Vous ne le saviez pas : Robert Redford a refusé d’incarner un super-héros culte

Robert Redford : l’icône qui a dit non à un rôle de super-héros culte

Une légende hollywoodienne pleine de surprises

Quand on évoque Robert Redford, on pense immédiatement à l’élégance intemporelle du Sundance Kid, au charme solaire de Gatsby le Magnifique ou à la gravité de Les Hommes du président. Acteur, réalisateur, fondateur du festival de Sundance, Redford a marqué Hollywood d’une empreinte inimitable. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est qu’à la fin des années 70, il aurait pu ajouter une toute autre corde à son arc : incarner un super-héros mythique.

Retour en 1978 : Hollywood tente le pari Superman

Nous sommes en 1978. Warner Bros prépare alors une superproduction ambitieuse, réalisée par Richard Donner : Superman. À l’époque, les films de super-héros ne sont pas encore le phénomène mondial que nous connaissons aujourd’hui. Il s’agit d’un pari risqué, mais les producteurs veulent frapper fort et misent sur des stars de premier plan pour attirer le public. Parmi les noms approchés ? Paul Newman, Burt Reynolds, Clint Eastwood… et Robert Redford.

Quand Redford dit non à la cape rouge

Oui, l’homme qui avait déjà enchaîné les succès avec Butch Cassidy and the Sundance Kid ou L’Arnaque a bel et bien reçu une proposition pour enfiler la cape rouge et devenir l’homme d’acier. Mais fidèle à son instinct, il a refusé.

Pourquoi ce refus ?

D’après les archives et témoignages rapportés plus tard, Redford ne se voyait tout simplement pas dans un rôle aussi iconique et larger than life. Trop éloigné de son image d’acteur réaliste, enraciné dans les drames humains et les thrillers politiques. Pour lui, Superman n’était pas crédible à travers son visage. Il préférait rester fidèle aux personnages complexes et ancrés dans la réalité qui avaient fait sa réputation.

Un choix surprenant… mais cohérent

Un choix qui peut sembler surprenant aujourd’hui, alors que l’univers des super-héros domine le box-office mondial. Mais en 1978, rien n’était joué. Les effets spéciaux étaient balbutiants, les studios doutaient du potentiel de ces films, et accepter un tel rôle représentait un risque de carrière. Robert Redford a donc décliné.

L’alternative : Christopher Reeve, l’inconnu devenu icône

La suite appartient à l’histoire : un jeune acteur inconnu du grand public, Christopher Reeve, est choisi pour endosser le costume. Le film devient un succès planétaire, Reeve entre dans la légende, et Redford poursuit une carrière où il garde le contrôle de son image, alternant entre grands succès populaires et films indépendants.

Et si Redford avait accepté ?

Avec le recul, on peut s’amuser à imaginer ce qu’aurait donné un Superman incarné par Robert Redford. Aurait-il apporté à Clark Kent une touche plus adulte, plus politique ? Aurait-il réussi à imposer sa stature de star hollywoodienne dans un univers encore perçu comme secondaire ? Ou au contraire, aurait-il été enfermé dans un rôle trop éloigné de sa nature profonde ?

Fidélité à une vision personnelle

Ce qui est certain, c’est que son refus illustre parfaitement ce qui a guidé toute sa carrière : une volonté de rester maître de ses choix, quitte à laisser filer des opportunités spectaculaires. Redford a toujours privilégié des personnages porteurs de sens, des histoires qui résonnaient avec son engagement social et politique. En refusant Superman, il a sans doute évité une trajectoire qu’il jugeait incompatible avec sa vision du cinéma.

Un héritage fait de “et si…”

Aujourd’hui, alors que son décès à 89 ans a bouleversé le monde du cinéma, cette anecdote prend une saveur particulière. Elle rappelle que même les plus grandes stars laissent derrière elles des “et si…” fascinants, ces rôles manqués qui auraient pu changer la donne. Mais peut-être que la force de Robert Redford a justement été de savoir dire non. Et d’avoir, sans super-pouvoirs, construit une carrière héroïque à sa manière.