Test Rigs, le Playstation VR se met au sport mécanique

Test Rigs : Connaissez-vous le sport mécanique du futur ?

Avec cette exclu PSVR, Sony fait le pari audacieux de proposer un sport mécanique futuriste, évidemment fictif. A bord de mechas équipés d’une conséquente puissance de feu, ou « Rigs », deux équipes s’affrontent au score dans différents modes de jeu. Il vous faudra marquer des points et combattre vaillamment à l’aide de votre arsenal, de votre esprit d’équipe, et de votre technique. Que vaut finalement le bébé des studios Guerilla Cambridge, sorti en même temps que le casque, ce fameux 13 octobre 2016 ? La réponse dans notre test Rigs.

test Rigs

Test Rigs : Présentation de la Mechanized Combat League

Voici les fondamentaux du jeu : ce sport mécanique est organisé en ligues. Dans votre division, 18 équipes sont en lice pour une compétition d’élites…. Chaque équipe comporte trois membres et s’affrontent dans trois modes de jeu différents. Chaque mécha, outre les propriétés propres au type choisi, dispose de trois fonctions : le Turbo, la Réparation, et l’Impact. Quand votre engin récupère assez de sphères, notamment sur les Rigs détruits, il passe en Overdrive, c’est à dire que les trois fonctions sont actives pendant un court moment. Le concept est simple et s’intègre rapidement, il est en revanche plus compliqué de devenir bon…

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Voici les 3 modes de jeu, qui sont assez différents les uns des autres :

  • Dans le Power Slam, vous devrez ramasser assez de sphères pour rentrer en overdrive, et ainsi pouvoir marquer en traversant l’anneau central, qui fait office de but.
  • Le mode Team Takedown, plus conventionnel, est un genre de team deathmatch…
  • Inspiré du football américain, le mode Endzone, vous fera marquer des touchdowns avec une balle ovale, que vous pourrez faire circuler aux autres membres de l’équipe.

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Test Rigs : Un gameplay nerveux pour des parties intenses

Les parties sont grisantes, intenses, épiques, et le rythme de certains affrontements exigeront de vous d’être vifs et réactifs pour ne pas mordre la poussière. Mais si les skills de tirs et de déplacements sont importantes, il ne faut pas sous-estimer la stratégie, elle aussi cruciale. Les particularités des différentes classes, alliées et adverses, influeront beaucoup votre manière de jouer. Nous y reviendrons.

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A votre disposition, 2 méthodes de visée : on tourne avec les mouvements de tête ou avec le joystick droit. Vote regard servira de toutes façons à orienter vos canons.

Sachez que chaque mech dispose de deux armes, une de chaque coté, activables avec L2 et R2. Lorsque vous relâchez les gâchettes, vos canons se rechargent automatiquement. Mitraillettes, missiles, lasers… On retrouve un arsenal classique, mais jouissif à utiliser. On a un bon ressenti de la puissance de feu. Vous canarderez à tout va, mais l’attaque au corps à corps (R3) est très importante aussi, et devient déterminante si elle est exploitée correctement. Vous apprendrez vite qu’il faut rester à distance de certains opposants ! Encore une fois, on ne joue pas de la même manière suivant qui on a à ses cotés et qui l’on a en face.

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Dès le début, on vous présentera 4 types de Rigs, avec des propriétés de sauts, de taille, d’armure et de déplacements différents pouvant être optimisés par la suite avec la monnaie du jeu. Avant de choisir, vous pourrez aller vous essayer à ces monstres mécaniques à volonté, dans l’arène d’entraînement.

Test Rigs : Le détail des 6 classes

En plus de ces différents modèles, vous choisirez parmi 6 classes offrant des possibilités aussi variées qu’originales. Certaines seront plus adaptées que d’autres selon votre façon de jouer et selon le type de match auquel vous vous essayerez. Les voici détaillées, pour voir de quoi il retourne exactement :

Le Vampire regagne de l’armure en détruisant un adversaire ; l’Ingénieur brouille les radars ennemis et régénère les mechas alliés ; l’Atomique inflige des dégâts à tous les Rigs aux alentours quand il explose ; le Cuirassé dispose d’un bouclier dans le dos vulnérable uniquement aux attaques au corps à corps ; le voleur peut attirer les sphères et le ballon holographique, et enfin le cogneur neutralise temporairement les fonctions adverses après une attaque de mêlée…

Ces particularités apportent une dimension tactique très intéressante. Vous pourrez au bout de quelques matchs, acheter les Rigs qui vous correspondent le mieux, et disposer ainsi de plusieurs possibilités de gameplay et de stratégies. Même si on a tout de même affaire à un jeu qui fait prévaloir l’action intense plus qu’autre chose, on est pas sur du Blood Bowl non plus !

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Entre deux matchs, vous vous retrouverez dans votre avion privé avec vos coéquipiers (la classe…), pour faire le bilan. D’ailleurs, vous êtes immergé en permanence dans un un environnement 3D à 360° : chaque menu, chaque transition dans le jeu ne cassent pas le sentiment de présence, mais au contraire le renforcent. Ces passages sont anecdotiques, mais très réussis, et participent à l’atmosphère générale. Les développeurs ont mis un point d’honneur à aller au fond des choses, à donner une crédibilité à leur sport, à l’ancrer dans un contexte crédible, et ça fonctionne plutôt bien.

Test Rigs : Un jeu qui donne la nausée ?

Pour réduire les effets de nausée, que j’ai personnellement ressenti assez rapidement sur les premières sessions, les options vous proposeront d’ajuster les « paramètres de confort VR » : vous pouvez réduire votre vision périphérique ou non, afin de limiter le motion-sickness. Vous pouvez également masquer votre éjection dans les airs, en cas de destruction de votre Rig. Séquence dont il serait dommage de se priver pour le coup, car l’effet est saisissant ! Vous surplombez alors toute l’arène, les pieds dans le vide, avant de choisir votre respawn.

Les personnes sujettes au vertige vont se cramponner à leur Dualshock ! Ce n’est pas forcément cette feature qui provoque le plus la cinétose. En tous cas, je n’ai pour ma part plus de problème de nausée sur ce titre, le corps s’habitue, et je rappelle qu’il faut aborder la réalité virtuelle par petites sessions au début, surtout pour des jeux aussi dynamiques… Voilà, c’était le petit rappel pédagogique de Jean-Michel Relou, passons au modes solo et multi.

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Seul, vous pouvez jouer la carrière, donc affronter une IA lors d’un championnat. Vous devrez recruter régulièrement de nouveaux coéquipiers, et ils seront de plus en plus compétents au fil de votre progression. En multi vous affronterez de vrais joueurs en ligne, en 3 contre 3, ou en 1 contre 1 avec des bots en plus. Il est parfois difficile de trouver des parties, gageons que ce problème disparaisse avec le temps. En revanche, une fois la partie lancée, les matchs s’enchaînent sans accroc ni erreur intempestive.

Test Rigs : Une Réalisation impeccable

La direction artistique n’a rien de génialissime sur le plan créatif et est volontairement un petit peu générique, mais le design des Rigs et des arènes est assez stylé malgré tout. Graphiquement, c’est très propre, et ce n’est pas le plus flou que vous verrez sur PSVR, loin de là. Les décors sont quelque peu épurés, mais les environnements restent convaincants, surtout parce qu’ils sont immenses. On se sent déjà petit dans son Rig, mais ce sentiment s’accroît grandement lorsqu’on se retrouve en match. Les tribunes lointaines sont très peu détaillées, mais nous semblent minuscules. Tout est là pour nous rappeller le prestige et l’importance de ce sport de haut niveau, très populaire semble-t-il. Les acclamations de la foule et les feux d’artifices, lorsque l’on entre dans l’arène, confèrent le même ressenti que pour un important match de foot, par exemple.

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Ce mélange de ferveur, de passion et de performances sportives est plutôt bien rendu. Chaque match est un « évènement », et c’est très stimulant. L’ambiance sonore est bonne, les commentaires ne tapent pas toujours dans le mille, mais l’immersion est vraiment là. On a l’impression d’être dans l’action, de regarder à travers sa visière, que l’on peut d’ailleurs personnaliser. Vous pourrez aussi débloquer une quantité non négligeable d’uniformes, de casques, de célébrations, pour customiser votre pilote, dont vous pourrez aussi choisir le sexe. Un système de sponsors vous permettra de débloquer certaines de ces récompenses, en relevant les défis associés.

On peut dire qu’on est chouchouté, dans Rigs. Dès le tuto, jusque dans toute votre carrière, votre coach est là pour tout vous expliquer, vous conseiller, vous encourager. On a le sentiment d’être entouré, d’avoir un staff au petit soin, et c’est agréable. Les doublages sont impeccables. Un effort a été fait pour rendre vivant ce sport, pour que le joueur s’implique, qu’il puisse mettre une part de lui dans cette expérience. Ne vous attendez pas non plus à un RPG ! Il y en a juste assez pour se sentir impliqué.

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Test Rigs : Les points positifs

  • Immersion totale
  • Réalisation peaufinée
  • Gameplay nerveux et grisant
  • Différentes classes et modes, de nombreuses possibilités
  • Arènes prestigieuses

Test Rigs : Les points négatifs

  • Nausées au début
  • Peu d’arènes
  • Recherches de parties parfois longues

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Test Rigs : Conclusion 15/20

Rigs est une très bonne expérience. Il est certes un des titres PSVR les plus chers, mais le contenu et la réalisation justifient complètement l’investissement. A moins que vous vous en lassiez vite, ce qui est tout à fait possible. Il y a de nombreuses façons d’aborder le jeu, différentes manières de jouer parfois radicalement opposées, mais le gameplay, simple et efficace, peut peut-être s’avérer redondant sur le long terme. Les trois modes de jeu et les 6 classes devraient néanmoins relancer continuellement l’intérêt, tant les parties peuvent s’enchaîner sans se ressembler. Rigs offre des sensations inédites et très grisantes, et il possède une identité forte et le potentiel pour se loger dans le coeur des joueurs amateurs de sessions multi endiablées. Il restera un titre phare et emblématique du PSVR, et en tous cas est un très bon ambassadeur de ce line-up.

Article rédigé par Echap