Test de White Night, le Survival-Horror qui fait tourner la tête

 

White night, développé par le studio français Osmose, vous plonge dans une ambiance sombre et mystérieuse qui oscille entre le polar des années 30 et les histoires surnaturelles plus actuelles, le tout est renforcé par une direction artistique originale.

Un survival-Horror bien à l’ancienne

Peut-on parler de Survival-Horror sans un manoir lugubre et étrange ? Bien sûr que non ! Sur la route vous allez être comme hypnotisé par une étrange silhouette verte ce qui vous vaudra un bel accident de voiture. Vous voilà donc au cœur du premier chapitre du jeu et c’est en en boitillant que vous allez vous diriger vers cette fameuse demeure regorgeant de secrets inavouables et de personnages au passé douteux. White Night utilise à la perfection tous les codes du genre piochant ici et là les idées de ces prédécesseurs comme Alone in the Dark ou bien évidement Résident Evil mais le point essentiel reste la lumière, celle qui fait vaciller les ténèbres.

Allumer le feu

Vous devrez donc explorer le manoir allumette à la main à la recherche d’indices et de réponses certes mais aussi de sources lumineuses plus conséquentes comme un feu de cheminée, une torche, une lampe… Seule la lumière pourra vous aider à progresser car elle révélera certains éléments cachés. Une grande partie de la progression repose donc sur la recherche, l’analyse et la réflexion ce qui en soit et une excellente chose mais ce qui est beaucoup moins marrant avec une caméra capricieuse et un sérieux problème d’orientation. Pour je ne sais quelle raison (angle mal pensé, problème de lisibilité du noir et blanc…), on a vraiment du mal à se repérer et à se déplacer, on tourne souvent en rond à la recherche d’une porte ou d’un indice et quand en plus vous avez le spectre dans la même pièce, ça devient vite énervant. On peut comprendre que le sentiment de désorientation et d’obscurité soit volontaire mais là c’est un peu trop…

Esprit es-tu là ?

La lumière vous servira également à repousser voir même éliminer les fantômes errants comme cette bonne vieille maman qui hantent les couloirs de la demeure. Il faudra parfois tendre des pièges pour amener le Casper à un point donné et lui éclairer sa face. En revanche, on vous conseille d’éviter les rencontres directes parce que maman ne rigole pas et vous renvoie automatiquement au dernier point de sauvegarde. D’ailleurs parlons-en de ça, il faudra vous rendre sur des fauteuils pour sauvegarder mais comme les têtes à têtes avec maman tournent souvent mal, vous perdrez toute votre progression direction le transat de grand-mère. Donc pour éviter ça il faudra multiplier les allers retours toujours avec le problème d’orientation pour sauvegarder votre partie, pas top les gars. Heureusement, le jeu est porté par une histoire captivante, un univers sonore immersif et un doublage parfait…ce qui nous pousse à explorer les 6 chapitres qu’offre White night.

Les points positifs

• Direction artistique originale, noir et blanc teinté de sources lumineuses
• Quelques bonnes frayeurs
• Une bande son redoutable
• Doublage et effets sonores renversants
• Un max de choses à lire et à trouver
• Un challenge bien corsé
• Petit prix

Les points négatifs

• Noir et blanc parfois peu lisible
• Caméra énervante
• Problème d’orientation
• Fantôme qui ne laisse aucune chance, mort instantanée

Conclusion 14/20

White Night est une petite pépite vidéo ludique que les fans de Frank Miller (Sin City) et de Survival Horror à l’ancienne doivent absolument essayer. Il distille une ambiance sombre et froide teintée d’originalité avec des effets sonores et une bande son qui renforce ce sentiment d’insécurité. De plus, il offre un challenge corsé et une bonne durée de vie pour un petit prix. Cependant, le jeu souffre de trois défauts majeurs qui une fois cumulés viennent littéralement plomber l’expérience de jeu : un problème de lisibilité à l’écran à cause du noir et blanc mais surtout une orientation très difficile et une caméra qui n’aide pas. Il faudra donc passer au-dessus de ça pour apprécier le petit bijou du studio français OSmose à qui l’on souhaite beaucoup de succès.