Test Afterlife sur PSVR, Quand un membre de la famille part trop tôt…

Test Afterlife sur PSVR, Quand un membre de la famille part trop tôt...

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Afterlife propose une approche assez originale d’un sujet qui nous touche tous : la mort. Ou plutôt, l’après-vie. Sous la forme d’un film interactif, à 360°, vous incarnez le fantome d’un enfant, qui va, impuissant, assister aux conséquences de sa disparition. Développé et édité par Signal Space Lab, ce court métrage est jouable sur PC, PSVR, IOS et Android depuis le 21 août 2019. La version que nous testons ici est celle destinée au PSVR.

 

Tout part d'ici : un banal accident domestique

La vie après la vie

Suite à la disparition tragique de Jacob, leur enfant de 5 ans, une petite famille tourmentée va évoluer sous vos yeux, accablée par le deuil. Vous serez au coeur de leur intimité.

Une mère rongée par la culpabilité et le chagrin, un père dévasté qui s’efforce de maintenir à flot les membres de sa famille, une adolescente perturbée, qui essaie d’agir au mieux… Ces trois protagonistes sont attachants, malgré la petite demi-heure que dure Afterlife.

Il s’agit d’une histoire poignante, merveilleusement interprétée par des acteurs efficaces. Les musiques ajoutent également leur lot d’émotions, même si c’est souvent grâce à la pesanteur du silence ou grâce aux dialogues que les situations font mouche. On ne reste pas insensible, même si la trame est finalement très simple.

Un instant de complicité entre les deux femmes de la maison. Ce moment de partage, cette complicité est comme toutes les scènes d'Afterlife, criant d'authenticité.
Ha ! Les bonnes vieilles disputes familiales ! Dans cette scène, la tension est palpable, et on s'en trouve mal à l'aise.
Lorsque vous pouvez intervenir avec la manette, un signal sonore retentit, et des voyants rouges entourent les objets que vous pouvez manipuler

Plus un film qu'un jeu

Afterlife est en anglais, mais propose des sous-titres français, perfectibles. En revanche, les activer vous fera perdre l’effet 3D… C’est dommage, et cela fait un peu perdre à Afterlife de son intérêt, pour qui ne maîtrise pas l’anglais…

Vous pourrez interagir avec la manette, bien sûr, mais également avec le regard, de manière assez subtile. En fixant votre attention sur tel ou tel protagoniste, différents évènements se déclencheront.

Si Afterlife vous permet d’intervenir, et de faire quelques choix (29 au total), vous restez passifs la plupart du temps. Vous assistez, impuissant, à la détresse de votre famille, à qui vous pouvez juste donner quelques signes de « vie ». De nombreuses variantes sont disponibles au niveau du scénario, qui aboutiront sur 3 fins différentes.

Des temps de chargement entre les chapitres, camouflés intelligemment, sont les seuls breaks que vous aurez. L’immersion en est que plus efficace. Un petit détail qui nuit cependant, et qui est courant en Vr, c’est l’échelle des décors et des personnages : tout semble légèrement trop grand, et ce même si vous êtes censés être l’âme d’un enfant. Ce n’est pas vraiment dérangeant, mais on ne peut s’empêcher de penser que c’est dommage.

Vous recevrez quelques visites, plus ou moins amicales. Ce policier ne fait pas partie des plus réjouissantes...

Les plus du jeu Afterlife

  • Une expérience intense, qui ne laisse pas insensible
  • Émouvant, touchant, juste et subtil
  • Les choix
  • Prix

Les moins du jeu Afterlife

  • Court, mais avec rejouabilité
  • Perte de l’effet 3D si sous-titres activés

Conclusion Afterlife : 16/20

Afterlife propose vraiment une expérience intéressante. Si elle ne fait pas tout à fait partie des incontournables, elle n’en demeure pas moins une très belle histoire, où acteurs, musique et mise en scène combleront les plus exigeants. Certains passages sont vraiment touchants, et on s’implique pleinement dans le malheur de cette petite famille, on partage leur souffrance. Cela démontre, s’il était encore nécessaire de le faire, la pertinence de mêler le cinéma et la VR. Il est vraiment remarquable d’arriver à toucher autant le joueur, ou plutôt le spectateur, en si peu de temps, et à l’immerger autant, avec si peu de gameplay. Pari réussi pour Afterlife, qui, pour quelques euros, laissera une trace en vous, même des années après…

Article rédigé par Edchap

Tour à tour, les parents craquent. Les acteurs parviennent à communiquer des émotions intenses, sans pour autant tomber dans le larmoyant.