Test Assassin’s creed Origins, un retour aux pyramides salvateur pour Ubisoft

Quatre ans après la sortie du mémorable Assassin’s Creed IV Black Flag, le studio Ubisoft Montreal remet sa capuche pour nous proposer un retour aux fondamentaux avec Assassin’s Creed Origins. Avec l’Egypte en toile de fond, ce nouvel épisode sobrement intitulé Assasin’s Creed Origins est disponible sur PS4, Xbox One et PC depuis le 27 octobre 2017. Après une pause bien méritée aussi bien pour les studios que pour les joueurs il est l’heure de découvrir cet opus riche en contenu et en nouveauté.

Test Assassin’s creed Origins, un retour aux pyramides salvateur pour Ubisoft

L’Egypte comme toile de fond

Véritable star de ce nouvel opus, l’Egypte apporte un vent de fraicheur à la licence Assassin’s Creed. De plus le mystère des Pyramides colle parfaitement à la trame principale de ce retour aux origines. La carte de cet Assassin’s creed Origins est gigantesque et vous emmènera dans des lieux emblématiques comme Alexandrie, la pyramide de Kheops, la pyramide de khephren et j’en passe. La map est tout aussi grande que celle du précédent titre du studio : Assassin’s Creed Black Flag. Au-delà du sable fin et des Oasis vous croiserez de nombreux personnages historiques comme Cléopâtre, Jules César…

Des hommes et des bêtes

L’Egypte brille également dans ce jeu par sa faune et sa flore, il ne sera pas rare de voir un hippopotame en découdre avec un crocodile sous vos yeux. Prenez garde tout de même à ne pas trop vous approcher de certaines espèces comme les lions, les hyènes et autres animaux dangereux qui n’hésiteront pas à vous prendre en chasse. Vous devrez à votre tour les traquer pour collecter des peaux de bête indispensable à la fabrication de nouveaux équipements. Un carquois plus grand pour utiliser plus de flèches, un sac plus solide pour transporter plus d’outils. On retrouve dans Assassin’s Creed Origins, de nombreuses mécaniques introduites par Far Cry Primal.

Fais comme l’oiseau

Parmi les éléments de gameplay similaires à Far Cry Primal on retrouve l’utilisation de votre compagnon volant. En effet, votre héros Bayek pourra presque toujours compter sur son aigle Senu. Vous aurez la possibilité de prendre le contrôle de ce dernier afin d’observer les choses d’un point de vue aérien. Senu sera grandement utile pour repérer et marquer vos ennemis afin de définir une stratégie d’approche. Exit donc la vision d’aigle qui pouvez-vous dévoiler l’ensemble des ennemis sur une simple pression de touche. Ici il faudra les débusquer vous-même. Senu sera également d’une grande aide au fil de l’aventure et vous pourrez débloquer des compétences propres au rapace.

Un aspect RPG assumé

Même si plusieurs épisodes ont fait des tentatives par le passé, la licence Assassin’s creed n’a jamais réellement assumé son côté RPG. Origins prend enfin conscience du potentiel que cela représente en s’appuyant sur le modèle Destiny. En effet il suffit d’ouvrir le menu de votre personnage pour voir les ressemblances flagrantes avec le titre de Bungie, même la navigation dans le menu avec un curseur libre est calqué sur Destiny. On retrouve donc une classification des armes et des équipements similaires avec des armes légendaires symbolisées par la couleur violette et de l’épique en dorée. Pour looter de l’équipement vous avez plusieurs possibilités, affronter des ennemis, pilier des tombeaux, trouver des coffres, terminer des quêtes annexes et j’en passe. On se retrouve donc rapidement avec des tonnes de choses à transporter et heureusement que l’inventaire n’est pas limité. Il faudra ensuite vous diriger vers les marchands pour revendre l’excès et utiliser votre monnaie pour améliorer vos armes. L’aspect RPG est donc très prenant et on se prend vite au jeu pour trouver le bouclier qui absorbera le plus de dégâts, l’arme qui empoisonnera également vos adversaires et j’en passe.

Un système de combat pas si révolutionnaire ?

L’un des gros défauts des précédents jeux Assassin’s Creed, l’IA de vos assaillants qui avez tendance à vous attaquer l’un après l’autre et à attendre paisiblement d’être trucidé. Assassin’s creed Origins corse un peu les choses enfin il parait car pour tout vous avouer, nous n’avons pas trouvé cela si flagrant. Lorsque l’alarme est donnée de nombreux ennemis vont se précipiter vers vous automatiquement pour vous encercler. Il faudra donc alterner habillement entre parade, défense avec votre bouclier, attaques lourdes pour percer la garde adverse et légères pour asséner des dégâts. Il est donc toujours de s’en sortir si le niveau de vos ennemis n’est pas trop élevé en revanche il est vrai que vous courrez vers une mort certaines si vous affrontez plusieurs ennemis plus puissants que vous. Ce n’est pas tant votre manière de jouer qui fera défaut mais plutôt des soucis techniques. En effet, la caméra souvent trop serrée vous empêche d’anticiper certaines attaques, le temps de latence pour lever votre bouclier est lui aussi souvent fatal, enfin verrouiller le bon ennemi est souvent une tâche plus difficile qu’il n’y parait. Sur l’aspect combat, Assassin’s creed Origins ne convient donc pas à 100%, on privilégiera l’infiltration.

Des lacunes ancestrales

Aussi séduisant soit-il, Assassin’s Creed Origins traine encore quelques casseroles. En effet le titre d’Ubisoft n’est pas exempt de défauts loin de là. On retrouve les sempiternels Bugs propres à la licence comme des soucis au niveau du Pathfinder, c’est-à-dire des PNJ qui rentrent dans les murs, passer à travers les animaux et j’en passe. Tout ceci n’est pas réellement gênant mais on peut tout de même s’interroger sur la présence de ces bugs malgré un temps de développement aussi long.

Les points positifs

  • Plaisir des yeux avec l’Egypte
  • Graphiquement renversant
  • Un aspect RPG enfin assumé et poussé
  • Un monde ouvert gigantesque et regorgeant de vie
  • L’exploration des tombeaux, pyramides…
  • Des personnages emblématiques et charismatiques
  • Des quêtes annexes intéressantes, scénarisées et nombreuses
  • Un gameplay différent pour chaque type d’arme (lance, marteau…)
  • Un véritable arbre de compétences
  • La faune et la flore

Les points négatifs

  • Les bugs propres à la licence Assassin’s creed
  • Le système de combat pas si révolutionnaire que ça
  • Une IA pas toujours convaincante
  • Des soucis de caméra durant les combats
  • Des phases de jeu dans le présent moins mémorables

Conclusion 18/20

Un open World gigantesque, un dépaysement pour les mirettes, des quêtes à foison et un côté RPG propice à l’exploration, il n’en fallait pas plus pour qu’Assassin’s Creed Origins se hisse dans le top 3 des meilleurs jeux de l’année 2017. On ne peut que saluer le travail de longue haleine du studio Ubisoft Montréal qui offre un retour aux sources et aux pyramides salvateur à une licence que l’on adore tous. On pourra certes pester sur quelques points noirs comme les bugs, la caméra, l’IA pas toujours au top mais dans son ensemble Assassin’s Creed Origins est une claque visuelle de chaque instant. A essayer d’urgence.