Test de This war of mine The Little Ones, Une expérience surprenante, unique et originale

Disponible sur Pc depuis maintenant plus d’un an, l’excellent titre This War of mine débarque enfin sur consoles pour notre plus grand plaisir. Ce jeu de survie époustouflant et original  place le joueur, non dans la peau d’un soldat décérébré, mais dans celle des premières victimes de la guerre : les civils. Dans une ville dévastée,  le joueur contrôle un groupe de survivants qui viennent de trouver refuge dans une bicoque en ruine. Votre mission est donc assez simple, survivre. Pour sa sortie sur PS4 et ONE le soft développé par le 11 bit Studios se voit gratifier de quelques éléments supplémentaires et d’un gameplay repensé pour la manette.

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Un point sur l’extension The Little Ones

The Little Ones rend la guerre encore plus cruelle et l’expérience de jeu encore plus réaliste en s’intéressant au point de vue des enfants en temps de guerre. Malgré les horreurs que vous auriez pu faire durant votre nuit de fouille dans les bâtisses voisines, il faudra trouver le temps de parler aux enfants mais aussi et surtout de jouer avec eux. Cet ajout apporte une touche d’espoir au titre parfois un peu trop démoralisant car guerre ou non les enfants, portés par leur insouciance, continuent de jouer et de rigoler. The Little Ones est la petite touche de joie qu’il manquait à This War of Mine même si le destin de ces chères têtes blondes reste entre vos mains. Vous devrez toujours et encore prendre des décisions pour les aider à survivre face aux dures réalités de la guerre et les aider à vivre avec les conséquences de leurs choix…

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 L’édition PS4 et ONE

Il est temps de troquer votre souris de PC contre une bonne vieille manette. Autant le dire tout de suite, la maniabilité n’arrive pas à la cheville de la version PC beaucoup plus ergonomique. Cependant après quelques heures de jeu on arrive enfin à manier nos survivants, le problème principal réside dans le fait que cette fois il ne suffit plus de cliquer à un endroit pour que votre personnage s’y rende mais il faut l’accompagner avec votre stick analogique. Il est donc impossible de gérer plusieurs actions simultanément et c’est bien dommage, pour le reste on d’adapte assez facilement pour zoomer et dézoomer sur la carte, s’abriter…

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Vous héritez donc de 2 à 4 personnages en début de partie, dont vous pouvez consulter la biographie à tout moment. Chacun dispose d’une compétence particulière, comme porter des charges plus lourdes ou se déplacer silencieusement. Si la partie commence en général dans de bonne conditions, les choses risquent toujours d’empirer très rapidement.

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Pour survivre dans This war of mine, ils vous faudra en effet vaincre trois ennemis. Les premier ennemi, ce sont les autres : survivants, soldats, rebelles, pillards, criminels de guerre. Ils ont tous la même mission que le joueur : survivre. Et ils sont prêts à tout pour cela. Et pour leur survivre, il vaudra mieux se planquer que jouer le fanfaron, sous peine de se prendre une bastos en pleine tronche. Le second ennemi, c’est la nature. Car il vous faudra trouver de la nourriture, sous peine de voir vos survivants dépérir et mourir, des fournitures médicales, pour survivre aux blessures et aux maladies, des armes, dans le but de protéger votre repaire contre les attaques des pillards qui ont lieu presque chaque nuit. Rafistoler les murs de la maison, fabriquer des lits de fortune. Il va falloir tout faire pour éviter à vos personnages de tomber malades, d’être épuisés par manque de sommeil, de mourir de froid voire combattre la dépression qui peut venir s’installer dans leur terrible quotidien. Car votre troisième ennemi, c’est vous-même.

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Tout au long de cette triste aventure, le joueur devra faire des choix moraux. Parfois décisifs. Lors de ma première partie, j’ai tué quelqu’un sans le vouloir. Quelque jours plus tard, atteint par la culpabilité, mon personnage est tombé dans une profonde dépression, avec les nombreuses conséquences qui s’ensuivent. On est loin du glorieux guerrier conquérant ou assoiffé de sang.

Le jeu se déroule en deux phases principales : le jour et la nuit. De jour, nos personnages vivent dans leur abri, où on peut leur faire fabriquer toutes sortes de choses afin de pouvoir survivre. Mais ce crafting nécessite bien entendu des matériaux. C’est ainsi que toutes les nuits, vous avez l’occasion de choisir qui dormira, qui restera de garde dans votre maison, mais surtout qui ira visiter les ruines alentours en quête de ces précieux matériaux et autres ingrédients.

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L’absence de pause active pousse le joueur à réagir de manière instinctive. Lorsqu’on est agressé, on panique. D’autant plus que toute mort est définitive, impossible de recharger la partie au checkpoint précédent. Votre personnage est en train de mourir de maladie, et la seule chose qui peut – peut-être – le sauver, c’est votre dernière boite de médicaments. Mais vos petits voisins viennent frapper à votre porte, car leur mère, malade, a elle-aussi besoin de médicaments. Le joueur doit alors décider s’il laissera une mère et ses deux enfants à leur triste sort pour peut-être réussir à sauver une personne, ou bien s’il abandonnera l’un des membres de son groupe à une mort certaine, accablant tous les autres.

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Dans ce jeu, on ne fait pas la guerre. On combat la guerre. On combat aussi la nature humaine, qui dans un premier réflexe, pousse à la survie. Mais plus on joue, plus on se lance des défis. Survivre sans tuer, survivre sans voler. On fabrique de l’alcool dans sa cave pour l’échanger contre de la nourriture en boîte de conserve. On écoute la radio pour savoir où en sont les combats, pour savoir quand l’hiver arrivera. On finit presque par s’attacher à ces petits bouts de pixels accrochés à la vie. On est loin d’enlever l’échelle de la piscine dans le but de noyer ses sims.

Il est intéressant de voir la complexité des différent personnages créés pour l’aventure. Certains seront prêts à tuer gratuitement, d’autres se sentiront mal des agissements de leurs camarades de fortune. Certains événements sont de véritables casse-têtes : attaquerez vous un soldat armé jusqu’aux dents pour empêcher un viol ? Ambiance ambiance !

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L’ambiance, justement, parlons-en. Les décors sont plutôt jolis – si on aime les ruines. Cela a quelque chose de poétique, les designers ont bien fait leur boulot. La mélancolie s’installe facilement devant la triste beauté de ces décors ravagés. La musique, discrète, mais douloureuse, accompagne chaque pas de vos personnages, aux réflexions plus vraies que nature : « Pourquoi j’ai fait ça ? », « Mieux vaut elle que moi », « Nous ne passerons pas l’hiver ».

Alors certes, il ne s’agit que d’un jeu. On est loin de la réalité. Très loin. Mais pour une fois ça change, ça fait réfléchir, et c’est plutôt crédible. Une bonne réflexion sur les conditions de guerre, et sur la finalité de tout cela : le bien et le mal n’existent pas. Toute personne est un allié ou un ennemi potentiel – parfois les deux. On ne sait d’ailleurs rien des raisons de cette guerre, ni des protagonistes. On sait juste qu’il faut survivre, jusqu’à ce que l’horreur prenne fin.

Les points forts

  • Une ambiance visuelle et musicale franchement bien foutue.
  • Un point de vue sortant de l’ordinaire et offrant une réflexion sur les vraies victimes de la guerre.
  • Un jeu de survie exigeant mettant à l’épreuve les conceptions morales.

Les points faibles 

  • Assez répétitif passé quelques heures.
  • Une difficulté parfois trop élevée.
  • Je n’arrive pas à en trouver de troisième.

Conclusion 17/20 

Une expérience surprenante, unique et originale, rarement maladroite. A essayer d’urgence !