Test de Ark Survival Evolved : alors vous avez créé des Raptors ?

Ark, en voilà un jeu qui a déjà fait couler beaucoup d’encre depuis sa sortie en early access. Vous n’allez peut être rien apprendre de plus néanmoins, à l’occasion de sa sortie en version complète le 29 août 2017, un retour sur ce jeu de survie/craft qui  a connu de multiples améliorations et correctifs s’impose.

Édité et développé par Studio Wildcard (ainsi que Instinct Games), Ark était très attendu pour sa sortie en early access le 2 juin 2015. Il a d’abord été distribué sur PC pour ensuite gagner le marché des consoles de salon avec sa disponibilité sur Xbox One le 16 décembre 2015 puis sur PS4 le 6 décembre 2016. Il se présente comme un jeu dans lequel on incarne un personnage qui se réveille sur une ile quasiment nu. Pas d’histoire, pas de fioritures, on se lève, on est ébloui par le soleil et on découvre avec stupéfaction que notre personnage dispose d’un étrange implant greffé sur son bras. Le premier objectif qui apparait est donc la survie, ce qui parait vite compromis puisque en fonction du choix du spawn, on peut rapidement faire face à des prédateurs tels que raptors, T-rex ou même Spinosaure qui ont une furieuse envie de faire de vous transformer en amuse-gueule. On notera que les plateformes testées sont Xbox One et PC (peu de différences à noter en dehors d’une gestion de l’inventaire et autres actions hors-jeu moins ergonomiques à la manette et plus de chute de FPS à déplorer sur console).

Combat improbable entre un mammouth et un scorpion géant

Ark Survival Evolved notre test du jeu de survie à la sauce T-Rex

J’ai tout à apprendre !

Et oui, votre personnage adulte, ne sait plus rien faire depuis son réveil. Ce qui est fort fâcheux lorsque l’on sait qu’il faudra prendre en compte énormément de facteurs (autres que les dinosaures) pour survivre : faim, soif, froid, chaleur, fatigue etc… Il faudra donc gagner en niveau pour devenir plus performant mais aussi pour apprendre de nouvelles recettes de production (les blueprints) permettant de craft des moyens de survie (outils, armes, armures et même sa maison). Le meilleur moyen pour gagner son premier niveau reste la récolte primaire de baies (peu nourrissantes), de pierres et de bois (à mains nues, notre personnage est nu je le rappelle). Donc on se retrouve à mettre des coups de poings dans les arbres pour récupérer de quoi faire notre premier outil, la pioche. Une fois votre premier outil en poche (et si vous ne vous êtes pas encore fait dévoré), le vrai jeu commence. Une dimension RPG prononcé donc avec ce système de gain de niveau permettant de craft de l’équipement toujours plus performant afin de faire face à cette nature qui ne vous veut pas du bien. Ce système de jeu, bien connu des amateurs de jeu de survie (Rust, the Long Dark etc…) a fait ses preuves.

De beaux graphismes avides de ressources graphiques

Certains ont des chiens, moi j’ai un tricératops

Parce que oui, pour se démarquer des autres jeux du même genre, Ark propose d’’apprivoiser les créatures qui vivent sur l’ile. Sur le papier ça a l’air facile mais il faudra énormément de temps en fonction de la bête que l’on souhaite. La première difficulté résidant dans le fait d’assommer et non tuer la créature pour ensuite la nourrir tout en faisant attention à ce qu’il ne se réveille pas totalement. Dans un monde parfait ce serait juste du temps à prévoir, mais dans Ark il faudra également faire attention aux autres créatures qui dévoreraient bien la bestiole assoupie (et vous avec).

Rapide et mortelle, le raptor la monture de demain (ou d’hier)

La bête ainsi apprivoisée deviendra non seulement une monture efficace (pour le peu que vous disposez de la selle) mais aussi une arme de plus pour la survie. Si chacune des créatures peuplant l’ile dispose de capacités utiles (le tricératops pour récolter en masse fibres et baies ou l’ankylosaure pour récolter facilement des minerais), toutes ne sont pas apprivoisables. Néanmoins le bestiaire, qui s’est incroyablement étoffé depuis le début de l’early access, est gigantesque et chacun y trouvera son bonheur.

Blueprints ?

Le contenu proposé par Ark est imposant. Outre le bestiaire, la quantité de blueprints permet de (presque) tout faire. Si au départ, la chasse aux dinosaures et autres tribus se fera essentiellement à coups de lance-pierres, arc et sagaie sur des humains vêtus et habitant dans des maisons en paille, on arrive vite face à d’autres tribus installées confortablement dans leur manoir en métal munies de tourelles d’autodéfense (quand ces maisons ne sont pas directement sous l’eau en endgame). Il faudra donc gagner de l’expérience pour pouvoir rivaliser plus ou moins sereinement. La durée de vie de Ark est quasi illimitée, il n’y a pas de réelle fin même si il existe un but. Pour atteindre le endgame, il faudra en effet farmer des artefacts difficiles à obtenir, les combiner avec des trophées de dinosaures, le tout pour invoquer les différents boss (araignée géante, dragon etc…). Ces boss donnent à leur tour des trophées qui permettront d’aller dans l’arche, le boss de fin. Et si une fois battue (compter quand même une sacrée paire d’heures pour arriver jusque l’arche), vous vous dites que c’est terminé, et bien non, cette arche peut se refaire plusieurs fois pour obtenir un personnage toujours plus puissant ! La survie laissera donc la place au farm passé un certain niveau.

Insectes et créatures dangereuses + lave = nombreux périls pour un artefact

Tout ça tout seul ?

Mais non, si l’aventure peut se faire en solitaire, elle peut aussi et surtout se faire en multi-joueurs. Il y a de nombreux intérêt : gain d’expérience accru, tâches partagées, plus de piments avec des affrontements en PVP plutôt que survie pure et dure etc… Le système de tribu est intéressant et la communauté de joueurs est passionnée. La durée de vie étant particulièrement longue du fait d’un endgame exigeant, le partage des tâches est primordiale. En effet, il faudra chasser régulièrement pour survivre. De la même manière, le farm devenant de plus en plus important ne serait-ce que pour le craft, il est utile d’avoir des joueurs assignés à certaines missions.

Maison Endgame réalisée avec la tribu

L’aspect le plus important de ce partage reste l’acquisition de nouvelles créatures, apprivoiser une bête peut prendre du temps (compter 3 à 4 heures réelles pour un T-rex) ainsi que des ressources énormes (farm long et fastidieux de baies/viandes pour nourrir la bestiole et la maintenir dans un état de léthargie). Quand on connait leur importance (que ce soit pour faire des raids sur d’autres joueurs ou même tenter de battre un boss), il est bon d’avoir plusieurs personnes qui apprivoisent des créatures en même temps (voir en se relayant).

Un nouveau compagnon ?

Vous avez dit bugs ?

Non non, on ne parle pas des insectes géants que l’on peut trouver sur l’ile, même si en plus d’être peu ragoutant, ils peuvent devenir plus dangereux qu’un gros Spinosaure (souvent en bande et/ou dotés de capacités tels que le poison, ils peuplent les cavernes dans lesquelles sont logés les artefacts). On parle bien de bugs dans le jeu, depuis sa sortie en early access, Ark est soumis à de nombreux soucis qui ont nécessité bien des correctifs. Développé sur Unreal Engine 4, les créateurs ont utilisés toutes ses ressources graphiques (ce qui fait qu’en 2015, même un possesseur de GTX Titan éprouvait des difficultés à le faire tourner correctement et devait quand même faire face à des chutes de FPS). Depuis les choses ont bien évoluées et le jeu demande moins de ressources graphiques (même si certaines incohérences sont toujours présentes du fait de l’exploitation maximale du moteur graphique). Que ce soit sur PC ou console, les joueurs auront encore quelques chutes de FPS mais qui semble se stabiliser. Même si Ark est beau, avec une ile superbe et des créatures très bien modélisées, les animations de combat frôlent tout de même le « à la limite de l’acceptable ». Lorsqu’un coup est porté, que ce soit de votre fait ou lorsque des dinosaures se battent (et oui, il faut respecter la chaine alimentaire tout de même), l’entité touchée glisse en arrière. Non seulement cela ressemble vite à un combat d’auto-tamponneuses mais ça devient très handicapant lorsque l’on est au bord d’un précipice…

Les bugs de collision qui font voler les dinosaures

Côté Sound Design, c’est très minimaliste (peu de musiques) ce qui est somme toute très appréciable. Après tout nous sommes sensé être sur une ile déserte, peu de chances que quelqu’un nous suive avec une chaine hi-fi pour diffuser une musique d’ambiance. Les sons des créatures s’intègrent parfaitement avec l’ambiance recherchée et on sent les petites sueurs froides lorsqu’on entend un pas de gros dinosaure en pleine nuit (ou pire des petits cliquetis annonçant des insectes dans des cavernes baignées par l’obscurité).
Enfin mention honorable aux différents biomes (plage, marais, toundra, forêt d’arbres géants ou même paysages volcaniques) qui ajoutent leur lot de créatures (on rencontrera difficilement un ours polaire sur une plage du pacifique de toute façon).

Le stuff Endgame qui permet de voler

Les points positifs

  • Durée de vie incroyable
  • Contenu gigantesque
  • Modélisation de l’ile et des créatures très bien réalisé
  • Le système de tribu et le multi
  • Les Raptors de compagnie !

Les points négatifs

  • Animations qui laissent à désirer
  • Moteur graphique surexploité
  • Des chutes de FPS
  • L’ergonomie sur console

Conclusion 15/20

En bref Ark Survival Evolved est un jeu de survie exigeant et prenant. Malgré quelques incohérences subsistant depuis la sortie en early access, le contenu et l’immense durée de vie sont des atouts appréciables. Même si Studio Wildcard reste actif en proposant encore un nouveau DLC (disponible en octobre 2017 sur toutes les plateformes) qui cette fois sera payant (certains sont gratuits tel que Ragnarok) et qui rajoutera son lot de nouvelles créatures/biomes/animations, on espère qu’ils penseront à l’amélioration des défauts et à l’optimisation des performances du moteur graphique.

Article rédigé par Ben

ark
La chaine alimentaire