Après une édition 2014 passionnante mais grandement perfectible, inutile de vous préciser que nous attendions MotoGP15 au tournant. La nouvelle simulation du studio Italien Milestone est disponible depuis quelques semaines sur PS4, ONE, PS3, 360 et PC, aucune excuse donc pour ne pas enjamber votre deux roues et incarner les pilotes officiels comme Valentino Rossi, Marc Marquez ou bien encore les français Loris Baz et Mike Di Meglio. Que nous réserve cette édition 2015 ? découvrons-le ensemble dans notre test.
Carrière et événements réels
Avant de vous lancer sur les circuits de nombreux pays, vous devrez préparer votre équipement avec une personnalisation toujours aussi rudimentaire malgré quelques ajouts : casque, bottes, gants, votre surnom, la couleur et le typo de votre numéro mais aussi votre style de pilotage (corps dehors, à l’ancienne…) bien que cela n’affecte en rien votre conduite. Une fois prêt vous pouvez vous frotter aux différents modes qu’offrent cette édition 2015, si vous assez suivi assidument la saison qui vient de s’écouler vous serez heureux de retrouver le mode « événements réels 2014 » qui vous permet de revivre les actions les plus marquantes de l’année. Dans le même style « épreuve de temps » vous plonge au cœur d’événements historiques mais également fictifs. Ces 2 modes restent l’intérêt principal de cette opus et un passage obligé pour les amateurs de motoGP. Le mode carrière reste quant à lui très classique, il faudra enchaîner des victoires et remplir des objectifs pour attirer l’attention sur vous et décrocher de nouvelles propositions. Au fil des courses vous débloquerez de nombreux équipements.
Dialogue avec un ingénieur
Dans motoGP 15 vous pourrez « discuter » avec votre ingénieur. Pour les néophytes, il était parfois casse-tête et dangereux de s’aventurer dans les réglages de notre bolide par peur de faire pire que mieux. Tout ceci est de l’histoire ancienne maintenant car votre ingénieur est à votre écoute grâce à un système de questions-réponses plutôt bien fichu qui vous en apprendra plus sur votre bécane et les réglages à lui apporter en fonction de votre style de pilotage. Vous pourrez par exemple vous plaindre à votre collègue d’un problème de précision, de stabilité ou de maniabilité. Discutailler sur le comportement de votre moto dans les tournants et en sortie de virage… A la fin l’ingénieur vous proposera une solution comme passer sur des pneus tendres, diminuer l’angle de chasse… et vous n’avez plus qu’à ordonner que les réglages se fassent automatiquement, c’est pas beau ça ? Que les puristes se rassurent, vous pouvez toujours plonger les mains dans le cambouis vous même et bricoler vos réglages maison. Malgré tout cette nouvelle approche est très appréciable et peut éviter de perdre du temps pour les débutants.
La tête dans la bulle
En parlant de débutants, le jeu vous offre trois approches avec différents degrés d’aides au pilotage. Si vous débutez l’ordi se chargera de la plupart des choses et vous n’aurez qu’à freiner et tourner au bon moment, bien évidemment ce réglage est appréciable pour les débutants et montre vite ses limites. On vous conseille fortement de passer sur un pilotage pro, certes plus difficile à prendre en main au départ mais qui procure plus de sensations et vous plonge réellement au cœur d’une simulation de motoGP. Vous devrez donc gérer le frein avant et le frein arrière séparément, la réduction ou l’augmentation du TCS pour éviter de déraper mais aussi la position du pilote, tête dans la bulle en ligne droite pour gagner en vitesse par exemple. Il reste l’aide à la trajectoire qui n’est pas gênante et qui au contraire peut vous aider à éviter la chute. L’édition 2015 offre donc une conduite technique et pointue digne d’une simulation de motos tout en proposant une conduite assistée que les débutants apprécieront. L’IA se comporte de manière un peu plus aléatoire que dans les éditions précédentes, les pilotes peuvent doubler, créer des accidents… ce qui rend la course plus intéressante.
On rembobine
Inutile de vous préciser qu’il faudra grappiller place par place pour prendre la tête du circuit et que la moindre petite erreur peut vous coûter chère, vous disposez donc de l’option Rewind. Maintenant répandue dans les différentes simulations, cette option vous permet de rembobiner de quelques secondes la course afin de mieux négocier un virage, éviter une chute, une collision… fort heureusement le nombre de rembobinages est limité sinon la course pourrait durer des heures. On peut s’interroger sur l’utilisation d’une telle option dans une simulation pure et dure de motos, en effet on imagine mal Valentino Rossi dire stop arrêtez on recommence j’ai mal géré la boucle… Mais on peut aussi comprendre la frustration du joueur de louper une épingle après 3 tours parfaitement maîtrisés. Quoi qu’il en soit cette option peut être désactivée si vous voulez jouer sans filet.
Graphisme et bande son
On reprochait à l’édition précédente d’offrir des graphismes certes agréables mais bien en dessous des capacités de la next gen. Malheureusement MotoGP 15 ne fait guère mieux que son prédécesseur et malgré une bonne modélisation des pilotes et des motos, il offre un rendu graphique loin d’être flatteur avec des environnements vides. On appréciera tout de même les différentes vues que propose le titre ainsi que les conditions climatiques. La bande son est également sous exploitée avec de très courts commentaires de Rémy Tissier avant la course et le bruitage des moteurs qui est plutôt convaincant.
Les points positifs
- Bonne durée de vie avec un contenu énorme : grand prix, championnat, carrière…
- De nombreux modes passionnants pour les fans de Grand Prix moto comme « événements réels 2014 » et « épreuve de temps »
- Multi et écran partagé ce qui devient suffisamment rare pour le signaler
- Une prise en main adaptable pour tous avec possibilité d’un pilotage très technique
- Tous les pilotes, les motos, les circuits officiels…
- Les échanges avec vos ingénieurs
Les points négatifs
- Graphiquement loin d’être au top malgré un effort dans la modélisation des pilotes et des motos
- Le mode Safety car abandonné
- Les commentaires de Rémy Tissier toujours sous exploités et ambiance sonore quasi inexistante, seul les bruits de moto plutôt réalistes renforcent l’immersion.
- Pas de grandes nouveautés
- Encore de nombreux bugs
- Des sensations limitées