Test de Far Cry 4 sur PS4, peu de surprises mais toujours autant de plaisir ?

Ah, Far Cry ! Le soleil, la plage, la forêt… Chaque épisode est l’occasion d’une belle promenade si toutefois vous arrivez à éviter les cinglés armés jusqu’aux dents lancés à vos trousses ! D’ailleurs, vous constaterez rapidement que la recette ne varie pas beaucoup par rapport au troisième opus. Mais qu’importe, puisque ça marche. D’autant plus que le jeu introduit tout de même quelques nouveautés non négligeables qui subliment finalement tout ce qui était déjà très bon auparavant. Ainsi, Far Cry 4 est-il une extension stand-alone à Far Cry 3 ? Ou mérite-il vraiment sa place au sommet ?

Sur le côté technique, il n’y a que peu de changements. Le moteur de jeu est en effet le même, tout comme d’ailleurs les animations qui sont rigoureusement identiques pour la plupart. Certaines textures, notamment de roches, restent terriblement laides, ce qui est dommage pour une licence historiquement connue pour ses qualités techniques et visuelles. Le clipping est véritablement présent lorsqu’on prend de la hauteur, mais n’est pas dérangeant outre-mesure le reste du temps. Cependant, si les évolutions sont moindres, les effets ont été revus à la hausse, clairement pour correspondre aux standards de la nouvelle génération de consoles. La lumière filtrant à travers le feuillage des arbres est tout simplement bluffante, et c’est un véritable plaisir que de gambader joyeusement au cœur des forêts de l’Himalaya. On en viendrait presque à oublier le principal : nous sommes en guerre !

En effet, Kyrat, ce charmant petit pays montagneux, est dirigé d’une main de fer par le dictateur le plus excentrique que la Terre ait jamais porté : Pagan Min, véritable ordure au look quelque peu étrange et au discours effrayant. Roi autoproclamé de Kyrat, Pagan Min oppresse le peuple et vole les richesses innombrables de cette terre ancestrale. Vous incarnez Ajay Ghale, né au pays mais élevé aux États-Unis, de retour dans les montagnes de ses parents pour répandre les cendres de sa mère sur sa terre natale. Ce qui, bien entendu, vous entraîne dans une aventure épique et sanglante pour libérer votre peuple de l’oppression.

Ainsi, l’histoire reste sensiblement la même que dans l’épisode précédent (un jeune homme lancé quelque peu malgré lui dans une lutte aveugle contre un tyran), mais il faut bien avouer que le charme zen du pays rend les choses prenantes. Il est dommage cependant que Pagan Min ne soit pas aussi présent qu’on l’aurait souhaité (rien à voir avec Vaas, l’emblématique psychopathe de Far Cry 3). Les missions principales sont plaisantes et variées, bien que sans grande originalité. Cependant, il convient de souligner la présence de choix à effectuer qui influeront sur le reste de l’aventure, par le biais de deux personnages, leaders de la rébellion, que tout oppose : Sabal et Amita. Si on n’est bien évidemment pas dans un Mass Effect, cela apporte néanmoins des missions inédites selon les choix et donc un potentiel de rejouabilité.

Si la durée de vie de la quête principale est plutôt conséquente, ce qui vous occupera réellement sont les quêtes secondaires, le tout allant chercher aux alentours de la quarantaine d’heures. Des quêtes vous emmèneront dans d’autres régions – accessibles uniquement par ces missions – que sont l’Himalaya et Shangri-La. La première est le cadre de missions bien spécifiques sur le toit du monde (graphiquement impressionnantes, il faut bien le dire), et la seconde donne lieu à des aventures plutôt mystiques dans un environnement pour le moins surprenant. Les quêtes secondaires peuvent aller de l’attaque de convois à la course de quad en passant par la chasse au tigre (toujours aussi dangereux au demeurant). Rapides et intenses, celles-ci ont même réussi à me distraire de la quête principale : on a réellement l’envie de continuer le combat pour la rébellion et de mettre une branlée à l’armée royale de Pagan Min.

La région principale est immense (peut être pas en superficie, mais la taille est démultipliée par la verticalité des massifs montagneux), et comporte toujours les fameux avant-postes qu’il faudra libérer pour pouvoir accéder aux quêtes secondaires. A ces avant-postes s’ajoutent quelques forteresses, bien plus difficiles à prendre et appartenant à des protagonistes du jeu, lieutenants de Pagan Min (qui a lui-même sa propre forteresse au nord de Kyrat). Le panel de véhicules est assez large : voitures, camions, bateaux, jet-ski, sans oublier bien évidemment la wingsuit, accessible très rapidement, et une nouveauté : le gyrocoptère, bien pratique pour voyager en un clin d’oeil et atteindre certains points plus facilement. Car qui dit montagne, dit grimpette. Votre grappin permet l’escalade de certaines parois, et la verticalité est réellement bien utilisée dans le level-design. On a vraiment l’impression de crapahuter en montagne. Kyrat, ses jungles et ses montagnes sont occupées par une faune particulièrement nombreuse et diverse, et souvent mortelle. Les animaux sont d’ailleurs plus dangereux que l’armée de Pagan, dont l’intelligence artificielle reste honnête sans faire d’éclats. On note néanmoins quelques bugs, où des ennemis ne réagissent pas à votre présence ou semblent complètement aveugles, mais cela reste rare. L’arsenal reste sensiblement le même que dans Far Cry 3, avec toujours une possibilité de personnaliser ses armes, très pratique pour l’infiltration. Far Cry 4 donne en effet un choix total au joueur dans la manière d’aborder les missions, par assaut frontal, assassinat à distance, infiltration au contact…

L’un des points forts du jeu est le multijoueur, diversifié et très fun. Il peut être divisé en deux parties : la première vous permet d’explorer Kyrat avec un ami en coopération. Toute la carte principale est alors accessible. L’autre partie vous propose divers modes de jeux plus classique, à cinq contre cinq. Cependant, ces modes sortent un peu de l’ordinaire par le fait qu’un camp est armé de manière classique, alors que l’autre incarne les guerriers de Shangri-La, se battant à coup de magie ancestrale, de furtivité et de leurs arcs mortels. Finalement, il faut noter la présence d’un éditeur de cartes très complet, qui donnera je pense de bonnes surprises dans les mois qui viennent.

Conclusion 15/20

Ainsi, Far Cry 4 offre peu de grandes évolutions par rapport à son prédécesseur. Cependant, tout ce qui a fait le succès de Far Cry 3 est ici utilisé à son potentiel maximum, ce qui en fait un jeu d’une très bonne qualité, sans pour autant être une révolution en la matière. Les personnages sont parfois un peu lisses, un peu stéréotypés. On a l’impression qu’on surfe sur ce qui avait fait le succès de Far Cry 3. Cependant, tout cela reste très plaisant.

Les points forts :

  • Une ambiance prenante.
  • Les effets (lumière, ombres, végétation).
  • Un bac à sable gigantesque.
  • Promenons nous dans les bois, pendant que le loup y est pas.
  • Nombreux véhicules, armes, techniques d’approche.
  • Un multijoueur accrocheur et varié, doté d’un éditeur de cartes.

Les points faibles :

  • Peu d’évolutions techniques.
  • Une histoire principale sans grande originalité.
  • Des personnages un peu lisses.
  • Une légère redite de Far Cry 3.

Petit cadeau pour finir, mais il faut la regarder dans les yeux !!!

 Test réalisé par Ad Astra