Tout commence par un trailer parodique de Dead Island produit par le petit studio suédois Coffee Stain. Le concept a tellement plu aux joueurs que le studio fini par produire un jeu, voir même LE jeu de simulateur de chèvre, dont la sortie initiale date du 1er avril 2014 (une blague donc). Devant son énorme succès, deux add-ons viennent s’ajouter au titre originel ainsi qu’un premier portage sur téléphones et tablettes. Le second portage voit le jour commercialement le 4 mars 2016 avec l’adaptation sur Xbox One d’un bundle comprenant les trois jeux.
Un simulateur de chèvre ?
Commençons par la base, dans Goat Simulator vous incarnez, sans surprise, une chèvre. Cette dernière a une petite particularité : elle est invincible, dispose d’une force aberrante et aime détruire son environnement. Il n’y a pas d’objectifs précis, on pourrait comparer Goat Simulator à un Tony Hawk sans mode histoire. Votre but est de tout détruire pour amasser des points, on peut y ajouter une touche de style en combinant des figures (flip avant-coup de boule sur humain-wheeling, le tout avec un baaaaaaaa pour la forme). Ce jeu est avant tout un défouloir sans prise de tête. On ne peut pas parler de réelle durée de vie puisqu’il n’y a pas de but, vous pouvez néanmoins vous mettre à la chasse aux trophées et autres succès. Remplis d’Easter Egg et de référence à beaucoup d’univers différents (qui n’a jamais rêvé de faire un Fus-Ro-Dah avec une chèvre ?), tout est fait pour amuser un maximum le joueur. Le jeu est d’ailleurs truffé de bugs, totalement assumé par les développeurs, qui ont pour volonté d’ajouter un petit côté « n’importe quoi » à un jeu déjà complétement décalé. Ils n’ont retiré que les bugs qui empêchaient le jeu de fonctionner.
L’art d’être une chèvre
Concernant le gameplay, les lois de la physique sont totalement bouleversées ! Votre chèvre est capable d’aller visiter les étoiles suite à une explosion ou encore de tirer une voiture à l’aide de sa langue. La prise en main est facile même si votre chèvre est très (trop) rapide ce qui devient compliqué lorsque l’on veut être précis dans un déplacement (ah, et ses sabots lustrés lui permettent de patiner sans soucis). Les déplacements deviennent également compliqués lorsque l’on veut faire un wheeling, l’équilibre de votre chèvre est à revoir… Les graphismes ne sont pas vraiment beaux et les animations frôlent le ratage, ce n’est pas rare de voir un humain s’écrouler (sans raison) comme un pantin désarticulé mais bon après tout, cela fait aussi partie des bugs assumés.
L’édition The Bundle à l’avantage d’offrir les deux extensions pour plus de contenu déjanté ! Parce que oui, être une chèvre implique de grandes responsabilités ! Le monde ne peut pas se détruire tout seul. Et là, plusieurs choix s’offrent à vous : le simulateur de chèvre standard, celui de chèvre zombie ou encore celui de chèvre aventurière.
Dans Goatz, vous êtes une chèvre zombie qui a un double objectif : répandre l’épidémie pour mieux détruire le monde mais également survivre à cette épidémie. Le gameplay change quelque peu, les zombies peuvent maintenant vous blesser et vous devrez surveiller votre barre de faim et de santé. Votre langue devient maintenant un réel avantage puisqu’il vous permet de tirer des objets jusqu’aux plateformes de création. En combinant ces objets, vous pourrez créer des objets et des armes (loufoques) pour aider votre chèvre à survivre. Elle vous permettra également de regagner de la vie et de remplir votre barre de faim en léchant des aliments (ou des cerveaux, vous êtes une chèvre zombie quand même !). De plus quand vous bêler, vous pouvez maintenant répandre l’épidémie en contaminant les humains encore sain (pour mieux pouvoir les piétiner ensuite). Pourquoi détruire l’environnement s’il reste des humains pour le reconstruire ?
Dans MMO Goat, vous incarnez une chèvre avide d’aventures ! Vous avez accès à six classes qui disposent chacune de leurs capacités propres (notons la présence des micro-ondes comme classe jouable, parce qu’une chèvre ce n’est pas assez décalée). Vous voici maintenant aux commandes d’une chèvre dans un RPG ! Inventaire, barre d’XP, menu social etc… tout est présent pour rendre ce simulateur le plus complet possible (non, les personnes qui parlent dans la barre de chat ne sont pas des vraies personnes, ce n’est qu’un simulateur). Au travers d’une multitude de quêtes, vous pourrez atteindre le tant convoité niveau 101 et sauver le monde (ou le détruire, question de point de vue).
Espérance de vie courte ?
Goat simulator est avant tout un jeu bac à sable. Pas d’objectifs donc une tendance à lasser très rapidement. Aussi Coffee Stain a ajouté une multitude de petits points pour garder le joueur en haleine. Les mutateurs pour commencer, permettent de rajouter des « pouvoirs » à notre chèvre (avec par exemple, la possibilité d’avoir une chèvre de la taille d’une girafe ou encore le double saut). Certains mutateurs doivent être débloqués en les trouvant sur les différentes cartes du jeu (2 cartes pour le titre originel, 1 pour le Goatz et 1 grande carte découpée en zone pour le Goat MMO). Cela nous amène à la chasse aux références et Easter Egg (ah, ce succès tellement horrible où il faut passer un certain nombre d’obstacles dans le Flappy Goat…). Il y a ensuite l’accomplissement des quêtes de chaque ville, qui peut prendre un certain temps et qui permettent d’amasser beaucoup de points (même si ces points sont réinitialisés lorsque l’on quitte le jeu). Et enfin, concernant le portage console de salon, il y a l’ajout d’un mode multijoueur ! De quoi former un joyeux troupeau caprin pour partir à l’assaut du monde ! Quatre joueurs pourront ainsi incarner leur propre chèvre et participer au déclin de l’humanité (ce qui se résumera bien souvent à un concours de la plus grosse exploitation de bug).
Les points positifs
- Devenez une chèvre !
- Totalement décalé
- Les références très drôles
- 3 jeux en 1
- Le mode multijoueur
- Le bêlement démoniaque !
Les points négatifs
- Le prix excessif
- Les graphismes/animations
- Assez lassant
- Les nombreux bugs
Conclusion 12/20
En bref, Goat Simulator : the Bundle est un bon défouloir, il ne permettra pas de longue partie de par son absence de réel objectif ou scénario. C’est un excellent moyen de passer un petit moment hilarant seul ou en multijoueur. On ne peut que saluer les très bons moyens de communication fait autour de ce jeu. Souvent décrié comme particulièrement laid et creux (assumer les bugs n’ajoute en rien de la qualité graphique), Goat Simulator a su devenir une référence, voir même le titre de nouvel avatar du n’importe quoi et des délires décalés. Sans être la sortie Xbox One de l’année, ce bundle peut garantir de très bons moments lorsque l’on sait à quoi s’attendre, on regrettera juste le prix excessif : 20€ ! Une somme assez (trop ?) importante pour un jeu dont les parties seront bien souvent relativement courte…
Article rédigé par Ben
