[encart] Bloodborne
Sortie le : 25 mars 2015
Console(s) : Ps4
Genre(s) : RPG, Souls
Éditeur : Sony
Développeur : From Software
Note : 18/20
ACHETER CET ARTICLE[/encart]Après un premier épisode exclusif à la Playstation 3, Fromsoftware décide, via un changement de nom, de continuer sa licence d’action-rpg hardcore en multisupports suite à un manque de confiance de Sony envers le premier titre de la saga : Demon Souls. Aujourd’hui, près de 5 ans plus tard, Sony tente de rectifier son erreur en renouant des liens d’amitié avec Fromsoftware via un titre exclusif : Bloodborne.
Comme dans la série des souls, le jeu commence, après une très courte cinématique, par une création de votre avatar. Vous pourrez choisir d’incarner un homme ou une femme, de modifier sa carrure, sa couleur de cheveux ou même de lui ajouter une paire de lunettes. Mais au-delà de l’aspect physique vous pourrez également choisir votre origine, du noble au mendiant, cette particularité déterminera vos statistiques de départ qui influencerons la façon dont vous jouerez. Si, par exemple, vous optez pour une origine basée sur la force, il sera plus judicieux d’utiliser des armes dont les dégâts se basent sur cette statistique. A contrario, si votre statistique la plus élevée est la compétence vous préférerez probablement des armes plus raffinées tel que le katana, les dagues ou encore la faux.
Mais ne vous émerveillez pas déjà aux noms de ces outils létaux nécessaires à votre avancée dans le jeu, car vous commencerez celui-ci à main nue et avec une bien maigre protection sur vous. Oui, le jeu, comme le monde, est cruel et vous le rappellera à chaque moment d’inattention.
Les quelques minutes de désarroi passées vous obtiendrez enfin votre première arme et pourrez commencer à vous familiariser pleinement avec le gameplay qui, comme à son habitude, est plutôt riche en possibilités. Les touches R1 et R2 vous permettront d’effectuer des coups légers et rapides ou des coups puissants, mais lents; à vous d’adapter vos choix d’attaques en fonctions de la situation.
La touche L1 vous permettra de transformer votre arme modifiant intégralement le gameplay de celle-ci, la canne se transforme en fouet et la hache se manipulera à deux mains au lieu d’une, ceci n’étant que deux exemples parmi d’autres bien plus nombreux.
Enfin, la touche R1 servira à utiliser l’une des particularités du titre : l’arme à feu. Celle-ci, bien que nettement moins puissante que les armes blanches en plus d’avoir un nombre de munitions extrêmement limité, vous permettra de contrer une attaque tout en rendant vulnérable l’opposant ayant tenté celle-ci, ce qui vous permettra bien souvent d’éradiquer la menace en une contre-attaque aussi sanglante que violente. Mais prenez garde néanmoins, si votre timing n’est pas correct vous devrez en subir les conséquences souvent funestes.
Et puisque nous en sommes à parler de vos opposants, sachez que le bestiaire ne cessera de vous surprendre à différents niveaux. Premièrement, le design qui ne ressemble à rien de connu dotera les nombreux monstres et boss de deux forces qui sont l’originalité pour commencer, mais aussi et surtout l’angoisse qu’ils provoqueront chez vous; car comment affronter quelque chose que vous ne connaissez pas ? De par ce fait, vous devrez appréhender chaque combat avec calme et analyser la façon de combattre de votre ennemi afin d’en tirer parti. Notez tout de même que le jeu vous poussera à être plus agressif dès que vous prendrez un coup. En effet, si un des opposants parvient à vous toucher et que vous contre-attaquez vous pourrez récupérer aussitôt la précieuse quantité de vie perdue.
La conception des différentes zones du jeu n’est pas en reste non plus. Si vous faites partie de ceux ayant été déçus par le level design de Dark Souls II en vous rappelant la quasi-perfection du premier épisode, vous serez ici aux anges. Bloodborne se permettant le luxe de surpasser tous ses prédécesseurs en offrant une architecture et des raccourcis millimétrés. Chaque zone parcourue, chaque pièce et chaque recoin possèdent de nombreux objets, raccourcis ou autres surprises. Plus de la moitié du titre peut même être manqué, si vous êtes du genre à foncer tête baissée sans fouiller. Mieux encore, à divers moments clé de l’aventure le temps avancera pour passer, par exemple, du crépuscule à la nuit et, ce faisant, tout le jeu en sera modifié à commencer par l’apparition ou la disparition de certains ennemis, l’ouverture de nouveaux chemins, etc… ce qui vous forcera à réexplorer et redécouvrir la quasi-intégralité du titre. Dans Bloodborne, explorer peut être un risque parfois mortel, mais il sera toujours récompensé par de nouvelles zones à découvrir et de nouveaux opposants à affronter. Rares sont les jeux, aujourd’hui, à proposer autant de contenus annexes à la trame principale sans passer par la case DLC.
En plus de ça, Bloodborne est également très solide artistiquement bien qu’un peu en deçà techniquement devant des étalons graphiques tels que The Order pour ne citer que lui. Les seuls réels points noirs que l’on peut reprocher au jeu sont son framerate de 30 images par seconde qui se permettra quelques chutes à divers moments ainsi que ses temps de chargements horriblement longs (plus de 30 secondes).
Le scénario du jeu, quant à lui, est plutôt… discret. En effet, plus de la moitié de celui-ci vous sera raconté dans la description des armes et autres objets du jeu. Difficile donc de parler d’une histoire à proprement parler, bien que plusieurs cinématiques ponctueront votre avancée dans le jeu. Mais ne vous méprenez pas pour autant, l’univers de Bloodborne est l’un des plus riches et le mieux travaillé que l’on ai vu dans une nouvelle licence. Qui plus est, la durée de vie du titre est excellente également et vous pouvez facilement compter sur une quarantaine d’heures pour finir le titre une première fois en manquant, probablement, quelques secrets. Mais rien de grave, car le jeu propose, fort heureusement, un mode new-game + qui vous invitera à reparcourir l’entièreté du titre avec votre personnage de fin. Mais prenez garde, les ennemis auront, eux aussi, pris quelques galons. Et comme si cela ne suffisait pas, les développeurs ont eu la brillante idée d’inclure des donjons aléatoires au titre afin d’étendre encore un peu plus la longueur du titre. Afin d’avoir accès à ces donjons, vous devrez trouver des calices lors de votre périple. En combinant ces calices avec certains objets clés prévus à cet effet, vous générerez un donjon dont l’entièreté du contenu dépendra de la combinaison utilisée. De quoi vous occuper pendant un moment à n’en point douter.
Les points positifs
- La direction artistique de haute volée inspirée du meilleur de Lovercraft.
- L’excellente durée de vie.
- Le new game +
- L’éditeur de personnage
- Les armes multiformes
- Le leveldesign extrêmement bien pensé
- Le contenu annexe plus riche que l’histoire principale
- Le fait que cette liste n’est pas assez longue pour contenir l’ensemble des points positifs du jeu.
Les points négatifs
- Les temps de chargement de plus de 30 secondes.
- Les légères chutes de framerate.
Conclusion 18/20
Rares sont les jeux triple A à tenir l’ensemble de leur promesse. Pourtant, parfois, l’un d’entre eux les respecte et, encore plus rare, les surpasse même. Bloodborne est l’un de ces rares jeux à côtoyer l’excellence à tel point que n’importe quel autre jeu, pourtant bon, paraît bien souvent fade à côté. Avec une superbe direction artistique, une longue durée de vie, une bonne rejouabilité et un contenu extrêmement riche; il serait honteux de notre part de ne pas vous recommander ce jeu déjà culte qu’est Bloodborne. Mais soyez néanmoins avertis, le jeu vous fera saigner et vous aimerez ça.
Test réalisé par Sephiran