Test de Fenix Furia, quand le Fenix renaît de ses cendres…

Depuis septembre 2014 sur Steam, est disponible Fenix Rage, un petit platformer indé, qui a reçu le prix Gamemaker Game of the Year 2014. C’est sous le nom de Fenix Furia, que Reverb Triple XP publie son titre, quelque peu remanié, sur Ps4 et One le 8 juin 2016. L’occasion de découvrir ce petit Hit, développé par les studios Green Lava, et qui propose un gameplay assez inédit, tout en empruntant à ses consorts de vieilles ficelles qui ont fait leurs preuves.

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Un petit jeu qui ne paye pas de mine mais très addictif

Inévitablement, on pense d’entrée à Super Meat Boy : un petit héros véloce, courageux et mignon tout plein, qui court, saute, glisse sur les murs, meurt, et recommence… La ressemblance est là, mais Fenix n’est pas une pâle copie de SMB, loin de là ; et on s’en rend vite compte. L’histoire est toute simple : le village de notre héros est détruit, il ne reste qu’Oktarus, le vilain méchant que vous devrez poursuivre inlassablement…

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Certes, le jeu ne cherche pas à nous en mettre plein la vue avec sa 2D rétro, colorée et rigolote, mais il se veut très addictif. Vous connaissez le phénomène : « allez, une dernière… » Au point de souvent vous maintenir entre frustration et satisfaction. Il sera courant, pourtant au bord de l’exaspération à force de recommencer pour la 2856ème fois le même niveau, de continuer à s’acharner désespérément… Car on ne parvient pas à lâcher prise facilement.

Les cut-scènes sont muettes, très sobres ( abstraction faite des couleurs !) ; elles participent au visuel si atypique qui donne au titre tout son charme. Cela ne plaira pas à tout le monde. La direction artistique peut déplaire. Les musiques, elles, accrocheuses et entraînantes sont typées 8 bits ; elles passent bien, sans être non plus mémorables (bien que vous risquiez de fredonner certains thèmes le reste de vos journées !).

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Du Die and Retry… And Die again !

Les déplacements sont la clé, puisqu’ils constituent l’essentiel des capacités de notre héros : les sauts et les Dashs seront vos meilleurs atouts. Vous pourrez les enchaîner de manière illimitée : ils offrent une sensation de liberté très appréciable, et on arrive aisément à diriger Fenix. Et heureusement, car certains passages ne peuvent souffrir d’aucune approximation. Pour le reste on est sur du très classique : téléporteurs, lasers, ennemis parfois vicieux… A noter que le gameplay repose aussi beaucoup sur un système feu/glace : vous pourrez casser les blocs de glace grâce au feu. Feu que vous obtenez par exemple en glissant sur des parois incandescentes. La glace, elle, vous immobilisera, mais vous rendra invulnérable. Tout simple sur le papier, bien souvent pas évident en pratique. Mais jamais insurmontable, avec de la patience. D’accord, beaucoup de patience…

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La difficulté est croissante. Les premiers niveaux se font rapidement, mais il vous faudra très vite vous accrocher à votre pad, car le challenge devient par la suite de taille, surtout si vous cherchez à obtenir les cookies. En effet, vous avez le choix soit de vous ruer sur le portail de fin de niveau, soit au préalable de collecter le fameux biscuit, souvent soigneusement disposé à l’opposé ! Et croyez-moi, cela corse sérieusement les choses…  Certaines manips vous demanderont timing et précision ; sévère mais juste. On risque cependant de vous retrouver dans un coin de pièce, en position foetale, en train d’appeller votre mère, tant certains passages vous demanderont acharnement et répétition. Un très bon test pour les nerfs ! Heureusement la réapparition est instantanée, ce qui permet de maintenir un rythme soutenu. Un mode Easy est disponible, et permet de se faire toucher une fois.

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Le chronomètre défile en haut à droite de l’écran, vous rappelant que le scoring est un aspect essentiel du soft. Les hardcore gamers et autres amateurs de défis devraient y trouver leur compte, parmi les 200 défis proposés au total. Sans parler du mode deux joueurs en écran splitté, qui vous permettra de vous mesurer à un ami en local. Outre le mode histoire, décliné en 9 mondes, le soft permet de débloquer un mode challenge (où vous devrez venir à bout des niveaux avec un nombre limité de mouvements), des mini-jeux, offrant un gameplay différent, et même, pour rester dans cet univers décalé et tout mimi, des recettes de cookies ! Alors, qu’est ce qu’on dit ?

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 Points positifs

  • très addictif
  • mignon tout plein
  • agréable à jouer
  • jouable à deux en écran splitté

Points négatifs

  • très classique dans le fond
  • prix (une quinzaine d’euros)
  • certains passages durs à rendre fou…

Fenix_furia_test_essentielactu_06Conclusion : 14/20

Un gameplay exigeant reposant sur des mécaniques simplistes. Cela fait du bien de voir de petits plateformers de studios indépendants se frayer un chemin vers nos consoles, en cette période de grosses sorties de AAA. Surtout lorsqu’ils sont de qualité, comme Fenix Furia. Alors certes, le public visé est restreint, mais les amateurs de plate-formes et de scoring sauront surement apprécier le challenge et le contenu généreux. C’est classique mais efficace, alors pourquoi bouder son plaisir ?

article rédigé par Echap