Test Space Adventure Cobra: The Awakening (PS5) Le retour du héros au psychogun

Test et avis sur Space Adventure Cobra: The Awakening (PS5) : le retour flamboyant d’une légende animée

Certains héros traversent les décennies sans jamais perdre de leur éclat. Pour toute une génération nourrie à l’animation japonaise des années 80, Cobra est de ceux-là. Avec son cigare, son sourire insolent et surtout son bras gauche transformé en arme dévastatrice, il a marqué l’imaginaire collectif grâce au manga de Buichi Terasawa et à l’animé culte diffusé en France au cœur de l’ère Club Dorothée.

En 2025, c’est enfin une adaptation vidéoludique officielle qui voit le jour, portée par le studio parisien Magic Pockets et éditée par Microids. Disponible depuis le 26 août sur PlayStation 5 (ainsi que sur Xbox, Switch et PC), Space Adventure Cobra: The Awakening propose de revivre les 12 premiers épisodes de l’anime original dans un format de jeu vidéo : un plateformer action 2D où l’on incarne Cobra et son alliée Lady Armaroid, déterminés à contrer la Guilde des Pirates de l’Espace et à sauver trois mystérieuses sœurs liées à un fabuleux trésor.

Entre fidélité assumée, fan service généreux et gameplay classique mais efficace, The Awakening est-il le retour que méritait le pirate de l’espace ? C’est ce que nous allons voir dans ce test, manette en main, avec les yeux de passionnés mais aussi l’exigence de joueurs de 2025.

Premières impressions manette en main sur PS5

Dès le lancement, Space Adventure Cobra: The Awakening pose les bases d’un hommage clair à l’animé de 1982. L’écran titre s’ouvre sur une reprise du thème musical original, réenregistrée pour l’occasion. À la première écoute, l’illusion est parfaite : les notes résonnent comme celles que l’on a en mémoire, et il faut un œil attentif (ou plutôt une oreille experte) pour percevoir qu’il s’agit d’une version actualisée. Un clin d’œil complice, qui annonce d’emblée que ce jeu s’adresse avant tout aux fans.

Le jeu introduit son histoire par le biais de cinématiques extraites directement de l’anime. Ces passages ont conservé leur grain d’époque, avec parfois des artefacts visuels qui trahissent leur âge, mais ils plongent immédiatement le joueur dans l’ambiance pulp et colorée de Cobra. On aurait pu espérer un travail de restauration plus poussé, mais le charme nostalgique opère malgré tout. Surtout, ces séquences s’entrelacent aux phases jouables, renforçant la sensation de revivre l’anime dans une nouvelle forme interactive.

Une fois la manette en main, on découvre un plateformer 2D orienté action. Les premiers niveaux servent de tutoriel, permettant de se familiariser avec le psychogun et les mouvements de base. Les commandes répondent bien : tirer, sauter, esquiver les pièges, grimper sur les plateformes. Rien de révolutionnaire, mais l’efficacité est là. On ressent vite que l’objectif est de faire plaisir aux amateurs de l’univers plutôt que de bousculer les standards du genre.

L’impression générale est claire : The Awakening est pensé comme une plongée nostalgique dans l’univers de Cobra. Les premières minutes, entre la musique, les extraits animés et les phases de jeu simples mais fidèles à l’esprit du héros, donnent le ton d’une aventure qui se veut avant tout un hommage accessible. De quoi titiller la curiosité des anciens fans, tout en permettant aux nouveaux venus de découvrir le pirate de l’espace dans un cadre clair et immédiat.

Un scénario fidèle aux 12 premiers épisodes de l’anime

Là où Space Adventure Cobra: The Awakening marque des points, c’est dans son choix narratif : plutôt que d’inventer une histoire parallèle, le jeu reprend directement la trame des 12 premiers épisodes de la série animée. On retrouve ainsi l’arc du Trésor du capitaine Nelson, jalonné de confrontations avec la Guilde des Pirates de l’Espace. Cobra, accompagné de Lady Armaroid, se retrouve une fois de plus au cœur d’un complot galactique qui menace l’équilibre de l’univers.

Au centre de cette intrigue, trois sœurs énigmatiques, liées par leur destin à un fabuleux trésor convoité par les Pirates. Cette mission, qui semble d’abord relever d’un simple caprice de chasseur de primes, prend vite des allures de quête cosmique, où se mêlent loyauté, trahisons et bravoure. On est ici dans la pure tradition pulp de Buichi Terasawa, avec des rebondissements hauts en couleur et des personnages qui assument un certain goût pour l’excès.

La fidélité au matériau d’origine est palpable jusque dans les cinématiques intégrées, directement issues de l’anime de 1982. Certes, leur qualité visuelle n’a pas bénéficié d’une restauration en profondeur, et il arrive de croiser des artefacts qui rappellent l’âge de la série. Mais ce parti pris renforce aussi le lien avec l’œuvre originale : en entrecoupant les séquences jouables de passages animés, le jeu donne l’impression de parcourir les épisodes sous une autre forme.

Les dialogues, quant à eux, ont été réenregistrés pour l’occasion. Bonne nouvelle : on peut basculer entre la version japonaise et la version française. Les puristes retrouveront donc les intonations des seiyû, tandis que les nostalgiques de la diffusion télévisée française auront droit à une VF actualisée. Certes, certains joueurs regretteront que la voix de Cobra ne parvienne pas toujours à égaler le charisme de l’original, mais l’effort de localisation mérite d’être salué.

En somme, le scénario de The Awakening n’invente rien de nouveau, mais il respecte scrupuleusement l’esprit de l’animé. Il réussit à transformer une aventure déjà culte en une expérience vidéoludique, qui oscille entre fan service et redécouverte d’un univers intemporel. Pour les anciens comme pour les nouveaux venus, c’est une porte d’entrée idéale vers le monde extravagant du corsaire de l’espace.

Une direction artistique fidèle mais techniquement limitée

Visuellement, Space Adventure Cobra: The Awakening assume un parti pris clair : rester au plus près de l’esthétique de l’animé de 1982. Le jeu adopte ainsi un style graphique coloré, rétro dans l’esprit, qui évoque immédiatement l’univers pulp et psychédélique de Buichi Terasawa. Les arrière-plans foisonnent de décors exotiques – planètes désertiques, bases spatiales, jungles extraterrestres – tandis que les personnages conservent leurs silhouettes exagérées et leur charisme d’époque.

Cette fidélité se ressent également dans les cinématiques, puisque de véritables extraits de la série originale viennent ponctuer l’aventure. Ils renforcent le lien entre le jeu et l’anime, même si leur qualité trahit parfois l’âge de la source. Quelques artefacts visuels ou saccades rappellent que l’on replonge dans une œuvre de plus de quarante ans, sans véritable travail de restauration. Un défaut pour certains, mais pour d’autres, c’est précisément ce qui rend l’expérience authentique.

Sur le plan purement technique, le jeu reste dans une gamme modeste. On est davantage face à une production AA économe qu’à un blockbuster : animations correctes, design cohérent, mais sans ambition graphique démesurée. Les modèles restent simples, probablement pensés pour tourner sans problème sur toutes les plateformes, y compris la Nintendo Switch. Résultat : sur PS5, l’affichage est propre mais loin d’exploiter pleinement la console.

Il n’empêche que le charme opère, surtout grâce au fan service visuel. Cobra conserve son look légendaire – combinaison rouge, chevelure blonde, sourire insolent – et Lady Armaroid impressionne toujours par son allure élégante et stoïque. Les ennemis et boss, eux aussi, sont dessinés dans l’esprit exagéré du manga : silhouettes massives, designs étranges, excentricité assumée. On sent que les artistes ont privilégié l’authenticité à la performance technique.

Au final, The Awakening séduit moins par sa puissance visuelle que par sa capacité à restituer l’atmosphère unique de Cobra. C’est un voyage rétro qui assume son côté « série animée interactive », et c’est précisément ce que les fans espéraient retrouver.

Un gameplay classique mais fidèle à l’esprit de Cobra

Space Adventure Cobra: The Awakening se présente comme un plateformer 2D orienté action, qui mise avant tout sur la simplicité et l’efficacité. On enchaîne ainsi les niveaux ponctués de pièges, d’ennemis et de plateformes à franchir, dans une structure linéaire qui rappelle les grands classiques du genre. C’est une formule volontairement rétro, pensée pour servir le fan service plutôt que l’innovation.

Au cœur du gameplay, on retrouve bien sûr le psychogun, arme emblématique logée dans le bras gauche de Cobra. Dans le jeu, il se décline en trois types de tirs : un tir classique, un tir chargé et un tir télécommandé, dirigé au stick. Chaque variante a son utilité, et les ennemis imposent parfois de changer de stratégie. En complément, Cobra dispose de son Colt Python 77, efficace contre certains types de boucliers, ainsi que d’une attaque de contact pour les situations rapprochées. Résultat : les affrontements, bien que simples dans leur conception, demandent une attention constante et un minimum de réactivité.

Pour varier le rythme, le jeu intègre aussi un système de grappin, permettant de franchir certains obstacles ou d’accéder à des zones élevées. Si cette mécanique restait encore limitée dans les démos présentées, elle apporte une touche supplémentaire à l’aspect plateforme, et promet d’élargir les possibilités de déplacement. Les niveaux, eux, regorgent de pièges et de passages secrets, invitant à explorer au-delà du chemin principal, même si la structure globale reste très classique.

Les combats de boss viennent ponctuer l’aventure et constituent les moments les plus intenses du gameplay. Chacun possède ses propres patterns, obligeant le joueur à exploiter les différentes capacités de Cobra au bon moment. Ces affrontements, parfois spectaculaires, rappellent l’excentricité de l’anime et offrent un vrai défi, surtout dans les modes de difficulté plus élevés.

Enfin, le jeu propose plusieurs niveaux de difficulté pour s’adapter à tous les profils, ainsi qu’un mode coopératif à deux joueurs. Ce dernier permet à un second joueur d’incarner Lady Armaroid, rendant l’expérience plus conviviale et ajoutant une dimension de partage bienvenue. De quoi séduire autant les vétérans de l’époque Club Dorothée que les nouvelles générations curieuses de découvrir l’univers.

Un hommage sonore entre nostalgie et modernité

Dès l’écran titre, Space Adventure Cobra: The Awakening joue sur la corde sensible des fans. Le jeu s’ouvre en effet sur une reprise du thème original de 1982. Réenregistrée spécialement pour l’occasion, cette version garde toute la puissance évocatrice de la mélodie culte, au point qu’il faut une oreille attentive pour réaliser qu’il ne s’agit pas de l’enregistrement d’époque. Une entrée en matière qui rassure immédiatement : oui, ce jeu est bien pensé pour les nostalgiques.

Les cinématiques, extraites directement de l’anime, bénéficient elles aussi d’un nouveau doublage. Bonne nouvelle : les joueurs ont le choix entre la version japonaise et une version française. Cette dernière divise légèrement : si l’effort est louable et permet à chacun de vivre l’aventure dans sa langue, la voix de Cobra manque parfois du charisme inimitable que l’on associait au héros dans nos souvenirs. À l’inverse, la VO conserve son énergie originale et séduira sans doute les puristes.

En dehors des cinématiques, le travail sonore reste efficace. Les bruitages accompagnent bien les actions de Cobra : tirs de psychogun, impacts des coups au corps à corps, activation du grappin. Rien de particulièrement révolutionnaire, mais l’ensemble fonctionne et soutient l’action. Quant aux musiques originales composées pour le jeu, elles alternent entre rythmes énergiques pour les séquences de combat et ambiances plus mystérieuses pour les phases d’exploration, sans jamais trahir l’esprit pulp et futuriste de la saga.

En somme, The Awakening ne cherche pas à en mettre plein les oreilles avec une production sonore ultra moderne. Son objectif est clair : retrouver les sonorités familières de Cobra, et offrir un habillage audio cohérent avec l’univers de Terasawa. Sur ce point, la mission est réussie, même si les nostalgiques intransigeants continueront de préférer les enregistrements d’origine.

Des performances correctes, mais sans ambition technique démesurée

Il serait illusoire d’attendre de Space Adventure Cobra: The Awakening une démonstration technologique sur PlayStation 5. Développé par le studio Magic Pockets avec une sortie prévue sur toutes les consoles actuelles – de la PS5 à la Nintendo Switch – le titre se positionne clairement comme une production AA accessible. Résultat : le rendu est propre, lisible et fluide, mais loin des standards techniques des blockbusters actuels.

Le moteur choisi mise sur la sobriété : décors 2D colorés, animations correctes, design cohérent. Rien de révolutionnaire, mais rien non plus de véritablement rédhibitoire. L’ensemble reste agréable à l’œil et, surtout, parfaitement fidèle à l’univers de Cobra. Les personnages sont reconnaissables immédiatement, et l’action demeure claire, même lorsque l’écran se remplit d’ennemis et de projectiles.

Sur PS5, le jeu profite d’un affichage stable et de temps de chargement réduits, mais sans fonctionnalités spécifiques mises en avant. Pas de ray tracing ni de prouesses visuelles spectaculaires : la priorité reste la jouabilité fluide et la fidélité esthétique. À ce titre, la version PlayStation 5 propose un confort certain, mais ne diffère pas fondamentalement des autres versions disponibles.

Cette orientation technique peut décevoir ceux qui espéraient une exploitation totale des capacités de la console, mais elle s’explique par la volonté des développeurs : créer un jeu qui tourne sans compromis sur toutes les plateformes, et qui privilégie la cohérence artistique plutôt que la surenchère graphique. En clair, un jeu qui préfère séduire par son esprit rétro et son fan service que par sa puissance brute.

Un hommage pour les fans, une porte d’entrée pour les nouveaux joueurs

Avec Space Adventure Cobra: The Awakening, il est évident que l’objectif principal était de séduire avant tout les fans de longue date. Chaque détail, qu’il s’agisse des cinématiques issues de l’anime, de la reprise du thème original ou des clins d’œil au manga de Buichi Terasawa, respire le fan service assumé. Pour celles et ceux qui ont découvert Cobra à l’époque du Club Dorothée, voir le pirate de l’espace prendre vie sous forme de jeu vidéo est une véritable madeleine de Proust.

Mais l’expérience ne se limite pas à un simple voyage nostalgique. Le jeu propose une aventure accessible, avec plusieurs niveaux de difficulté qui permettent à chacun d’y trouver son compte. Les joueurs les plus jeunes ou néophytes pourront parcourir l’histoire sans se heurter à une frustration excessive, tandis que les vétérans avides de challenge pourront opter pour des modes plus exigeants. Le mode coopératif, qui permet d’incarner Cobra et Lady Armaroid simultanément, renforce encore cette accessibilité et fait du jeu une expérience à partager en duo.

Pour les nouveaux venus, The Awakening représente aussi une porte d’entrée vers l’univers de Cobra. En reprenant les douze premiers épisodes de l’anime, il offre une introduction claire à ses personnages, son humour pulp et ses intrigues intergalactiques. Même sans bagage nostalgique, on peut apprécier la personnalité unique de Cobra : un héros ironique, charismatique et légèrement provocateur, bien différent des archétypes vidéoludiques actuels.

Au final, le jeu trouve un équilibre intéressant : il rassasie les fans qui attendaient depuis des décennies de voir leur corsaire préféré adapté officiellement en jeu vidéo, tout en permettant à une nouvelle génération de découvrir cet univers décalé et haut en couleur. Un pont entre passé et présent, qui assume ses limites mais réussit sa mission principale : rendre à Cobra son statut de légende pop.

Notre verdict final

Space Adventure Cobra: The Awakening n’est pas un blockbuster, et il ne prétend pas l’être. Développé avec des moyens modestes par Magic Pockets et édité par Microids, le jeu se présente comme une adaptation sincère et respectueuse des 12 premiers épisodes de l’anime culte. Un plateformer 2D classique, qui mise moins sur l’innovation que sur la fidélité et le fan service.

Ses atouts sont clairs : une ambiance qui reprend les codes visuels et sonores de l’époque, des cinématiques directement tirées de la série, un gameplay simple mais efficace centré sur le psychogun et le Colt Python 77, et surtout un amour évident pour l’univers de Buichi Terasawa. Les fans de la première heure y trouveront un retour nostalgique plein de charme, et les curieux une bonne porte d’entrée vers un héros atypique.

Mais il faut aussi reconnaître ses limites : une réalisation technique modeste, des cinématiques vieillissantes peu restaurées, et un gameplay qui reste très classique, parfois répétitif. The Awakening ne rivalise pas avec les grandes productions de 2025, mais il n’en a jamais eu l’ambition. Son objectif est ailleurs : faire revivre Cobra avec respect, et offrir une aventure accessible à parcourir en solo ou en duo.

Note finale : 78 %

Un jeu imparfait, mais attachant, qui s’adresse avant tout aux fans nostalgiques. Ni révolution ni naufrage, mais une adaptation honnête qui réussit l’essentiel : redonner vie à Cobra sur consoles modernes.

FAQ – Space Adventure Cobra: The Awakening

Quand est sorti Space Adventure Cobra: The Awakening ?
Le jeu est disponible depuis le 26 août 2025 sur PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series, Xbox One, Nintendo Switch et PC.

Qui développe et édite le jeu ?
Le titre est développé par le studio français Magic Pockets et édité par Microids.

De quoi parle le scénario ?
Le jeu reprend fidèlement les 12 premiers épisodes de l’anime de 1982, avec Cobra et Lady Armaroid affrontant la Guilde des Pirates de l’Espace pour sauver trois sœurs mystérieuses liées à un trésor légendaire.

Quel est le style de gameplay ?
Il s’agit d’un plateformer 2D orienté action, mêlant séquences de tir avec le psychogun et le Colt Python 77, plateformes, pièges et combats de boss.

Y a-t-il un mode coopératif ?
Oui, un mode coop à deux joueurs permet d’incarner Cobra et Lady Armaroid simultanément.