Test de Battleborn, le nouveau FPS décomplexé de Gearbox

Le studio américain Gearbox Software est enfin de retour pour nous offrir son nouveau FPS déjanté. Une alliance improbable de 25 héros que tout oppose pour terrasser un super vilain qui menace de détruire la dernière étoile de l’univers. Bon d’accord présenté comme ça c’est moyennement vendeur mais je vous assure que ça dépote. Voyons voir ce que les créateurs de Borderlands nous ont concocté.

battleborn_essentielactu_gearbox_test_06

Un mode histoire

Là où certains titres décident de faire l’impasse totale sur l’histoire, Battleborn a au moins le mérite de proposer des missions jouables en solo avec un fil plus ou moins conducteur. Le scénario quant à lui est plus qu’anecdotique et pour ne rien vous cacher après plusieurs heures de jeu je peine même à me souvenir des noms et des informations qu’on nous balance en permanence. Vous progressez à travers différents niveaux pour libérer vos camarades Badass et éclater le grand méchant qui veut pas être gentil…ou un truc dans le genre. Dommage car tout l’univers qui gravite autour de Battleborn semble intéressant que ce soit aux niveaux des décors, des planètes mais aussi des personnages qui ont une identité très forte. L’ensemble aurait donc mérité une meilleure mise en scène et une exploitation plus approfondie.

battleborn_essentielactu_gearbox_test_07

Trouve ta  brutasse

battleborn_essentielactu_gearbox_test_04La force de Battleborn réside dans son casting, nous en parlions plus haut au fil des missions vous allez débloquer des personnages ce qui laisse le temps à la découverte. On ne va pas vous présenter les 25 loustiques mais vous vous doutez bien qu’avec un tel nombre vous y trouverez de tout, des hommes, des femmes, des monstres, des robots, des trucs bizarres, des cailloux, des pingouins, des faucons, des catcheurs, des champignons,  des jeunes, des vieux, des mutants… il y en a pour tous les goûts et surtout pour tous les styles de jeu. Certains héros sont plus aptes à soigner leurs camarades sur le terrain, d’autres à foncer tête baissée, alors qu’un autre héros les protégera grâce à son bouclier. Bref il y en a pour tout le monde et vous trouverez à n’en pas douter le héros qui vous ira comme un gant.

battleborn_essentielactu_gearbox_test_01

Maintenant que tu as sélectionné ton personnage, tu vas apprendre à l’aimer, oh oui car tu n’en changeras pas avant la fin de la partie, je sais la vie est dure. Votre héros va rapidement gravir les échelons jusqu’à atteindre le niveau 10. A chaque niveau vous devrez choisir entre deux améliorations souvent assez opposées (l’une plus offensive et l’autre plus défensive par exemple). Votre personnage va donc se construire au fil des minutes et les plus forts en math auront déjà calculé qu’avant la fin de la partie vous aurez récolté 10 améliorations. Ne vous y attachez pas trop car les compteurs repartent à zéro à chaque partie ce qui permet d’adapter à chaque fois votre héros en fonction de l’équipe adverse, sur cet aspect c’était plus bien vue de la part de GearBox.

battleborn_essentielactu_gearbox_test_05

Coop et multi à l’honneur

battleborn_essentielactu_gearbox_test_03Fort heureusement le mode histoire peut se jouer en coop jusqu’à cinq joueurs ce qui rend la progression beaucoup plus sympa. Les niveaux ressemblent d’avantage à des arènes dans lesquelles vous progressez en affrontant des vagues d’ennemis, rien de bien original donc mais de quoi se défouler avec un malin plaisir. Le travail d’équipe sera important surtout dans le niveau de difficultés avancées, cohésion et entraide deviendront indispensables. En multi, Battleborn propose 3 modes de jeux, oui ce n’est pas beaucoup mais c’est toujours mieux que l’unique mode d’overwatch (celle-là c’est gratuit c’est pour moi cadeau). Le mode conquête dans lequel il faudra capturer et défendre des positions (Domination pour les adeptes de Call of). Le mode Fusion, plutôt sympathique et assez original, il faudra escorter des sbires vers un incinérateur pour qu’ils se suicident, c’est con un sbire quand même. Et enfin le mode incursion, alors là je dois vous avouer que j’ai pas encore tout capté, il y a des sbires, des ennemis contrôlés par l’IA, des sentinelles, une base à détruire c’est un gros bordel mais on se marre. Tous ces modes se jouent en 5 contre 5.

battleborn_essentielactu_gearbox_test_08

Les points positifs

  • Fun, un bon défouloir
  • Prise en main rapide
  • Direction artistique plaisante
  • 25 héros très différents et farfelus
  • Des maps aux univers très variés
  • Favorise le jeu en équipe
  • VF plutôt drôle

Les points négatifs

  • Lisibilité parfois limite à l’écran
  • Techniquement faiblard
  • Scénario anecdotique
  • Impossible de changer de héros en cours de partie
  • Aspect MOBA en retrait
  • Manque d’intérêt pour les joueurs solos
  • Seulement 3 modes en multi

battleborn_essentielactu_gearbox_test_02

Conclusion 15/20

Battleborn joue la carte de la décontraction en nous offrant un FPS décomplexé, fun et addictif. Clairement plaisant en coop et en multi, le soft n’en demeure pas moins autant soporifique pour quiconque voudrait s’y aventurer en solo. Le studio Gearbox étant aux commandes du titre, la direction artistique ressemble énormément à celle de Borderlands ce qui, bien évidemment, divisera les avis, le style cartoonesque ne pouvant pas plaire à tout le monde. La réussite du jeu repose sur les 25 badass que vous devrez tout d’abord débloquer dans le mode histoire puis prendre en main et faire évoluer dans vos parties. Cette bonne vingtaine de personnages sont vraiment tous différents pour s’adapter à tous les styles de gamers, vous y trouverez donc obligatoirement votre chouchou. Battleborn mérite donc que l’on s’y intéresse, reste à voir si les développeurs assureront la pérennité de leur création en y apportant régulièrement du contenu.