MotoGP 25 : Notre avis sans détour sur la simulation indispensable pour les fans de vitesse

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Sentez-vous cette montée d’adrénaline au creux de l’estomac ? Le ronronnement rauque du moteur qui précède la tempête ? Le départ est imminent, les feux s’éteignent un à un… Bienvenue dans MotoGP 25, la dernière itération de la série phare de Milestone. Le titre, sorti en avril 2025 sur PC, PlayStation 5, Xbox Series X|S et Switch (en version cloud), promet de repousser les limites de la simulation de course moto avec un réalisme encore plus poussé, un contenu enrichi et une immersion accrue.

Mais dans un univers vidéoludique où chaque mois déboule un nouveau simulateur, une nouvelle promesse d’hyper-réalisme ou d’e-sport motorisé, une question s’impose : MotoGP 25 est-il la claque que tout fan de sports mécaniques attendait, ou une simple mise à jour annuelle maquillée ? Que vaut vraiment cette édition face aux géants du genre, et s’adresse-t-elle uniquement aux puristes, ou aussi aux néophytes en quête de frissons ?

Dans cet article, on enfile le casque intégral, on serre la combinaison, et on vous embarque pour un tour de piste complet de MotoGP 25, manette en main et cœur battant à 10 000 tours/minute.

Qu’est-ce qui change vraiment dans MotoGP 25 ? Une édition plus fine, plus profonde

Chaque année, la série MotoGP promet de se réinventer. En 2025, Milestone ne s’est pas contenté d’un simple lifting graphique ou de quelques ajustements dans les menus. Sous le carénage, les ingénieurs du gameplay ont affiné les suspensions du moteur physique, peaufiné les trajectoires et repensé l’IA pour offrir une conduite plus réactive, plus fine, et surtout plus gratifiante à maîtriser. Le jeu repose toujours sur la licence officielle MotoGP, Moto2, Moto3 et MotoE, avec tous les pilotes, circuits et teams mis à jour pour la saison en cours. Mais au-delà de la cosmétique, c’est la sensation de pilotage qui évolue radicalement.

L’introduction du Dynamic Bike Behavior System — une nouveauté phare — change la donne. Fini les motos qui répondent comme des voitures déguisées. Ici, chaque transfert de masse, chaque freinage tardif, chaque virage mal anticipé peut vous envoyer au tapis. La physique est plus nuancée, presque organique. Vous sentez le grip changer avec l’usure des pneus, le vent influencer subtilement les trajectoires en ligne droite, ou encore la réactivité différente d’un prototype selon la météo ou le revêtement. En somme, on ne pilote plus, on danse avec la machine.

Cette profondeur technique pourrait rebuter les novices. Mais bonne nouvelle : le jeu propose des aides à la conduite adaptatives, un tutoriel dynamique et même un MotoGP Academy Mode pour apprendre pas à pas les subtilités de la course. Un pont enfin construit entre les vétérans de la licence et les rookies désireux d’en découdre sans finir dans le bac à graviers à chaque virage.

MotoGP 25 dans le quotidien d’un joueur : entre solo intense et compétitions nerveuses

Dès les premières minutes manette en main, MotoGP 25 vous impose une question : pilote occasionnel ou futur champion du monde ? Le mode Carrière revient en force et s’étend encore, avec une gestion de team plus poussée, des choix narratifs discrets mais immersifs, et un système de réputation qui influe sur vos relations avec les sponsors, l’équipe technique et même les concurrents. C’est plus qu’un simple enchaînement de courses : c’est une aventure humaine et sportive, rythmée par les succès… et les chutes douloureuses.

Ce qui impressionne, c’est la qualité de l’IA. Les adversaires n’ont plus des trajectoires stériles. Ils font des erreurs, ferment la porte à la corde, prennent des risques sous pression. On a réellement l’impression de se battre contre des pilotes humains. Ajoutez à cela des séances d’essais libres, des choix de réglages fins (suspensions, pneus, freins), et vous obtenez une campagne solo digne d’un mode MyTeam chez Codemasters.

Mais MotoGP 25 brille aussi en multijoueur. Le mode LiveGP, enrichi cette année, propose des compétitions hebdomadaires, des championnats classés et un matchmaking affûté. Les serveurs tiennent bon, et le netcode s’est grandement amélioré depuis les éditions précédentes. Cerise sur le réservoir : les courses sont désormais retransmises avec un habillage TV dynamique, donnant un vrai parfum d’e-sport à vos exploits. De quoi vous rêver en Marc Márquez le soir, casque virtuel vissé sur la tête.

Face à la concurrence : MotoGP 25, seul au guidon ?

Dans l’arène très concurrentielle des jeux de course, difficile de tirer son épingle du jeu. MotoGP 25 n’a pas les moyens d’un Gran Turismo 7, ni la folie d’un F1 24. Pourtant, il a quelque chose que les autres n’ont pas : une identité. Là où les grosses productions misent sur le spectaculaire ou l’exhaustivité, Milestone vise l’authenticité. MotoGP 25 est un jeu qui respecte sa discipline et sa communauté. Il ne cherche pas à plaire à tout le monde, mais à bien faire ce qu’il promet : simuler avec justesse le pilotage moto de haut niveau.

Comparé à Ride 5, du même studio, le jeu est moins “arcade” et bien plus orienté compétition. Là où Ride permettait une certaine liberté de style, MotoGP 25 impose un cadre strict, réaliste, exigeant. Mais cette rigueur, loin d’être punitive, devient galvanisante une fois qu’on en saisit les clés. On y revient pour progresser, pour peaufiner sa trajectoire, pour gratter un dixième.

Et côté accessibilité, le soft fait un effort. Les tutoriels sont clairs, les aides bien intégrées, les menus lisibles, et la compatibilité avec les volants/motos virtuelles est exemplaire. On peut jouer en mode détente ou chercher la perfection. Ce double visage, rare dans les simulations sportives, lui permet de séduire un public plus large qu’on ne pourrait croire.

Les défauts qui freinent l’enthousiasme : technique, contenu, inertie

Aussi affûté soit-il, MotoGP 25 traîne encore quelques vieux démons dans ses sacoches. Le premier, c’est la technique. Malgré de nets progrès, le moteur graphique montre ses limites. Certaines textures restent ternes, les animations faciales sont figées, et les cinématiques sentent le recyclé. L’interface, elle, manque parfois de clarté, surtout sur les écrans de réglages techniques. On est encore loin de l’élégance d’un Forza Motorsport ou de la cohérence visuelle d’un GT7.

Le deuxième frein, c’est la diversité du contenu. Certes, toutes les catégories officielles sont là, mais les circuits alternatifs manquent, tout comme les défis scénarisés ou les modes plus fun (type time attack extrême ou événements spéciaux). Pour un joueur solo, l’usure peut venir vite sans un réel renouvellement dans la structure de progression.

Enfin, la série continue de souffrir d’une certaine inertie dans sa prise de risque. Si le gameplay progresse, la mise en scène, l’ambiance générale ou l’enrobage sonore restent trop classiques. La narration manque d’âme. On aurait aimé des voix off plus présentes, une ambiance paddock plus vivante, ou des moments forts scénarisés. Le jeu est carré, solide… mais pas toujours vibrant.

Vers l’avenir : MotoGP 26 en ligne de mire, mais des bases solides

Avec MotoGP 25, Milestone pose les fondations d’un futur prometteur. Le nouveau système physique pourrait devenir une référence s’il est encore affiné. L’intégration e-sport est une vraie réussite, et le retour des joueurs est globalement positif, ce qui augure un bon suivi post-lancement.

Des mises à jour sont déjà annoncées pour ajouter de nouveaux défis, corriger les bugs signalés, et même proposer du contenu gratuit autour des légendes de la discipline. Un Legendary Pack est prévu pour l’été, avec Rossi, Stoner, Doohan ou Lorenzo. Une manière de réconcilier toutes les générations de fans.

À moyen terme, on imagine bien un MotoGP 26 qui intégrerait enfin la VR sur consoles, un mode carrière plus narratif ou même un éditeur de circuits. Le moteur graphique pourrait lui aussi évoluer vers l’Unreal Engine 5, souvent évoqué. Si Milestone continue sur cette lancée, la série pourrait bien franchir un cap décisif.

Les points forts Moto GP 25

  • Gameplay plus réaliste et immersif que jamais
  • Physique de moto affinée, enfin convaincante
  • Carrière enrichie et multijoueur solide
  • Tutoriels et aides bien pensés pour les débutants

Les points faibles MotoGP 25

  • Techniquement perfectible (textures, animations)
  • Contenu solo un peu limité
  • Ambiance trop sobre, narration absente

Conclusion : pour qui est vraiment fait MotoGP 25 ?

MotoGP 25 n’est pas un jeu pour tout le monde. Il exige de la rigueur, de la persévérance, et une vraie passion pour la course moto. Mais c’est précisément ce qui le rend aussi gratifiant. Il ne cherche pas à plaire aux masses, mais à servir un public exigeant, passionné, qui veut ressentir la piste, comprendre la mécanique et vibrer à chaque virage.

Si vous aimez les jeux de course, mais trouvez les simulations trop froides ou trop techniques, ce jeu peut être un excellent point d’entrée. Et si vous êtes déjà fan de la série ou du championnat MotoGP, alors vous y trouverez sans doute votre graal vidéoludique.

Ce n’est pas la révolution annoncée, mais une belle évolution. Un jeu sérieux, complet, et profondément respectueux de son sujet. Et surtout, une base solide pour les prochaines saisons. En piste !

MotoGP 25 : la révolution du jeu de course à deux roues ?
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