Sorti en 2014 (eh oui déjà) sur PS4, Xbox One et même nos bonnes vieilles consoles PS3 et Xbox 360, Destiny a su nous tenir en haleine durant 3 ans. Notamment avec de nombreuses extensions comme le roi des corrompus et plus récemment les seigneurs de fer mais aussi grâce à un suivi constant des développeurs. C’est donc toute une communauté qui attendait avec impatience ce Destiny 2, nouvelle référence du FPS de science-fiction. Destiny 2 est disponible depuis le 6 septembre 2017 sur PS4, Xbox ONE et même PC, le titre est développé par Bungie et édité par Activision. Découvrons maintenant si Destiny 2 risque lui aussi de nous scotcher à la manette durant plusieurs années.
Notre verdict sur Destiny 2, le FPS de science-fiction de référence
On ne va pas en faire un cinéma
En 2014, Destiny avait fait grincer des dents plus d’un joueur, la raison ? Une campagne solo sans réelle narration et des cinématiques peu nombreuses. En effet votre gardien ne recevait des informations que de son spectre et des principaux PNJ présents à la tour. De ce fait, il était difficile et souvent même décourageant de s’intéresser un minimum à l’univers, pourtant si riche, de Destiny. Dès les premières minutes de Destiny 2, on sent que les développeurs ont clairement retenu la leçon. Le jeu vous propose même de revivre votre épopée du premier jeu à travers de nombreux croquis. Ces derniers retracent votre parcours du jardin noir à la maison des loups en passant par le roi des corrompus et j’en passe. Bungie prend donc le temps de réparer ses erreurs passées et c’est une bonne chose.
Dominus Ghaul, c’est quoi ce nom ?
Destiny 2 débute donc par une cinématique mettant en scène un nouvel ennemi, Dominus Ghaul croisement improbable entre Dark Vador et Bane de l’univers Dc Comics, le tout empaqueté dans une armure. Ce bon vieux Ghaul est à la tête d’une armée cabale, la légion rouge et n’a qu’une seule obsession le voyageur. Pour ceux qui ne connaissent pas Destiny, le voyageur c’est cette énorme sphère blanche qui apporte la connaissance à l’humanité. Ghaul Ghaul débarque donc sur terre et va même s’attaquer à notre tour préférée, ne laissant derrière lui que des cendres. Les gardiens se retrouvent donc éparpillés et sans lumière. On tient là le prétexte parfait pour tout recommencer de zéro.
Une campagne solo conséquente
Après cette attaque foudroyante, vous trouverez refuge, non loin d’un fragment abandonné du voyageur, dans le nouvel hub social de Destiny, j’ai nommé le domaine. Vous devrez ensuite visiter la terre mais également plusieurs nouvelles planètes comme Titan, IO et Nessos pour rassembler vos troupes. Il faudra dans un premier temps sauver les trois Gardiens à la tête de l’avant-garde : Zavala pour la classe Titan, Ikora Rey chez les Arcanistes et le sarcastique Cayde-6 pour les chasseurs. Comme vous pouvez le constaté le scénario ne casse pas 3 pattes à un déchu mais il a le mérite d’exister et surtout d’être parfaitement mis en scène.
En effet, les cinématiques sont nombreuses et les échanges avec les PNJ plus chaleureuses qu’auparavant. Côté durée de vie, la campagne solo vous occupera facilement entre 15 et 20h tant il est facile et parfois même obligatoire de dévier sur des quêtes secondaires afin de monter en Exp. On arrivera donc rapidement au niveau maximum de 20 et à un niveau de lumière entre 265 et 300. On soulignera également dans ce Destiny 2, une bande son absolument remarquable et en parfaite adéquation avec l’univers développé par Bungie.
J’ai comme une sensation de déjà-vu pas vous ?
Malgré un nouvel hub social et de nouvelles planètes, Destiny 2 ressemble comme deux gouttes d’eau à son prédécesseur. Alors oui, bien évidemment les graphismes sont améliorés, les environnements sont beaucoup plus détaillés mais la direction artistique reste identique. On retrouve donc cette alliance entre technologie et nature avec des effets de lumière époustouflants mais pas de quoi être totalement dépaysé. Il en est de même pour les ennemis et c’est à mon sens le gros point négatif du jeu. On se retrouve à exterminer infatigablement les mêmes ennemis que dans Destiny. Les cabals, les Vex, les déchus, la ruche et même les corrompus sont au rendez-vous avec exactement les mêmes caractéristiques, les mêmes déplacements. Seul, quelques cabals de la légion rouge viennent s’ajouter au bestiaire. C’est un peu léger pour une suite vendue au prix fort. Les armes et les équipements basiques sont eux aussi sensiblement identiques au premier jeu, tout comme les doctrines. On était en droit de s’attendre à une nouvelle classe, une nouvelle doctrine pour chaque classe et j’en passe. Sentez-vous venir les DLC ?
Tu veux voir mon loot ?
Destiny 2 conserve la recette magique du premier jeu avec cette notion de loot hautement addictive. Vous n’avez donc pas fini d’arpenter les planètes en quête d’une nouvelle cape, d’une nouvelle armure plus performante pour grappiller un point ou deux de lumière. D’autant plus que dans Destiny 2, les planètes sont bien plus vastes que dans le premier jeu. On peut aisément s’engouffrer par curiosité dans une grotte et tomber sur un boss redoutable.
Ce sont les secteurs oubliés marqués sur votre carte par un symbole spécifique. Il est également possible de rallier un évènement public pour récolter quelques lumens que vous pourrez ensuite échanger contre des armes et de l’équipement au domaine. La redoutable Hawthorne détient souvent de bonnes pièces. Le loot conserve donc une place importante dans Destiny 2 et les petits gars de chez Bungie ont orienté leur jeu pour favoriser la progression des joueurs solos. Notamment avec l’ajout des parties guidées actuellement en bêta. En revanche, si vous débutez sur Destiny 2, il faudra quelques heures de pratique avant de vous frotter au raid Leviathan par exemple.
Un multijoueur plus fun
Côté PvP, Destiny 2 propose là aussi une expérience plus intéressante. En effet, les maps proposées sont plus petites et donc l’action plus intense. On retrouve des modes assez classiques comme explosif dans lequel il faudra activer et/ou défendre une charge explosive, domination ou bien encore élimination. Les parties se jouent en 4 vs 4 dans des manches courtes, on regrettera cependant des temps de chargement encore longs entre deux parties.
Les points positifs
- Une véritable campagne solo scénarisée
- Un gameplay toujours aussi addictif
- Du contenu solide (campagne, assauts, défis, raids, pvp…)
- Une bande son magistrale
- Une direction artistique au top
- Des panoramas souvent époustouflants
- Des planètes plus vastes à explorer
- Un multijoueur jouissif
- Le loot toujours aussi addictif
Les points négatifs
- Une sensation de déjà-vu (Destiny 1.5)
- Les mêmes ennemis que dans l’épisode précédent
- Pas de nouvelle classe, pas de nouvelle doctrine
- Une I.A encore perfectible
- On voit venir les DLC à des kilomètres
Conclusion 17/20
Le studio Bungie est à l’écoute de sa communauté et ça se ressent. En effet, Destiny 2 corrige presque toutes les failles de son prédécesseur en proposant tout d’abord une campagne solo digne de ce nom avec un scénario et une véritable mise en scène. De plus, Destiny 2 n’hésite pas à prendre par la main les joueurs solos pour les amener progressivement à rejoindre une escouade (parties guidées) et découvrir toutes les joies de la coopération. On reprochera cependant à Destiny 2 un recyclage trop important notamment au niveau des ennemis quasiment inchangés. Le FPS de Bungie n’en demeure pas moins un excellent titre qui risque de nous scotcher une nouvelle fois durant des mois et même des années.