Test de Wolfenstein : The Old Blood sur Ps4, One et PC

 

The New Order fut l’une des plus belles surprises de 2014, nous l’avions même élu meilleur FPS de l’année. Les développeurs avaient en effet réussi à rendre à Wolfenstein sa place de numéro 1 dans le dur monde des doom-like dont il est le père oublié. C’est donc avec surprise et plaisir que nous avons appris la sortie imminente de ce nouveau chapitre intitulé The Old Blood. Ce dernier propose de découvrir deux histoires interconnectées à travers 8 chapitres pour seulement 20 euros. Les événements se déroulent avant The New Order.  

Nazi un jour, Nazi toujours

Ce préquel nous renvoi donc en 1946, date à laquelle les Nazis sont sur le point de remporter la Seconde Guerre Mondiale. Vous incarnez toujours l’héroïque B.J. Blazkowicz à travers deux aventures. La première débute par votre incarcération et vous devrez affronter Rudi Jäger un gardien de prison dérangé et un peu trop amoureux de ses chiens. Vous devrez également pénétrer dans le désormais célèbre château de Wolfenstein dans le but de subtiliser des documents qui vous aideront à localiser la base du général Strasse. La seconde partie du jeu vous plonge dans la ville de Wulfburg où vous rencontrerez un étrange archéologue nazi qui de par ses recherches déterrera d’anciens et mystérieux artéfacts aux pouvoirs maléfiques.

Une mécanique bien rodée

Vous débuterez votre périple en prison et pour vous en échapper vous devrez faire preuve d’ingéniosité en transformant un tuyau en 2 pics d’escalade. Il s’agit d’une petite nouveauté dans cet épisode, certaines parois peuvent être arpentées. Une fois agrippé à la corniche il faudra observer les va-et-vient des soldats avant de vous hisser. Le jeu alterne habilement des séquences d’infiltration et des phases de jeu plus intenses mais vous pouvez décider à tout moment de faire l’impasse sur la discrétion et foncer dans le tas. On retrouve d’ailleurs le même arsenal que dans The New Order avec la possibilité d’utiliser deux armes à la fois, le préquel offre quelques nouvelles armes et des améliorations dispersées ici et là comme un viseur plus précis par exemple. De plus, The Old Blood use, voir même abuse, d’une mécanique qui a fait le succès de son prédécesseur, l’assassinat des commandants en suivant leurs signaux. Souvenez-vous en pénétrant dans une pièce, un signal apparaissait en haut à droit vous indiquant la distance à laquelle se trouvait le commandant à éliminer, le but étant de l’exécuter sans déclencher l’alarme. Ici le procédé est utilisé presque tous les 5 minutes donc il perd un peu de son intérêt.

 

Graphismes et bande son

Calqué sur le même moteur graphique que son grand frère, The Old Blood offre un résultat plus que satisfaisant. Dès le troisième chapitre vous pénétrez dans le donjon de Wolfenstein, le château est graphiquement splendide avec énormément de détails et d’éléments, sans parler des jeux de lumières qui bien que discret savent apporter leur petit effet le moment voulu.

On retrouve bien évidemment la pate The New Order avec des dialogues mélangeant l’humour et le sérieux. Niveau bande son, l’ambiance sonore est réussie sans pour autant nous subjuguer, on regrettera d’ailleurs les hilarants remakes musicaux à la sauce troisième Reich de la Neumond Company. Le doublage français est quant à lui parfait et immersif.

 

Un point sur la durée de vie

Si vous êtes du genre à explorer les lieux, rechercher les documents et les éventuels lieux secrets, il vous faudra environ 8 heures pour boucler les 8 chapitres de The Old Blood, par contre en ligne droite et en bourrinant le jeu ne vous occupera que 5 à 6 heures. On appréciera l’apparition d’un mode défi pour les joueurs chevronnés, amateurs des classements en lignes et des médailles. Celui-ci propose des challenges difficiles mais néanmoins prenants, de quoi prolonger le plaisir de quelques heures. Sans parler des couchettes qu’il faudra trouver dans chaque niveau, non pas pour roupiller tranquille mais plutôt pour vivre un véritable cauchemar, replonger dans la première version de Wolfenstein, attention ça pixelise un peu… juste un peu mais c’est tellement fun. Avec son petit prix, ce préquel n’a donc pas à rougir de sa durée de vie plus que suffisante

Les points positifs

• On retrouve l’humour légendaire et décalé de la licence grâce à des dialogues géniaux
• Toujours aussi bourrin avec un armement lourd et varié
• Graphiquement plaisant à parcourir
• Une bande son au poil
• Une excellente durée de vie
• Très bon rapport qualité / prix
• De nombreux passages secrets et objets à trouver
• Les cauchemars qui vous plongent dans un Wolfenstein d ‘une autre époque et prolonge la durée de vie du titre
• Le mode défis

Les points négatifs

• Pas réellement de grandes nouveautés par rapport à The New Order
• Moins d’effort dans la narration et les cinématiques avec un scénario plus anecdotique.

Bon à savoir : Faut-il the new order pour jouer à the Old Blood ? La réponse est Non. Le titre est-ce que l’on appelle un Standalone. Oui mais c’est quoi un standalone ? C’est-à-dire que le jeu peut se jouer seul, indépendamment d’un autre jeu, ce n’est pas un DLC mais bien un nouveau titre à part entière qui s’inspire du même univers ou des mêmes personnages du titre principal.

Conclusion 17/20

Vendu au prix fort on aurait pu faire la fine bouche devant The Old Blood, mais à 20 euros c’est vraiment un très beau cadeau que nous fait Bethesda. Ce préquel est une occasion rêvée, pour ceux qui hésitent encore à succomber au plaisir de démembrer des nazis, de découvrir la licence à moindre coût. Pour les autres, les fans de Blazkowicz, vous ne regretterez pas votre investissement, The Old blood reprend tous les ingrédients qui ont fait le succès de The New Order : Dialogues drôles et décalés, fusillades intenses avec un soupçon d’infiltration ainsi qu’une excellente direction artistique.