Assassin’s Creed Odyssey, faut-il craquer pour la Grèce ?
Après une trêve salvatrice pour la licence, Ubisoft nous a offert l’an dernier l’excellent Assassin’s Creed Origins. Un épisode qui a réconcilié les fans du monde entier en assumant enfin ses mécaniques RPG et en améliorant le système de combat. Aujourd’hui, l’éditeur français nous propose un nouvel épisode intitulé Assassin’s Creed Odyssey, plaçant l’action au cœur de la Grèce Antique. Alors faut-il craindre le pire face à cette sortie rapide ou au contraire sommes-nous face au meilleur épisode de la saga ?
Deux assassins pour le prix d’un
Développé par Ubisoft Québec ce nouvel opus nous transporte en l’an 432 au cœur de la guerre du Péloponnèse, qui a opposé Athènes à Sparte. Pour la première fois dans l’histoire de la licence, Assassin’s Creed Odyssey vous demande de choisir votre personnage au début de l’aventure : Alexios ou Kassandra. On se souvient de l’épisode Londonien AC Syndicate qui vous offrez la possibilité de joueur avec deux personnages, un homme et une femme mais cette fois c’est différent, vous ne pourrez pas alterner entre les deux. Votre choix aura bien évidemment des répercussions sur certains éléments de l’histoire mais la trame principale reste la même.
Des dialogues à choix
Et ce n’est pas le seul choix que vous aurez à faire dans AC Odyssey. En effet, le titre intronise enfin les dialogues à choix multiples et pas uniquement pour faire beau. Si certains échanges ne vous aideront qu’à situer un lieu ou en apprendre plus sur certains personnages d’autres peuvent en revanche faire basculer des pans de l’histoire. Vous pourrez ainsi choisir de vous comporter avec justice ou alors être bourreau en exécutant des protagonistes. A vous de décider si vous faites confiance à cet étranger, à votre compagnon de mer ou non, il sera même possible de faire du charme à vos interlocuteurs pour une sieste crapuleuse mais calmez vos ardeurs vous ne verrez rien. Les embranchements ne sont pas encore énormes et l’histoire ne sera pas profondément bouleversée mais c’est déjà un pas de plus pour la saga.
Ac Odyssey ou AC Origins 1.5
Difficile de ne pas trouver de nombreuses similitudes entre les deux derniers épisodes de la série. Si Origins venait dépoussiérer la licence avec une refonte graphique et de nombreuses nouveautés, Odyssey vient quant à lui se calquer sur le même modèle en l’améliorant légèrement. Ne vous attendez donc pas à une révolution entre les deux titres mais juste à un changement d’ambiance. Les pyramides laissent place à des temples grecques et vous ne risquez pas de trouver du sable dans vos spartiates mais pour le reste on retrouve les mêmes configurations. Des grottes à explorer, des monuments à escalader et j’en passe.
Des combats plus corsés
Au rayon des modifications, on note donc des combats plus complexes. Effectivement les Athéniens ont la peau dure et il faudra faire preuve de ruse pour transpercer leurs cuirasses. La gestion de vos compétences prend une toute autre dimension dans cet épisode et il faudra choisir avec soin ce que vous allez débloquer, un build guerrier ou assassin par exemple. Rassurez-vous il est possible de réinitialiser votre arbre de compétences moyennant quelques drachmes. On évitera donc les combats face à des ennemis beaucoup plus coriaces que nous dans ce Assassin’s Creed Odyssey, quelques points de niveau supplémentaires peuvent rapidement causer votre perte.
Chasse à l’homme
Vous vous souvenez des phylakes dans AC Origins, vous retrouverez un principe quasiment identique dans Odyssey mais un peu plus poussé. En effet, des chasseurs de prime n’hésiteront pas à vous traquer si vous avez tendance à enfreindre la loi. Vous distinguerez en bas à droit de votre écran 5 casques qui indiquent le nombre de mercenaires qui sont à vos trousses. Attention ils seront de plus en plus puissants et n’hésiteront pas à vous attaquer simultanément, il est donc parfois préférable d’attendre que votre niveau de recherche baisse. En se calquant en partie sur le system Nemesis de l’ombre du Mordor, Assassin’s Creed Odyssey dispose d’un menu mercenaire. Ce dernier vous permet d’analyser votre rang mais aussi les forces et les faiblesses des guerriers à vos trousses. Vous saurez ainsi s’il est préférable de fuir ou de combattre.
Le retour des batailles navales
Les équipes d’Ubisoft Québec renouent avec la conquête navale qu’ils avaient instauré dans Assassin’s Creed : Black Flag. La Grèce étant parsemée de petites îles, il était logique d’utiliser les bateaux pour se déplacer au gré du vent. Vous retrouverez donc tout ce qui a fait le succès de Black Flag avec la customisation de votre bateau, les attaques de navire beaucoup plus simple, les abordages plus rapides et même le recrutement de votre équipage. Il faudra ensuite collecter des ressources bois, fer… et dépenser quelques drachmes pour améliorer les armes et la résistance de votre engin flottant.
Les forces d’ Assassin’s Creed Odyssey
- Explorer la Grèce Antique
- Le choix des personnages au début de l’aventure
- Des dialogues à choix avec de véritables conséquences
- Des mécaniques de RPG assumés
- Durée de vie toujours aussi importante
- Les batailles navales
- Le coup de pied Spartiate
Les faiblesses d’Assassin’s Creed Odyssey
- Toujours des bugs qui persistent
- Des quêtes secondaires pas toujours inspirées
- Très similaire à AC Origins
Conclusion Assassin’s Creed Odyssey : 17/20
Si Assassin’s Creed Odyssey ne révolutionne pas la licence, il n’en demeure pas moins une excellente évolution et même l’épisode le plus abouti disponible à ce jour. La contemplation est une fois de plus au rendez-vous avec une Grèce magnifique mais déchirée par le conflit opposant Athènes à Sparte. Le titre Ubisoft franchit également un cap vers le RPG avec des dialogues à choix et des répercutions sur l’histoire principale. De plus, la possibilité de choisir entre Kassandra et Alexios est un bon prétexte pour recommencer le jeu une seconde fois. Malgré tout, Odyssey souffre de sa grande ressemblance avec son prédécesseur ce qui pourrait rappeler de mauvais souvenirs à certains joueurs. Espérons juste qu’Ubisoft apprenne de ses erreurs en évitant les copier-coller d’une année sur l’autre.