Assassin's Creed Shadows : Test et avis complet sur le dernier jeu d'Ubisof
Assassin's Creed Shadows : Une immersion dans le Japon féodal, entre tradition et modernité
Depuis des années, les fans d’Assassin’s Creed attendaient avec impatience une aventure au cœur du Japon féodal. Avec Assassin’s Creed Shadows, Ubisoft répond enfin à cette demande en nous plongeant dans une époque fascinante, où les samouraïs côtoient les ninjas dans un monde riche en histoire et en mystères. Ce nouvel opus promettait de renouveler la formule tout en respectant les bases de la saga. Alors, pari réussi ? Entre ses points forts indéniables et ses faiblesses récurrentes, voici notre test complet du dernier titre d’Ubisoft.
Introduction Assassin’s Creed Shadows : Un voyage attendu au pays du Soleil Levant
Le Japon féodal, avec ses paysages enchanteurs et ses figures emblématiques comme les samouraïs et les ninjas, est un cadre qui semblait taillé sur mesure pour Assassin’s Creed. Pourtant, Ubisoft a attendu 2025 pour s’y aventurer avec Assassin’s Creed Shadows. Ce choix stratégique marque une volonté d’offrir une expérience immersive et authentique tout en innovant sur le plan du gameplay. Mais alors que le jeu promettait de repousser les limites de la furtivité et de l’exploration, il se confronte à des attentes élevées, notamment après le succès critique de Ghost of Tsushima. La question est donc simple : Assassin’s Creed Shadows parvient-il à se démarquer et à redéfinir l’expérience du Japon féodal ?
Un monde vivant et immersif : La magie du Japon féodal
Dès les premières minutes, Assassin’s Creed Shadows impressionne par son environnement. Le Japon féodal est recréé avec un souci du détail qui frôle l’obsession. Les villes animées comme Kyoto regorgent d’activités : des marchands discutent dans les rues, des geishas se déplacent gracieusement dans les quartiers éclairés par des lanternes, tandis que les temples imposants offrent un sentiment de sérénité. À l’opposé, les montagnes enneigées d’Hokkaido ou les forêts luxuriantes d’Iga offrent des terrains sauvages où la nature semble dominer l’homme.
Mais ce qui distingue véritablement Shadows, c’est son système dynamique basé sur les saisons. Chaque saison apporte son lot de changements visuels et mécaniques : en hiver, vous pouvez traverser des rivières gelées pour surprendre vos ennemis ; au printemps, les hautes herbes deviennent des cachettes naturelles idéales. Ces variations influencent directement votre manière d’aborder le gameplay et renforcent l’immersion.
Gameplay : Quand lumière et ombre deviennent vos alliées
La grande innovation de cet opus réside dans son système de gestion de la lumière et des ombres. Dans Shadows, l’obscurité n’est pas qu’un simple élément esthétique : elle devient une mécanique centrale du gameplay. Grâce à une technologie avancée d’éclairage dynamique, vous pouvez manipuler votre environnement pour créer des zones d’ombre ou détruire des sources lumineuses afin d’échapper à vos ennemis.
Imaginez-vous infiltrer un campement ennemi sous une pluie battante. Vous éteignez une série de lanternes pour plonger la zone dans l’obscurité avant de vous faufiler derrière un garde distrait. Ce système ne se limite pas à l’infiltration ; il influence également votre visibilité auprès des ennemis. Un indicateur visuel montre en temps réel votre niveau d’exposition, vous incitant à réfléchir stratégiquement avant chaque mouvement.
Cette mécanique est renforcée par la présence de deux protagonistes jouables : Naoe et Yasuke. Naoe est une assassin agile spécialisée dans la furtivité, capable de se fondre dans l’environnement grâce à ses outils comme le grappin ou les bombes fumigènes. Yasuke, quant à lui, est un ancien samouraï dont la force brute permet d’affronter plusieurs ennemis simultanément. Cette dualité offre aux joueurs une liberté bienvenue pour adapter leur style de jeu selon leurs préférences.
Narration : Assassin’s Creed Shadows une histoire captivante mais classique
L’histoire principale suit Naoe et Yasuke dans leur lutte contre une organisation secrète appelée « Les Ombres Éternelles », qui manipule le shogunat pour asseoir son pouvoir sur tout le Japon. Bien que le récit soit solidement construit avec des personnages intéressants (mention spéciale au mentor énigmatique de Naoe), il manque parfois d’originalité. Les rebondissements sont prévisibles, et certains arcs narratifs secondaires auraient mérité plus de développement.
Cependant, Ubisoft compense ces faiblesses par une immersion culturelle remarquable. Les dialogues sont disponibles en japonais avec sous-titres (option recommandée pour renforcer l’authenticité), et chaque mission principale inclut des références historiques précises sur l’époque Edo. Les joueurs curieux pourront également découvrir des documents cachés qui approfondissent le contexte politique et social du Japon féodal.
Activités secondaires : Entre richesse et répétitivité
Le monde ouvert regorge d’activités secondaires allant du sabotage d’avant-postes ennemis au recrutement d’espions locaux. Ces missions permettent souvent de débloquer des compétences ou des équipements uniques pour vos personnages. Cependant, leur répétitivité peut devenir lassante après plusieurs heures de jeu. Par exemple, saboter des lanternes ou voler des documents secrets revient régulièrement sans apporter beaucoup de variété.
En revanche, certaines quêtes secondaires brillent par leur originalité. Une mission où vous devez infiltrer un théâtre kabuki pour assassiner un dignitaire offre un mélange parfait entre infiltration et mise en scène spectaculaire.
Comparaison avec Ghost of Tsushima : Deux visions du Japon féodal
La comparaison entre Assassin’s Creed Shadows et Ghost of Tsushima est inévitable tant ces deux jeux explorent le même cadre historique. Là où Ghost excelle dans sa narration émotionnelle et ses combats fluides, Shadows se distingue par son approche stratégique basée sur la lumière et son souci du détail historique.
Cependant, Shadows peine à égaler la richesse émotionnelle de Ghost. Les personnages principaux manquent parfois d’attachement émotionnel profond, ce qui peut limiter l’impact narratif global. En revanche, si vous êtes passionné par l’infiltration tactique et souhaitez découvrir un Japon féodal plus réaliste dans ses mécaniques environnementales, Shadows saura vous séduire.
Les imperfections techniques : Ombres au tableau
Malgré ses nombreuses qualités, Assassin’s Creed Shadows n’est pas exempt de défauts. Ces derniers, bien qu’ils ne gâchent pas l’expérience globale, viennent ternir un jeu qui aurait pu frôler l’excellence. Voici une analyse détaillée des trois principales faiblesses du titre.
Des contrôles imprécis qui frustrent dans les moments clés
L’un des problèmes récurrents dans Assassin’s Creed Shadows concerne la précision des contrôles. Bien que le jeu introduise des mécaniques intéressantes comme l’utilisation du grappin pour escalader des surfaces ou atteindre des points élevés, leur exécution est parfois maladroite. Il n’est pas rare que le personnage refuse de s’accrocher à une plateforme ou qu’un mouvement soit mal interprété, ce qui peut entraîner des erreurs coûteuses, notamment lors des phases d’infiltration.
Les attaques furtives souffrent également de cette imprécision. Par exemple, lorsque Naoe tente une élimination silencieuse, il arrive que l’animation soit interrompue ou mal synchronisée, laissant le joueur exposé à ses ennemis. Ces moments de flottement dans les contrôles contrastent fortement avec la fluidité attendue d’un jeu centré sur la furtivité et le parkour.
Cette faiblesse technique est d’autant plus frustrante que le reste du gameplay repose sur une gestion minutieuse des mouvements et de l’environnement. Si Ubisoft parvient à corriger ces imprécisions via des mises à jour futures, cela pourrait considérablement améliorer l’expérience.
Des combats qui manquent de profondeur pour Assassin’s Creed Shadows
Bien que Yasuke offre une expérience satisfaisante lors des affrontements directs grâce à sa force brute et ses animations réalistes, le système de combat reste en deçà des standards établis par Ghost of Tsushima. Là où Ghost propose un système complexe basé sur des postures adaptées à différents types d’ennemis (comme la posture Pierre contre les épéistes ou la posture Lune contre les brutes), Assassin’s Creed Shadows mise sur une approche plus simplifiée.
Le jeu introduit une mécanique appelée « Posture Attack », permettant de briser les gardes ennemies, mais elle manque de profondeur et de variété dans son utilisation. Les affrontements se résument souvent à esquiver, bloquer et attaquer sans véritable stratégie ou adaptation selon les adversaires rencontrés. De plus, les animations bien que dynamiques manquent parfois d’impact visuel, rendant certains combats moins mémorables.
Un autre point faible réside dans la gestion de la santé. Contrairement à Ghost of Tsushima, où le système de résolution permet un équilibre entre soin et attaques spéciales, Shadows impose aux joueurs de collecter des rations hors combat pour se soigner. Cette mécanique peut ralentir le rythme du jeu et frustrer lors des longues séquences d’affrontements.
Quêtes secondaires répétitives : Une immersion entachée par la monotonie
Le monde ouvert d’Assassin’s Creed Shadows regorge d’activités annexes, mais leur manque de variété finit par nuire à l’expérience globale. Bien que certaines missions secondaires soient originales (comme infiltrer un théâtre kabuki pour assassiner un dignitaire), beaucoup d’entre elles suivent des schémas répétitifs : saboter des lanternes, voler des documents ou éliminer des groupes d’ennemis.
Cette répétitivité est exacerbée par le fait que ces activités sont souvent nécessaires pour débloquer certaines zones ou compétences essentielles. Par exemple, recruter des espions pour obtenir des informations sur vos cibles devient rapidement une corvée plutôt qu’un plaisir. Ce problème n’est pas nouveau dans la franchise Assassin’s Creed, mais il est particulièrement visible dans Shadows, où l’immensité du monde ouvert aurait pu offrir davantage de diversité.
Il convient toutefois de noter que certaines quêtes secondaires brillent par leur narration ou leur mise en scène. Par exemple, la quête « La Roue Tourne », où Yasuke doit rendre visite à une dame malade pour résoudre un mystère familial tout en concrétisant une romance naissante, montre que Ubisoft est capable de proposer des histoires annexes captivantes. Malheureusement, ces pépites sont noyées dans une masse d’activités moins inspirées.
Tendances et avenir : Une évolution prometteuse...ou non pour Assassin's Creed ?
Avec Assassin’s Creed Shadows, Ubisoft démontre une volonté claire de renouveler sa franchise phare en explorant de nouvelles mécaniques et en repoussant les limites du gameplay traditionnel. Cet opus marque une étape importante dans l’évolution de la série, non seulement par son cadre inédit au Japon féodal, mais aussi par les innovations qu’il introduit. Ces choix audacieux pourraient bien influencer les futurs titres de la saga et définir une nouvelle direction pour les années à venir.
Les mécaniques de lumière : Un pilier pour le futur ?
L’une des innovations majeures de Shadows réside dans son système de gestion de la lumière et des ombres, qui transforme l’environnement en un élément stratégique central. Cette mécanique, saluée par les joueurs comme une véritable avancée, pourrait devenir un pilier des prochains jeux Assassin’s Creed. En permettant aux joueurs de manipuler la lumière pour créer des zones d’obscurité ou éteindre des sources lumineuses afin d’échapper à leurs ennemis, Ubisoft a introduit une dimension tactique inédite.
Cette approche immersive pourrait être étendue dans les futurs opus à d’autres contextes historiques. Imaginez un jeu se déroulant dans l’Europe médiévale où vous utilisez des vitraux pour projeter des ombres colorées, ou encore un épisode contemporain exploitant les néons d’une ville moderne. Ce type d’innovation ouvre la porte à une réinvention constante du gameplay tout en restant fidèle à l’ADN de la franchise.
La dualité des protagonistes : Une formule à perfectionner
L’introduction de deux personnages jouables, Naoe et Yasuke, est une autre innovation marquante de Shadows. Contrairement à Assassin’s Creed Syndicate, où les protagonistes étaient souvent interchangeables, Shadows propose deux héros aux styles radicalement différents : Naoe excelle dans la furtivité et l’agilité, tandis que Yasuke incarne la force brute et la puissance samouraï. Cette dualité enrichit l’expérience en offrant aux joueurs des approches variées selon les situations.
Ce concept pourrait être approfondi dans les futurs jeux pour inclure des arcs narratifs encore plus complexes et interconnectés entre les personnages. Par exemple, Ubisoft pourrait explorer des dynamiques où les choix faits avec un protagoniste influencent directement le parcours de l’autre. Une telle synergie renforcerait l’immersion et donnerait plus de poids aux décisions du joueur.
Un retour à l’essence du stealth : Une demande des fans
Depuis plusieurs années, certains joueurs ont exprimé leur frustration face à l’évolution RPG de la série, qui semblait parfois diluer l’importance de la furtivité au profit du combat direct. Avec Shadows, Ubisoft amorce un retour aux racines du stealth en réinventant ses mécaniques d’infiltration. Le mode « Assassinat garanti », qui permet d’éliminer un ennemi en toute discrétion si certaines conditions sont remplies, est une réponse directe aux attentes des fans.
Cette orientation pourrait s’étendre dans les prochains opus avec des environnements encore plus interactifs et des mécaniques furtives plus poussées. Par exemple, Ubisoft pourrait introduire des systèmes où le bruit, le vent ou même les odeurs jouent un rôle dans la détection par les ennemis. Cela offrirait une expérience encore plus immersive et stratégique.
Diversification des activités secondaires : Un défi à relever
Malgré ses innovations, Shadows souffre encore d’une répétitivité dans ses quêtes secondaires, un problème récurrent dans la série. Pour répondre à cette critique, Ubisoft pourrait s’inspirer de jeux comme The Witcher 3, où chaque quête annexe raconte une histoire unique et mémorable. Intégrer davantage de récits secondaires captivants ou proposer des activités radicalement différentes (comme gérer un village ou infiltrer un réseau d’espions) pourrait enrichir considérablement l’expérience.
De plus, avec l’arrivée prochaine d’opus comme Assassin’s Creed Hexe, qui promet une ambiance sombre inspirée des procès en sorcellerie dans le Saint-Empire romain germanique, Ubisoft semble déjà explorer cette voie. Ces projets pourraient introduire des quêtes annexes plus immersives et variées, adaptées au contexte historique unique de chaque jeu.
Des projets ambitieux en préparation
Ubisoft ne compte pas s’arrêter là. Selon les informations disponibles, plusieurs projets majeurs sont en développement pour enrichir encore davantage l’univers d’Assassin’s Creed. Parmi eux :
Assassin’s Creed Hexe : Ce titre prometteur se déroulera au XVIIe siècle pendant les procès en sorcellerie du Saint-Empire romain germanique. Avec son ambiance sombre et son cadre inédit, il pourrait explorer des mécaniques narratives complètement nouvelles.
Remake de Black Flag : Les rumeurs autour d’un remake du très apprécié Assassin’s Creed IV: Black Flag suscitent déjà beaucoup d’enthousiasme. Si ce projet voit le jour, il pourrait moderniser le gameplay naval tout en capitalisant sur le charme intemporel du jeu original.
Assassin’s Creed Jade : Prévu sur mobile, cet opus permettra aux joueurs d’explorer la Chine antique avec une personnalisation poussée du personnage principal – une première dans la série.
Ces projets montrent qu’Ubisoft est prêt à diversifier ses offres tout en répondant aux attentes variées des fans.
Une franchise en pleine mutation ?
Avec Assassin’s Creed Shadows, Ubisoft prouve qu’il est capable d’innover tout en restant fidèle aux racines de sa franchise emblématique. Les mécaniques liées à la lumière et la dualité entre plusieurs protagonistes ouvrent la voie à une nouvelle ère pour Assassin’s Creed. Si ces innovations sont développées davantage dans les prochains opus – notamment avec un accent sur la diversité narrative et le retour aux fondamentaux de la furtivité –, elles pourraient bien redéfinir ce que signifie être un Assassin.
Les points forts de Assassin’s Creed Shadows
- Un monde ouvert saisissant
- Gameplay basé sur la lumière
- Deux héros complémentaires
- Authenticité culturelle
- Saisons influençant le gameplay
Les points faibles de Assassin’s Creed Shadows
- Contrôles imprécis
- Narration prévisible
- Activités secondaires répétitives
- Combats limités
Conclusion : Assassin’s Creed Shadows, l’ombre d’un chef-d’œuvre en devenir
Avec Assassin’s Creed Shadows, Ubisoft signe un opus audacieux qui parvient à renouveler la franchise tout en respectant ses fondamentaux. En nous plongeant dans le Japon féodal, le jeu offre une immersion historique remarquable, soutenue par des environnements somptueux et des mécaniques innovantes, notamment le système de gestion de la lumière et la dualité entre deux protagonistes. Ces choix audacieux témoignent d’une volonté de réinventer la série et de répondre aux attentes des fans, notamment en revenant à une approche plus centrée sur l’infiltration.
Cependant, Shadows n’est pas exempt de défauts. Les contrôles imprécis, les combats qui manquent de profondeur et la répétitivité des quêtes secondaires viennent ternir une expérience qui aurait pu frôler l’excellence. Ces imperfections techniques et structurelles limitent le potentiel du jeu, mais elles ne suffisent pas à occulter ses nombreuses qualités.
En définitive, Assassin’s Creed Shadows est une aventure captivante qui saura séduire les amateurs d’action-aventure et les passionnés d’histoire. Si vous aimez planifier vos approches furtives dans un monde richement détaillé et découvrir une époque fascinante comme celle du Japon féodal, ce jeu est fait pour vous. En revanche, ceux qui recherchent une fluidité parfaite dans les combats ou des récits profondément émotionnels pourraient rester sur leur faim.
Assassin’s Creed Shadows s’impose comme un épisode solide et prometteur pour l’avenir de la franchise. Ubisoft prouve qu’il est prêt à prendre des risques pour innover, et cet opus marque un tournant important dans l’évolution de la série. Il ne reste plus qu’à espérer que les prochains titres sauront corriger ces imperfections pour atteindre les sommets que cette saga mérite pleinement.