elle va se transformer et qu’elle risque de s’en prendre aux personnes qu’elle aime. Malgré tout son père superbement incarné par Arnold Schwarzenegger va l’accompagner jusqu’à la fin et devra prendre une terrible décision, la quarantaine, un traitement inhumain ou mettre fin aux souffrances de sa fille. L’ancien gouverneur de Californie signe peut être le plus beau rôle de sa carrière avec Maggie, convainquant et touchant loin des cascades fatigués et fatigantes de the expendables. La bande son est renversante et nous accompagne avec brio dans les moments d’émotions mais également de suspenses et de tensions.

Maggie est un film à voir car sous l’aspect épidémique se cache des questions morales et existentielles sur le droit à la vie et même l’euthanasie, on peut facilement remplacer le virus par une maladie grave et incurable comme le Sida ou certaines formes de Cancer qui renferment les mêmes effets dévastateurs sur les liens familiaux et le regard des autres. Et vous que feriez-vous si vous vous saviez condamné et que vous pourriez nuire à autrui ?

Article rédigé par Anthony