De retour pour proposer du nouveau contenu, Bethesda Softworks et Zenimax Online Studios dévoilent Morrowind. Disponible depuis le 6 juin 2017 sur PC et consoles de salons (PS4 et Xbox One), ce nouveau titre permettra aux nostalgiques de Vvardenfell et de l’univers de Morrowind premier du nom (sorti en 2002) comme aux nouveaux joueurs d’effectuer un superbe voyage dans l’univers de la licence. Nous avons profité d’un accès anticipé à la version PC de cette extension, découvrez notre avis sur Morrowind.
Avis The Elder Scrolls Online Morrowind sur PC
Piqure de rappel
Avant de parler de Morrowind en lui-même, il convient de parler d’Elder Scrolls Online. Sorti en 2014, il proposait aux joueurs de découvrir l’univers de Tamriel sous forme de MMORPG. À l’origine il nécessitait un abonnement, il deviendra un buy to play en mars 2015. Pour le contenu, peu de surprises, le joueur est face à un MMO médiéval-fantastique avec ses codes bien construits (on ne va pas changer des concepts qui fonctionnent).
On y retrouvera les races jouables bien connues peuplant Tamriel : Orque, Elfe noir, Elfe des bois, Nordique, Rougegarde, Argonien, Khajit, Bréton, Hauts-Elfes et plus tard, Impérial) et côté classes, le joueur pouvait et a toujours le choix entre quatre classes : lame noire, templier, chevalier-dragon et sorcière. Première nouveauté de Morrowind, l’ajout de la classe Gardien dont nous reparlerons ultérieurement. À force d’ajouts de contenus et de modifications du jeu, Elder Scrolls Online a réussi à passer d’un jeu dont les premières critiques étaient mitigées à un jeu excellent rassemblant toujours plus d’adeptes.
Morrowind est proposé à 40€ pour la mise à niveau et 70€ pour l’édition Collector comprenant le jeu de base et ses extensions, cela reste cher pour une extension néanmoins, elle inclut toutes les ajouts précédents et c’est le plus gros ajout de contenus depuis le lancement d’Elder Scrolls Online.
Champignon géant ?
Concernant le fond du jeu, les graphismes restent magnifiques. Les développeurs ne sont pas tombés dans le piège de l’utilisation de Morrowind, premier du nom. Si cette utilisation est une bonne manière de retourner chercher un public de fans, tout en continuant de satisfaire ses joueurs par un nouveau contenu, ici Vvardenfell est agréablement retravaillé.
Nous retrouverons donc cette région de la licence mélangeant efficacement de multiples biomes, allant des forêts comportant des champignons géants à des zones chaotiques remplies de lave, sans oublier les Dwemer et leur architecture Steampunk prononcée. Contenant des lieux ainsi que des PNJ emblématiques du titre d’origine (Vivec, Sotha Sil, Almalexia etc…), ce travail sur le royaume insulaire des Elfes noirs saura faire sentir la nostalgie aux amoureux du premier titre.
Les animations quant à elles, restent fluides et bien travaillées. Mais bon, ce contenu Morrowind n’est pas présent pour changer le fond du jeu. On notera tout de même quelques problèmes de collision : faire des sauts 1,5 fois plus haut qu’une barrière ne permettra pas toujours de pouvoir sauter par-dessus, cette petite continuité invisible de barrière fera perdre du temps puisqu’elle obligera à faire le tour au lieu de passer tout droit. Rien de grave mais plutôt frustrant lorsqu’on est pressé.
Morrowind : Vivec, le retour
Pour le scénario, il s’agira tout simplement d’aider un dieu à restaurer ses pouvoirs tout en empêchant un météore de s’abattre sur Vivec. Rien que ça, donc rien d’insurmontable pour le héros que vous allez devenir ! Toujours sous la menace Daedrique bien sûr ! Bon sans plaisanteries, Morrowind propose une intrigue intéressante et qui nécessitera une vingtaine d’heures de jeu, ne serait-ce que pour la trame principale.
Une durée de vie pour la principale plus que satisfaisante, sachant que de multiples quêtes secondaires viennent s’ajouter à cette durée de vie. Morrowind est la nouvelle carte la plus imposante des ajouts réalisés sur Elder Scolls Online, il faudra donc du temps pour explorer cette nouvelle contrée. Pour faciliter l’exploration, rien de mieux que les bateaux et foule-vase (grosse puce géante) pour aller rapidement d’un point à un autre de l’ile.
L’île est divisée en plusieurs parties de par sa politique, il y a cinq maisons régnantes, chacune différentes. Chaque région apporte des nouveautés pour le joueur (ainsi que des quêtes secondaires). En parlant de politique, les développeurs proposent une intrigue politique à résoudre par le biais de la maison Morag Tong et de son émissaire, l’assassin Naryu Virian.
Cette série de quêtes commencera par le tutoriel où le joueur rencontrera pour la première fois l’assassin. Ce tutoriel est de la même teneur que celui d’Elder Scrolls Online : il explique efficacement comment prendre en main le jeu de façon basique. À savoir qu’avec l’arrivée de Morrowind, le joueur pourra maintenant choisir, après la création de son personnage, de commencer en Tamriel ou sur l’île de Vvardenfell.
Oh, un nounours !
On en parlait précédemment, Morrowind c’est aussi l’occasion de découvrir une nouvelle classe : le gardien. Accompagné de son ours de compagnie et utilisant la magie provenant de la nature, il permettra aux anciens de découvrir un nouveau type de gameplay. Le gardien dispose de son propre arbre de compétences, basé sur trois axes permettant de nombreux nouveaux builds : étreinte hivernale (axe résistance), compagnons animaux (axe dégâts) et équilibre vert (axe soins).
Les compétences compagnons permettent d’appeler les créatures de Tamriel à la rescousse pour faire des dégâts (DPS). Nous faisons ainsi face à un invocateur, aspect renforcé également par l’arbre de compétences équilibre vert qui permet d’invoquer (de faire pousser ?) des plantes afin de soigner le ou les joueurs présents (Healer). Quant à l’étreinte hivernale, et bien ses compétences permettent d’utiliser la glace pour créer bouclier et autres barrières pour augmenter la résistance du ou des joueurs (Buff).
Le gardien devient donc un incroyable soutien de par sa polyvalence, capable aussi bien de soigner que de faire des dégâts, avec en prime la possibilité de transformer son ours en tank ou DPS additionnel. Et puis les compagnons sont importants, cet ours pourra être d’un grand secours dans Vvardenfell pour ceux qui s’aventure en solo.
Morrowind : Et les interactions sociales dans tout ça ?
Une nouvelle carte, c’est toujours intéressant dans un jeu comme contenu additionnel. Ça permet entre autres nouveaux lieux à découvrir, d’avoir accès à de nouveaux donjons. Même si ce n’est pas toujours le cas, dans Morrowind, les joueurs auront effectivement accès à deux nouveaux donjons ainsi qu’à un nouveau raid. Ce dernier pourra se faire à 12 joueurs (d’où l’intérêt d’avoir un nouveau soutien en la personne du gardien). Dans le cas où le jeu en groupe ne soit pas le fort du joueur, Morrowind disposera tout de même de six nouvelles antres à faire en solo.
Voici donc pour les interactions positives, mais le pitch général de Elder Scrolls Online reste quand même la domination d’une alliance pour le trône de Tamriel, le côté joueur contre joueur apportera donc aussi son lot de nouveautés. Une fois atteint le niveau 10, votre personnage pourra désormais rejoindre les champs de bataille. Une alternative intéressante aux grosses batailles inter alliances que l’on connaissait déjà. Ces champs de bataille sont des combats JcJ où quatre membres d’une même alliance affrontent deux équipes de quatre membres des deux autres alliances.
Pas question de révolutionner le JcJ, les modes de jeu seront donc des déjà-vus efficaces : matchs à mort, capture de reliques ou domination. De même, le nombre de champs de bataille différents n’est pour le moment pas très élevé mais les développeurs ont annoncés des nouvelles arènes prochainement. Pour le moment les joueurs pourront s’affronter sur trois arènes : les ruines Dunmer, les ruines Daedra et la Montagne Rouge. Le système pour rejoindre ces batailles devient également plus simple grâce à un accès direct depuis l’interface du jeu. Le joueur sera donc en file d’attente et pourra continuer à jouer en attendant son tour.
Les points positifs
- La nouvelle classe
- Excellente extension mais…
- Les nouveaux donjons/antres
- Le nouveau système de JcJ et son contenu
- La durée de vie
- L’univers de Morrowind bien travaillé
Les points négatifs
- Problèmes de collision
- …Un peu cher pour une extension
Conclusion et note : 18/20
Elder Scrolls Online : Morrowind est une franche réussite, ses multiples ajouts permettront de toujours plus fidéliser ses joueurs. L’amélioration depuis le début de la licence est surprenante et agréable. Le travail sur Vvardenfell est bien réalisé et ne devrait pas décevoir les fans de Morrowind, premier du nom. Grâce à une nouvelle classe, son système de JcJ amélioré et son scénario disposant d’une bonne durée de vie, Morrowind est un chapitre additionnel réussi et qui augure un grand succès pour la série des Elder Scrolls.
Test réalisé par Ben