PUNK The fucking story : La BD qui fait pogotter l'histoire du rock

couverture du livre PUNK The fucking story : La BD qui fait revivre l'esprit rebelle du mouvement punk

God Save the Queen... et cette putain de BD sur le punk !

Vous cherchez à comprendre les origines du punk rock ? Vous voulez découvrir l’histoire des Sex Pistols, des Ramones ou des Clash ? PUNK The fucking story est la bande dessinée documentaire qui va vous plonger au cœur de cette révolution musicale et culturelle. Publié par les Éditions Petit à Petit, cet ouvrage collectif retrace l’épopée du mouvement punk depuis ses débuts aux États-Unis jusqu’à son explosion au Royaume-Uni et son influence mondiale. Préparez-vous à un voyage turbulent dans les années 70, entre provocation, rébellion et Do It Yourself !

Les Éditions Petit à Petit : maîtres du docu-BD musical

Avant de nous attaquer au contenu explosif de « PUNK The fucking story », arrêtons-nous un instant sur son éditeur. Les Éditions Petit à Petit se sont fait une spécialité des bandes dessinées documentaires musicales. Après avoir exploré l’histoire du metal sous toutes ses coutures, ils s’attaquent maintenant au punk avec la même rigueur et le même souci du détail. Leur approche mêlant BD et textes documentaires s’est imposée comme une référence pour tous les passionnés de musique en quête d’ouvrages à la fois divertissants et instructifs.

Mais la vraie question que se posent les internautes est : ce livre sur le punk est-il vraiment punk ? Va-t-il au-delà des clichés sur les crêtes et les épingles à nourrice pour offrir une vision authentique de ce mouvement contestataire ? C’est ce que nous allons découvrir en disséquant cet ouvrage de 176 pages qui promet de faire revivre l’esprit rebelle des seventies.

Une histoire du punk qui démarre... aux États-Unis !

Contrairement aux idées reçues, « PUNK The fucking story » ne commence pas son récit dans les rues de Londres, mais bien de l’autre côté de l’Atlantique. Le premier chapitre nous transporte à New York et Detroit au début des années 70, là où tout a commencé. On y découvre les précurseurs du genre comme les Stooges d’Iggy Pop, les MC5 ou encore les New York Dolls.

Ce choix éditorial est judicieux car il permet de comprendre les véritables racines du mouvement punk. Loin d’être un simple phénomène britannique, le punk puise ses origines dans la scène underground américaine. Les auteurs nous font revivre l’ambiance électrique du CBGB, ce club mythique de New York qui a vu éclore tant de talents.

Le récit est particulièrement captivant lorsqu’il aborde la figure d’Iggy Pop. On comprend comment ce personnage hors-norme a influencé toute une génération de musiciens par son attitude provocatrice et son énergie scénique débordante. Les anecdotes sur les premiers concerts des Stooges donnent vraiment envie de remonter le temps pour y assister !

La déferlante punk au Royaume-Uni : God Save the Queen !

Après ce détour américain, « PUNK The fucking story » traverse l’Atlantique pour nous plonger dans l’effervescence de la scène britannique. C’est là que le punk va véritablement exploser et devenir un phénomène culturel majeur. Les auteurs dressent un portrait saisissant de l’Angleterre des années 70, en proie au chômage et au désenchantement de la jeunesse.

Dans ce contexte, l’émergence des Sex Pistols prend tout son sens. Le chapitre consacré à ce groupe emblématique est un des points forts de l’ouvrage. On y découvre les coulisses de leur formation, le rôle crucial joué par leur manager Malcolm McLaren et la boutique SEX de Vivienne Westwood. Les scandales provoqués par le groupe sont relatés avec précision, de leur apparition télévisée mouvementée à la sortie controversée de « God Save the Queen ».

Mais « PUNK The fucking story » ne se contente pas de surfer sur la notoriété des Sex Pistols. Il accorde une large place à d’autres groupes majeurs comme The Clash, les Damned ou les Buzzcocks. Le chapitre sur The Clash est particulièrement réussi, mettant en lumière l’engagement politique du groupe et son ouverture musicale vers le reggae et le ska.

Au-delà du Royaume-Uni : le punk à la conquête du monde

L’un des points forts de « PUNK The fucking story » est de ne pas se limiter à la scène anglo-saxonne. Les auteurs ont eu l’intelligence d’élargir leur propos pour montrer comment le punk s’est propagé dans le monde entier. On découvre ainsi l’émergence de scènes punk en France, en Allemagne ou encore au Japon.

Le chapitre consacré à la scène française est particulièrement intéressant pour le lecteur hexagonal. On y croise des groupes comme Bérurier Noir, Ludwig Von 88 ou la Mano Negra, qui ont su adapter l’esprit punk à la culture française. Les anecdotes sur les concerts sauvages dans le métro parisien ou les affrontements avec les skinheads donnent un bon aperçu de l’effervescence de l’époque.

L'héritage du punk : de la new wave au grunge

« PUNK The fucking story » ne s’arrête pas à la fin des années 70. Les auteurs ont eu l’intelligence de montrer comment le mouvement punk a continué à influencer la musique bien au-delà de son explosion initiale. Un chapitre est ainsi consacré à la new wave, ce courant musical qui a su canaliser l’énergie du punk dans des formats plus accessibles.

On découvre également comment l’esprit punk a resurgi dans les années 90 avec l’émergence du grunge. Le parallèle établi entre les Sex Pistols et Nirvana est particulièrement pertinent, montrant comment Kurt Cobain a su réactualiser l’attitude punk pour une nouvelle génération.

Une approche graphique variée et percutante

L’un des atouts majeurs de « PUNK The fucking story » réside dans sa dimension visuelle. Chaque chapitre est illustré par un artiste différent, ce qui permet d’avoir une grande variété de styles graphiques. Cette approche fonctionne particulièrement bien pour un sujet comme le punk, mouvement caractérisé par sa diversité esthétique.

Certaines planches sont de véritables réussites visuelles, capturant parfaitement l’énergie brute des concerts punk. On pense notamment aux scènes de pogos endiablés ou aux portraits saisissants d’Iggy Pop sur scène. D’autres adoptent un style plus cartoonesque qui fonctionne bien pour les anecdotes plus légères.

La mise en page des parties documentaires est également soignée, avec un bon équilibre entre texte et illustrations. Les photos d’époque sont bien choisies et apportent un complément intéressant aux parties dessinées.

Un contenu documentaire riche et bien documenté

Au-delà de sa dimension graphique, « PUNK The fucking story » se distingue par la qualité de son contenu documentaire. Les textes rédigés par Nicolas Finet sont bien documentés et offrent un bon équilibre entre anecdotes savoureuses et analyse sociologique du mouvement punk.

On apprécie particulièrement les focus sur certains albums emblématiques, qui permettent de comprendre leur impact à l’époque et leur influence durable. La sélection de 44 albums incontournables en fin d’ouvrage est également une excellente initiative, offrant au lecteur une playlist idéale pour approfondir sa découverte du punk.

Le punk au féminin : une représentation bienvenue

Un des points forts de « PUNK The fucking story » est de ne pas se cantonner à une vision masculine du punk. Les autrices et musiciennes ont droit à une place de choix dans l’ouvrage. On découvre ainsi le parcours de figures emblématiques comme Patti Smith, Siouxsie Sioux ou encore les membres des Slits.

Le chapitre consacré au mouvement Riot Grrrl dans les années 90 est particulièrement intéressant. Il montre comment l’esprit punk a été réinvesti par une nouvelle génération de musiciennes féministes. C’est l’occasion de découvrir des groupes comme Bikini Kill ou Sleater-Kinney, trop souvent oubliés dans les histoires du punk.

DIY : l'esprit punk au-delà de la musique

« PUNK The fucking story » ne se contente pas d’aborder le punk sous l’angle musical. Une large place est accordée à l’aspect culturel et sociologique du mouvement. On découvre ainsi comment l’esprit « Do It Yourself » s’est propagé bien au-delà de la musique, influençant la mode, le graphisme ou encore la presse alternative.

Le chapitre consacré aux fanzines est particulièrement réussi. Il montre comment ces publications artisanales ont permis la diffusion des idées punk en dehors des circuits médiatiques traditionnels. On y trouve des reproductions de fanzines d’époque qui donnent vraiment envie de sortir sa photocopieuse et de créer son propre magazine !

Punk et politique : une relation complexe

L’un des aspects les plus intéressants de « PUNK The fucking story » est son analyse de la dimension politique du punk. Les auteurs montrent bien comment ce mouvement, né d’un rejet du système, a eu une relation ambiguë avec la politique.

D’un côté, on découvre des groupes comme The Clash ou Crass, ouvertement engagés à gauche et impliqués dans des causes comme l’anti-racisme. De l’autre, on voit comment certains symboles punk ont pu être récupérés par l’extrême-droite, notamment dans la scène Oi!.

Cette complexité est bien rendue dans l’ouvrage, qui évite les simplifications abusives. Le lecteur ressort avec une vision nuancée du rapport entre punk et politique, comprenant mieux les contradictions inhérentes au mouvement.

Le punk en 2024 : mort ou toujours vivant ?

En conclusion, « PUNK The fucking story » pose la question de la pertinence du punk aujourd’hui. Le mouvement a-t-il encore un sens à l’ère d’internet et des réseaux sociaux ? Les auteurs apportent des éléments de réponse en montrant comment l’esprit punk continue d’influencer la musique et la culture contemporaines.

On découvre ainsi des groupes actuels qui perpétuent l’héritage punk, que ce soit dans le hardcore, le post-punk ou même le hip-hop. L’ouvrage se termine sur une note optimiste, suggérant que tant qu’il y aura des injustices à combattre et un système à remettre en question, l’esprit punk aura sa raison d’être.

Conclusion : Un cadeau de Noël idéal pour les rebelles de tous âges

Alors que Noël 2024 approche, « PUNK The fucking story » s’impose comme un cadeau idéal pour tous les amateurs de musique et de contre-culture. Que vous soyez un vieux punk nostalgique des seventies ou un jeune curieux de découvrir ce mouvement fondateur, cet ouvrage saura vous captiver.

Son format BD le rend accessible à un large public, tout en offrant un contenu suffisamment riche pour satisfaire les connaisseurs. C’est l’occasion parfaite de transmettre l’esprit rebelle du punk à une nouvelle génération, tout en se replongeant dans une époque où la musique avait encore le pouvoir de choquer et de changer le monde.

En définitive, « PUNK The fucking story » est bien plus qu’une simple histoire du punk. C’est un voyage passionnant au cœur d’un mouvement qui a bouleversé la musique et la société. Un ouvrage qui donne furieusement envie de ressortir ses vieux vinyles et de monter le son à fond. Après tout, comme le dit si bien l’adage : Punk’s Not Dead