Echoes of the End peut-il rivaliser avec God of War ? Notre test complet

Test Echoes of the End – Entre magie et destins brisés, un voyage inoubliable ?

Il y a des jeux qui surgissent sans crier gare, portés par une ambition démesurée et une atmosphère qui semble déjà gravée dans la mémoire collective avant même d’avoir posé les mains dessus. Echoes of the End, développé par le studio islandais Myrkur Games et édité par Deep Silver, fait partie de ces œuvres mystérieuses qui intriguent par leur promesse de nous plonger dans un monde aussi grandiose qu’intime. Sorti en août 2025 sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et PC, le titre s’inscrit dans la lignée des aventures narratives à la troisième personne, entre action, énigmes et exploration. Mais derrière ce vernis, que nous réserve réellement ce voyage dans les terres nordiques d’inspiration mythologique ?

Dès les premières minutes, le jeu nous propulse dans la peau de Ryn, une jeune femme marquée par le destin, dotée de pouvoirs surnaturels et d’une soif viscérale de vérité. L’histoire, centrée sur la recherche de son frère disparu, s’articule comme une fresque intime dans un monde où l’humanité cohabite avec des forces mystiques, des royaumes fragmentés et des échos de civilisations oubliées. C’est une quête personnelle, mais aussi universelle, qui interroge la notion de sacrifice, d’identité et de survie. Le joueur n’est pas seulement spectateur d’un récit : il est acteur d’un voyage où chaque pas semble résonner comme un battement de cœur dans la glace des fjords islandais.

Ce qui frappe d’emblée, c’est la patte visuelle. Myrkur Games s’inspire des paysages bruts et magnétiques de l’Islande, terre d’origine de ses développeurs, pour en faire un décor presque vivant. Montagnes sculptées par le vent, vallées recouvertes de brumes, villages perchés sur des falaises vertigineuses : l’environnement n’est pas qu’un simple arrière-plan, il devient un personnage à part entière. On comprend immédiatement que l’expérience repose autant sur la contemplation que sur l’action, comme si chaque regard posé sur l’horizon portait une signification cachée. Cette dimension contemplative ne ralentit pas le rythme, au contraire : elle donne du poids aux enjeux narratifs et intensifie la connexion émotionnelle avec Ryn et son univers.

Sur le plan ludique, le jeu se situe à la croisée des chemins. Il convoque des références à des titres phares comme Tomb Raider pour la verticalité de l’exploration, Hellblade: Senua’s Sacrifice pour son approche psychologique et ses environnements nordiques, ou encore Control pour la puissance des capacités surnaturelles. Mais loin de se contenter de citer ses aînés, Echoes of the End tente de trouver sa propre identité en fusionnant combats, énigmes et narration dans une structure hybride. C’est précisément cette ambition qui suscite à la fois l’excitation et la méfiance : l’œuvre saura-t-elle se hisser au niveau de ses inspirations sans perdre son authenticité ?

L’un des enjeux principaux du titre réside dans sa capacité à maintenir un équilibre entre la dimension épique de son récit et la profondeur émotionnelle de son héroïne. Ryn n’est pas une guerrière stéréotypée. Sa fragilité, ses doutes et sa force intérieure transparaissent dans chaque séquence, créant un lien fort avec le joueur. On n’incarne pas seulement une héroïne, on partage son fardeau. Dès lors, le test que vous lisez ici ne se limitera pas à décortiquer des mécaniques de gameplay ou des graphismes photoréalistes : il s’agit de plonger dans un univers qui cherche à marquer l’esprit autant que le cœur.

Au moment où nous lançons la partie, une question simple mais essentielle se pose : Echoes of the End est-il la révélation annoncée, capable de rivaliser avec les mastodontes du genre, ou bien un rêve brisé, trop ambitieux pour son propre bien ? C’est à travers ce test, construit sur des dizaines d’heures de jeu et une immersion totale, que nous allons tenter de répondre à cette interrogation. Installez-vous confortablement, ajustez votre manette ou votre clavier : le voyage commence ici.

Un gameplay entre énigmes et affrontements : quand la magie rencontre l’acier

Dès les premières heures, Echoes of the End dévoile sa véritable nature ludique : un mélange subtil entre phases de puzzle, exploration et combats ponctuels. Là où certains titres cherchent à impressionner par des affrontements constants et spectaculaires, le jeu prend une autre voie. Il installe une atmosphère plus posée, presque méditative, où la résolution d’énigmes et la réflexion prennent le pas sur la simple brutalité. Cette approche ne plaira pas à tout le monde, mais elle confère à l’expérience une identité singulière, en résonance avec la personnalité de son héroïne, Ryn, plus stratège qu’amazone.

Les puzzles environnementaux constituent la colonne vertébrale du gameplay. Ils reposent sur l’utilisation des pouvoirs de Ryn, qui peuvent manipuler la matière, altérer le temps ou réorganiser des éléments de l’espace. Très vite, on comprend que le jeu n’a pas été conçu comme un enchaînement de couloirs à traverser, mais comme un vaste échiquier où chaque salle, chaque recoin, cache un défi à surmonter. Loin d’être répétitifs, ces casse-têtes évoluent progressivement en complexité : de simples blocs à déplacer au départ, ils se transforment en véritables mécanismes multidimensionnels où la gravité, la lumière et le rythme deviennent des variables à maîtriser. Le joueur se sent intelligent, impliqué, presque complice du game design.

Les combats, en revanche, se présentent comme des respirations, des instants d’intensité qui ponctuent la progression. Ils ne constituent pas le cœur du jeu, mais ne sont pas anecdotiques pour autant. Ryn manie l’épée avec fluidité et combine ses coups à ses pouvoirs magiques, créant des affrontements nerveux contre des adversaires humains, mais aussi contre des créatures issues des mythes nordiques. La sensation de puissance ne provient pas de la rapidité d’enchaînements à la manière d’un Devil May Cry, mais de la précision des timings et de l’intelligence dans l’utilisation de ses capacités. Certains ennemis imposent une stratégie particulière, forçant à expérimenter et à varier les approches.

Ce choix de privilégier la réflexion à l’action pure peut parfois désarçonner. Les joueurs habitués à des cadences effrénées risquent d’y voir une faiblesse, un manque de dynamisme. Pourtant, si l’on prend le temps d’entrer dans cette logique, l’équilibre devient évident. Les phases de puzzle, d’exploration et de combat s’enchaînent comme les notes d’une partition musicale : lentes, intenses, contemplatives, puis soudain brutales. Cette alternance est précisément ce qui rend Echoes of the End si singulier. Le jeu ne veut pas être un défouloir, il veut être une expérience où chaque geste, chaque victoire, chaque résolution a un poids émotionnel.

En termes de progression, le titre adopte une structure semi-ouverte. Les niveaux ne sont pas totalement linéaires, mais ne tombent pas non plus dans le piège du monde ouvert tentaculaire. On évolue dans des zones interconnectées, suffisamment vastes pour donner une impression de liberté, mais suffisamment contenues pour que l’on ne perde jamais de vue la trame narrative. Cette approche rappelle des titres comme Hellblade ou God of War (2018), où chaque lieu a une importance scénaristique et ludique. Les développeurs ont préféré la densité à la démesure, et ce choix s’avère payant : il permet de maintenir une immersion constante et d’éviter la lassitude des vastes mondes vides.

L’évolution des compétences de Ryn est un autre pilier du gameplay. Plutôt qu’un arbre de talents complexe, le jeu opte pour une progression plus organique. Chaque nouvelle capacité est acquise à travers des moments clés de l’histoire, souvent liés à des révélations personnelles ou des rencontres marquantes. Cette intégration rend chaque pouvoir plus significatif, car il est associé à une émotion, à une étape du parcours de Ryn. Le joueur ne se contente pas de cocher une case dans un menu : il vit un instant narratif fort qui débloque un outil concret pour la suite de l’aventure. C’est une manière subtile mais efficace de renforcer le lien entre gameplay et récit.

La courbe de difficulté, quant à elle, est calibrée avec une certaine bienveillance. Le jeu veut mettre le joueur à l’épreuve, mais jamais l’écarter. Les puzzles sont exigeants sans être frustrants, les combats tendus sans être insurmontables. Il arrive que certaines énigmes nécessitent un temps de pause pour réfléchir, mais rarement on se sent piégé ou bloqué. Ce dosage témoigne d’une volonté claire des développeurs : rendre le voyage accessible à un large public, tout en préservant le sentiment de satisfaction lorsque l’on surmonte un obstacle ardu.

Enfin, un mot sur l’exploration. Echoes of the End ne propose pas de carte bourrée d’icônes, mais privilégie une approche plus naturelle. Le joueur apprend à lire les environnements, à observer les indices visuels, à suivre des pistes subtiles. Cette philosophie de game design renforce l’immersion et la crédibilité du monde. On ne coche pas des objectifs sur une checklist, on s’aventure dans des terres inconnues où chaque détour peut cacher une surprise, une relique, un fragment de lore. Cette exploration volontairement organique participe grandement à l’atmosphère unique du titre.

En définitive, le gameplay de Echoes of the End ne cherche pas à séduire par la surenchère, mais par la cohérence et la complémentarité de ses mécaniques. C’est un jeu qui exige un état d’esprit particulier : celui de la patience, de la curiosité et de la contemplation. Et si l’on accepte cette proposition, on découvre une expérience d’une richesse insoupçonnée, où chaque énigme résolue et chaque adversaire vaincu résonnent comme les échos d’un monde qui nous absorbe peu à peu.

Une fresque intime dans un monde mythologique

Si le gameplay d’Echoes of the End séduit par sa subtilité, c’est véritablement sa dimension narrative qui constitue son cœur battant. Le jeu raconte avant tout l’histoire de Ryn, une héroïne marquée par un passé douloureux et guidée par une quête intime : retrouver son frère disparu. Ce point de départ, simple en apparence, devient rapidement le fil conducteur d’un récit dense, riche en émotions et en rebondissements. À travers ses épreuves, Ryn n’incarne pas seulement une combattante ou une magicienne, mais une figure profondément humaine, faite de doutes, de colères, d’espoirs et de sacrifices.

L’univers qui entoure cette protagoniste s’inspire largement des mythes nordiques et des paysages islandais. Ici, chaque village abandonné, chaque montagne balayée par les vents glacés, chaque ruine mystérieuse semble raconter une histoire silencieuse. L’écriture n’a pas cherché à surcharger le joueur de dialogues ou d’expositions artificielles. Elle préfère suggérer, laisser des indices dans l’environnement, provoquer l’imagination du joueur. Cette approche donne au monde une résonance particulière, comme si les terres traversées étaient hantées par des mémoires anciennes. On pense parfois aux atmosphères de Hellblade ou de Shadow of the Colossus, où l’essentiel ne réside pas seulement dans ce que l’on voit, mais dans ce que l’on ressent.

La narration s’articule en chapitres, chacun correspondant à une étape du parcours de Ryn. Chaque chapitre introduit de nouveaux personnages, des alliés ou des antagonistes, qui viennent enrichir la fresque. Certains sont marquants par leur ambiguïté morale, d’autres par leur force tragique. Le joueur est régulièrement confronté à des choix implicites, non pas sous la forme de décisions binaires dans un menu, mais à travers des comportements, des attitudes, des façons d’interagir. Ces nuances donnent une profondeur inattendue à l’expérience : on ne « choisit » pas mécaniquement, on agit en fonction de ce que l’on ressent pour Ryn et son entourage.

Les antagonistes eux-mêmes ne sont pas de simples obstacles à abattre. Ils incarnent des forces idéologiques, des visions du monde opposées. L’un d’eux, chef d’un clan en guerre, n’est pas seulement animé par la cruauté, mais par un désir de survie pour son peuple. Une autre figure, mystique et insaisissable, agit davantage comme un miroir des propres peurs de Ryn. Cette écriture évite le manichéisme simpliste et propose un univers où le bien et le mal se confondent souvent dans des nuances de gris. C’est cette complexité qui renforce l’attachement aux personnages et l’envie de poursuivre l’histoire.

Le lore du jeu est distillé avec intelligence. Plutôt que de recourir à de longs textes encyclopédiques, Echoes of the End privilégie les fragments : une fresque murale à moitié effacée, un objet ancien ramassé au détour d’un sentier, un chant entonné par un PNJ. Ces bribes s’accumulent et finissent par tisser une toile cohérente. Le joueur, s’il est attentif, recompose lui-même les légendes et les vérités cachées du monde. Ce procédé nourrit la curiosité et encourage l’exploration, en donnant le sentiment que chaque découverte a une valeur narrative.

Au centre de ce récit, Ryn se distingue par sa vulnérabilité. Là où beaucoup de héros vidéoludiques se veulent invincibles, elle laisse paraître ses failles. Ses souvenirs de son frère, ses cauchemars récurrents, ses moments de doute la rendent profondément humaine. Le doublage et l’animation faciale, malgré quelques limites techniques, parviennent à transmettre cette intensité émotionnelle. On croit en sa douleur, en sa détermination, et cela suffit pour embarquer totalement dans son voyage.

Le rythme narratif est pensé comme une alternance entre introspection et confrontation. Certains passages invitent à la contemplation silencieuse, à écouter le vent, à observer une vallée plongée dans la brume, tandis que d’autres nous confrontent à des vérités brutales, à des ennemis impitoyables. Cette oscillation donne au récit une respiration naturelle, évitant la monotonie. On ne court pas d’un climax à l’autre, on vit une progression où chaque étape a du sens.

En somme, la narration d’Echoes of the End ne révolutionne pas le genre, mais elle réussit à tisser un lien intime entre le joueur et son héroïne. Plus qu’une aventure épique, c’est une quête intérieure, un récit où l’on mesure le poids des choix, où chaque rencontre compte, où l’on avance non pas seulement pour finir un jeu, mais pour accompagner une âme dans sa lutte contre l’oubli et la perte. C’est cette dimension émotionnelle, rare et précieuse, qui confère au titre une place particulière dans le paysage vidéoludique actuel.

Une réalisation technique entre éclats visuels et limites techniques

Difficile d’aborder Echoes of the End sans évoquer immédiatement son aspect visuel. Dès l’introduction, le jeu impressionne par sa direction artistique inspirée des paysages islandais, où la nature semble à la fois sublime et menaçante. Les développeurs de Myrkur Games ont exploité l’Unreal Engine 5 pour créer des environnements d’une beauté saisissante. L’éclairage naturel, jouant avec les brumes, la neige ou la lueur des torches, confère à chaque scène une atmosphère cinématographique. On avance souvent en prenant le temps de s’arrêter, de contempler une vallée, un ciel chargé de nuages, ou une mer agitée, tant l’univers visuel respire l’authenticité.

La modélisation des personnages, en particulier celle de Ryn, traduit un soin particulier porté aux détails. Les expressions faciales tentent de refléter les émotions intérieures de l’héroïne, et si elles ne sont pas toujours au niveau des productions les plus coûteuses du marché, elles parviennent à maintenir une cohérence émotionnelle. Certains PNJ secondaires, en revanche, souffrent d’animations plus rigides, ce qui peut parfois rompre légèrement l’immersion. Malgré tout, la force de la mise en scène compense ces défauts, notamment grâce à des cadrages inspirés et des cinématiques sobres mais efficaces.

Sur le plan sonore, le jeu fait un choix audacieux : privilégier l’immersion par l’ambiance plutôt que par une bande-son omniprésente. Les musiques existent, mais elles sont utilisées avec parcimonie, surgissant lors des moments clés, qu’il s’agisse d’un affrontement majeur ou d’une révélation narrative. La majeure partie du temps, ce sont les sons de l’environnement qui dominent : le craquement de la glace sous les pas, le souffle du vent, les murmures d’une forêt. Cette approche minimaliste renforce le sentiment d’être réellement plongé dans un monde vivant. Lorsque la musique surgit, elle frappe d’autant plus fort, portée par des sonorités nordiques et des chœurs mystérieux.

Les effets sonores liés aux pouvoirs de Ryn méritent également d’être soulignés. Chaque manipulation de matière, chaque onde magique, chaque distorsion du temps s’accompagne d’un design sonore précis et enveloppant. L’utilisation du casque audio transforme littéralement l’expérience, donnant une texture particulière à chaque action. On ressent la vibration d’un mur qui s’effondre, la résonance d’une épée frappée par un sort, ou encore l’écho d’une incantation dans une grotte sombre.

Techniquement, le titre affiche une fluidité correcte sur consoles et PC récents, avec un framerate stable en 60 images par seconde dans la majorité des situations. Cependant, quelques ralentissements subsistent lors de scènes plus chargées, notamment dans des zones où les effets visuels s’accumulent. Des patchs ont déjà été annoncés pour améliorer l’optimisation, preuve que le studio est conscient des limites actuelles. Sur PC, les options graphiques offrent une belle flexibilité, permettant d’adapter l’expérience à différentes configurations. La compatibilité avec le Steam Deck, bien que perfectible, reste étonnamment bonne pour un jeu de cette ambition.

Là où le bât blesse davantage, c’est dans certains bugs mineurs qui, sans être catastrophiques, rappellent que l’on est face à une première grande production d’un jeune studio. On observe parfois des collisions étranges, des PNJ bloqués dans un décor, ou des animations qui se déclenchent maladroitement. Rien qui ne ruine réellement l’expérience, mais suffisamment pour rappeler que le titre manque encore d’un polissage digne des AAA. Cela dit, ces imperfections sont contrebalancées par l’âme et la sincérité de la réalisation : on sent que chaque panorama, chaque texture, chaque détail a été façonné avec passion.

Globalement, Echoes of the End brille plus par sa direction artistique que par sa puissance brute. Ce n’est pas le jeu qui vous fera redécouvrir la 4K HDR comme une vitrine technologique, mais c’est celui qui transformera chaque promenade virtuelle en tableau vivant. C’est ce mélange de contemplation visuelle et de justesse sonore qui forge l’identité du titre. Et si quelques aspérités techniques subsistent, elles ne parviennent pas à ternir l’aura poétique de cette réalisation.

Un ressenti global entre ambition et sincérité

En parcourant Echoes of the End, on a constamment la sensation de se tenir à la frontière entre deux mondes : celui des grandes productions AAA et celui des œuvres plus intimistes, façonnées par une équipe au nombre restreint mais portée par une immense ambition. Cette dualité fait tout le charme du jeu, mais expose aussi ses limites. Comparé à un God of War ou un Horizon Forbidden West, le titre de Myrkur Games ne peut rivaliser en termes de gigantisme, de moyens techniques ou de fluidité absolue. Pourtant, il compense par une écriture sincère, une atmosphère unique et une identité artistique qui lui appartiennent en propre.

Là où certains blockbusters noient le joueur sous des quêtes annexes répétitives et des cartes saturées d’icônes, Echoes of the End choisit la densité et l’authenticité. Son monde n’est pas le plus vaste, mais il respire la vie et l’histoire. Ses personnages ne sont pas innombrables, mais ils portent chacun un poids émotionnel. Ses mécaniques ne révolutionnent pas le genre, mais elles s’imbriquent avec une élégance rare dans le récit. C’est un jeu qui ose ralentir, qui ose laisser le silence et la contemplation s’installer, un pari risqué dans une industrie où l’action permanente est devenue une norme.

En définitive, le ressenti que laisse le jeu est celui d’un voyage imparfait mais marquant. On se souvient moins de ses petits bugs ou de ses animations parfois rigides que de ses panoramas grandioses, de la voix tremblante de Ryn, ou du moment précis où l’on résout une énigme après de longues minutes d’introspection. C’est cette capacité à rester gravé dans la mémoire qui distingue Echoes of the End d’un simple divertissement éphémère. Il n’est peut-être pas une révolution, mais il est une expérience à part entière, forgée dans la sincérité et le désir de raconter une histoire différente.

Notre verdict final

Echoes of the End n’est pas le blockbuster qui bouleversera l’industrie, mais il s’impose comme une expérience singulière, sincère et marquante. Derrière ses quelques imperfections techniques et son rythme parfois inégal, il cache une profondeur narrative rare, une héroïne inoubliable et une direction artistique qui sublime chaque instant de jeu. C’est un titre qui demande patience et ouverture, mais qui récompense les joueurs en quête d’émotion et de contemplation.

Note finale : 82% – Une aventure imparfaite mais profondément humaine, portée par une identité visuelle et narrative unique.

FAQ – Echoes of the End

Echoes of the End est-il un monde ouvert ?

Non, le jeu adopte une structure semi-ouverte. Les zones sont vastes et interconnectées, mais l’aventure reste guidée par une progression narrative claire.

Combien de temps dure l’aventure ?

Comptez environ 15 à 20 heures pour l’histoire principale, davantage si vous explorez à fond et cherchez tous les secrets du lore.

Le jeu mise-t-il plus sur l’action ou sur les énigmes ?

Les énigmes environnementales constituent le cœur du gameplay. Les combats existent, mais ils restent secondaires par rapport à la réflexion et à l’exploration.

Est-il jouable sur Steam Deck ?

Oui, même si l’optimisation n’est pas parfaite, l’expérience reste globalement fluide avec quelques ajustements graphiques.