Test God Of War, Kratos et Atreus au cœur de la mythologie Nordique

Nom de Zeus qu’il fut difficile de lâcher la manette pou vous rédiger ce test de God Of War tant les contrées de Midgard sont grisantes à explorer. Plus de 50 heures de gameplay plus tard et avec pas moins de 485 screenshots (Ah oui quand même) dans ma besace, je viens-vous conter le périple de Kratos et de son jeune fils Atreus. Le dieu de la guerre débarque bien évidemment en exclusivité sur la console Playstation 4 de Sony. Le titre disponible depuis le 20 avril 2018 est développé par Santa Monica Studio sous la direction de Cory Barlog. Préparez-vous à un voyage au cœur de la mythologie nordique.

Kratos et Atreus s’apprête à livrer un combat redoutable

Notre avis sur God Of War, Kratos et Atreus au cœur de la mythologie Nordique

Papy fait de la résistance

God of war se déleste de sous-titre et de numéro mais détrompez-vous il ne s’agit pas pour autant d’un reboot de la sage. En effet, le titre fait suite aux événements de God Of War III. Bien évidemment de l’eau a coulé sous le Bifrost depuis et l’on retrouve un Kratos plus âgé, plus lent mais également plus costaud. Rassurez-vous, ça n’empêchera pas notre cher spartiate de faire preuve d’une violence implacable. Néanmoins, il est appréciable de ressentir le poids des années sur ce personnage emblématique ainsi que l’impact de sa paternité. Car oui, Kratos est papa d’un fils homme du nom d’Atreus. On pense donc inévitablement à la relation entre Joel et Elie dans The Last Of Us mais là encore pas de panique. Le garçon ne sera jamais un handicap dans l’aventure, bien au contraire et ne comptez pas sur son paternel pour modérer ses coups de hâche.

Kratos a troqué son bouc pour une barbe ! Un signe de sagesse ?

Mon père ce héros

God of War repose en partie sur la relation entre Kratos et Atreus. Après une crémation artisanale de sa défunte femme, le dieu de la guerre embarque son rejeton pour disperser les cendres de la belle depuis la montagne la plus haute. Une quête initiatique pour le jeune Atreus dont la relation avec son père semble inexistante et complexe. Le titre de Santa Monica prend le temps de déroulé son scénario et dévoile subtilement les clés d’un dénouement qui attendra la dernière minute pour vous couper le souffle. Le moindre qu’on puisse dire c’est que Kratos est de l’ancienne école et compte bien élever son fils à la dure. God Of War oscille habillement entre des moments d’émotions et des disputes entre les deux protagonistes. Les nombreux dialogues sont propices à vous perdre dans le Midgard pour explorer les nombreux recoins.

Vas-y tape petit Atreus, tape !

Entre Vikings et Game Of Thrones il y a Kratos

Dans ce nouvel épisode, on quitte donc la mythologie Grec pour se frotter aux dieux Nordiques. Un contexte popularisé ces dernières années notamment grâce aux films Thor, à la série vikings et j’en passe par paquet de 10. Alors pourquoi cette allusion à GOT dans le sous-titre, tout simplement à cause de certains ennemis qui ressemblent énormément aux marcheurs blancs, mais je vous laisse le découvrir par vous-même.

Préparez-vous à affronter le roi à la barbe de pierre avec la hache Leviathan !

Les 9 royaumes de God Of War

God Of War propose un monde que l’on peut qualifier de semi-ouvert, vous pourrez vous rendre librement d’un point A à un point B mais la progression reste linéaire, il n’y a pas 10 manières d’aller à un endroit. Kratos et Atreus navigue donc avec leurs petites barques sur le lac des neuf. Au centre de ce dernier se trouve un arbre renfermant neuf mondes : Jötunheim (le royaume des géants), Svartalfheim (le royaume des elfes noirs et des nains), Niflheim (représentant la glace), Muspellheim (représentant le feu), Helheim (le royaume des morts non victorieux), Alfheim (la Terre des Elfes de lumière), Vanaheim (le domaine des dieux Vanes), Ásgard (le domaine des dieux Ases) et bien évidemment Midgard, le domaine des hommes.

Voici le portail entre les différents royaumes dans God Of War

Malheureusement, le Vanaheim et Asgard ne sont « pour l’instant » pas accessibles dans God Of War, on sent bien que notre cher Cory Balrog en garde sous sa spartiate pour réaliser des suites. De même que les dieux, nombreux sont ce qui sont évoqués mais dont vous ne verrez pas le bout du nez comme Thor et Odin par exemple.

Un jeu propice à l’exploration

God Of War vous éloignera souvent de votre chemin principal. En effet, le titre se dévoile au fur et à mesure de votre exploration. Vous trouverez ici et là des quêtes annexes, des Valkyries à libérer, des chambres secrètes et une cinquantaine de corbeaux à abattre (les yeux d’Odin), libérer trois dragons (ça ne vous rappelle pas une série là encore ?) sans parler d’une bonne centaine de coffres à trouver. En plus d’une trame principale conséquente, la durée de vie de ce God Of War se révèle titanesque. On regrettera juste des voyages rapides qui semblent paradoxalement bien longs et des allers-retours parfois ennuyeux.

Les fameux coffres sont encore au rendez-vous et Kratos n’ira pas de mains mortes pour les ouvrir !

Une direction artistique divine

Nous vous le signalions en introduction nous avons effectué plus de 450 captures d’écran durant notre périple. Faut-il en dire plus pour vous convaincre de la magnificence de ce God Of War ? Le jeu est tout simplement sublime et rien n’est laissé au hasard, le moindre effet de lumière, la brume, les décors, les environnements… On plonge littéralement dans la mythologie nordique et on en prend pleins les mirettes. La diversité des différents royaumes offre un dépaysement constant.

Une petite balade dominicale en famille ?

Pour finir, God Of War mérite-t-il vraiment la note de 20/20 ?

Clairement non, restons objectifs, malgré toutes les qualités qu’il renferme, le jeu de Cory Barlog n’est pas exempt de défaut.

  • La caméra derrière l’épaule et très proche de Kratos occasionne souvent un manque de visibilité sur vos ennemis. Il y a bien un petit indicateur qui devient rouge en cas de danger et les avertissements de Mimir mais malgré tout il est impossible de construire certaines attaques et/ou combos en raison de ce manque de recul.
  • Le bestiaire manque un chouia de variété. On retrouve des trolls, des géants de pierre, des espèces de marcheurs blancs, des loups, des sorcières, des ennemis volants et quelques autres bestioles mais globalement la panoplie s’arrête là. Il faudra se contenter de quelques variations entre la glace et le feu par exemple mais on fait rapidement le tour des adversaires.
  • Un « Finish Him » unique par type d’ennemi. La brutalité de Kratos est légendaire et une pression sur R3 au bon moment vous permettra d’en être témoin. Cependant si le spartiate nous avait habitué à beaucoup d’originalité, il devient plus sage avec l’âge et à tendance à enchainer les mêmes attaques.

ça doit faire mal mais c’est rien à côté de ce qui va suivre !

Bas les armes

L’arsenal de notre dieu de la Guerre est bien trop restreint. Il faudra vous contenter de la hache Leviathan durant les ¾ de l’histoire avant de retrouver vos bonnes vieilles…chut…pas de spoil. Il est vrai que cette hache regorge d’histoire et de possibilité. Le gameplay est original et on prend plaisir à lancer son arme à la tête des adversaires puis attendre d’être dans le bon axe pour la rappeler et en frapper un autre au passage.  Cependant il faudra se contenter de ça, heureusement l’arbre de compétences permet de débloquer de nouvelles attaques au fil du temps tout comme les runes que vous trouverez dans les coffres et sur le cadavre d’ennemis puissants.

On s’fend la poire dans God of war

Les points forts de God Of War

  • L’un des plus beaux jeux de la PS4
  • Une direction artistique divine
  • La mythologie nordique tout aussi passionnante
  • La relation entre Kratos et son fils Atreus qui évolue au fil de l’aventure
  • Une durée de vie titanesque
  • Propice à l’exploration
  • Un côté RPG plaisant
  • Mise en scène, narration et scénario au top
  • Plan séquence du début à la fin du jeu

Première rencontre avec Mimir, si le gars dans l’arbre !

Les points faibles de God Of War

  • On perd l’ADN 100% Beat them All des premiers jeux et le côté spectaculaire
  • Un bestiaire et un arsenal limité
  • Les musiques sont discrètes

God of War se dote d’un aspect RPG plaisant

Conclusion et Note God Of War : 18/20

Toutes nos félicitations au studio Santa Monica et à Cory Barlog, les développeurs ont clairement réussi le virage de la licence en apportant de la maturité à leur personnage phare, Kratos. God Of War nous immerge littéralement dans la mythologie nordique et nous promet des suites mémorables tant l’univers est riche. On appréciera la relation entre Atreus et son père qui évolue tout au long de l’aventure mais aussi la pléiade de personnages secondaires comme Mimir, Freya, Brok, Baldur et j’en passe. Enfin, ce nouvel épisode parvient à conjuguer Action, Exploration, RPG et narration le tout dans des décors somptueux. On n’attend qu’une chose, que le marteau de Thor rencontre les lames du chaos de Kratos dans un prochain épisode.

Bref j’ai tué un dragon !