Critique du film Chappie avec Hugh Jackman et Sigourney Weaver

L’histoire de Chappie

Dans un futur proche, la population, opprimée par une police entièrement robotisée, commence à se rebeller. Chappie, l’un de ces droïdes policiers, est kidnappé. Reprogrammé, il devient le premier robot capable de penser et ressentir par lui-même. Mais des forces puissantes, destructrices, considèrent Chappie comme un danger pour l’humanité et l’ordre établi. Elles vont tout faire pour maintenir le statu quo et s’assurer qu’il soit le premier, et le dernier, de son espèce.

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Chappie est un long métrage réalisé par Neil Blomkamp, à qui l’on doit le plébiscité District 9. Maître dans la science-fiction contemporaine, le réalisateur touche une nouvelle fois à l’intelligence artificielle en créant le plus attachant des robots, Chappie. Malgré les qualités indéniables du film, j’ai été dérangée par de nombreux points que nous allons énoncer aujourd’hui.

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D’abord, j’ai été gênée par le jeu des acteurs Watkin Tudor Jones et Yo-Landi Visser, les membres du groupe sud-africain complètement déjanté « Die Antwoord ». Leurs personnages respectifs, complètement empreint de leur univers musical (que ce soit dans l’habillement, le style ou même leur lieu de vie) ne m’ont simplement pas plu. Déjà parce qu’ils sont dans un total cliché du « gangsta » et ensuite, car ils prenaient trop de place par rapport à l’histoire principale. J’avais parfois l’impression d’assister à une énorme publicité en faveur de ce groupe.

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Ensuite, dans l’histoire même, c’est le personnage de Hugh Jackman qui ne m’a pas convaincue. Les facilités avec lesquelles son personnage parvient à ses fins, ainsi que son côté grotesque m’ont fait lever les yeux au ciel à de nombreuses reprises. En plus, l’histoire ne se conclut pas vraiment et s’ouvre à de nombreuses réflexions qui ne permettent en aucun cas de répondre à nos interrogations du début. Et personnellement, ça m’a beaucoup frustrée.

Le seul gros intérêt du film s’est donc trouvé dans le personnage de Deon (incarné par Dev Patel, bien trop rare au cinéma) et bien évidemment dans le robot Chappie… Le rythme du film reste néanmoins sympathique et est accompagné d’une bande originale très surprenante, vu que ce son électro est signé Hans Zimmer (qui prouve qu’il peut parfois être là où on ne l’attend pas).

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Autre petit point positif qui vaut le coup d’être mentionné, c’est que Chappie traite, au-delà de tous ses artifices, d’un sujet poignant, qui est la différence. J’ai apprécié les moments (trop rares) d’émotions autour du poids de la différence…C’est d’ailleurs dommage que le réalisateur ne se soit pas davantage penché sur le sujet. Bref, je pense que Chappie plaira à un public friand de ce genre de cinéma. Je ne le conseille pas particulièrement, en tout cas pas en salle, mais après tout, il faut le voir pour se faire un avis.

Article rédigé par Kim