Test de WWE 2K15 sur PS4 une transition difficile pour les superstars du catch ?

Il y a quelques semaines WWE 2K15 sortait sur PS3 et XBOX360 avec un mode exclusif dédié à la NXT. L’édition précédente sur nos bonnes vieilles machines nous a laissé de très bons souvenirs avec notamment plus d’une centaine de superstars à contrôler, les 30 ans de Wrestlemania à revivre et la célèbre streak de l’Undertaker à briser. Aujourd’hui les catcheurs de la WWE sont prêts à en découdre sur la nouvelle génération de consoles. Alors que nous réserve ce cru 2015 ?
Une claque graphique ?
En voyant le travail qu’a effectué EA sports sur le titre UFC on ne pouvait que s’attendre à mieux de la part des développeurs de WWE 2K15, pourtant le résultat reste tout de même mitigé. En effet la modélisation des athlètes est souvent à la hauteur de leur notoriété, chose que l’on peut accepter pour un jeu de foot qui regroupe des milliers de joueurs mais moins pour un jeu de catch qui ne rassemble qu’une soixantaine de combattants, beaucoup moins que l’an dernier soit dit en passant. Ainsi vous reconnaîtrez aisément les grandes stars de la discipline et certains seront même bluffants, alors que d’autres sont vraiment laissés à l’abandon comme ce pauvre Shawn Michaels qui n’a jamais bénéficié d’une modélisation digne de ce nom. Malgré tout, PS4 et Xbox One oblige, le jeu est tout de même plus beau, plus fluide et plus agréable à jouer, on note cependant quelques ralentissements, des beignes dans le vide et les traditionnels bugs de collisions qui sont il faut l’avouer beaucoup moins marquants. L’ensemble est donc correct mais on attendait beaucoup plus de cette édition 2015.
La prise col et coude
Parlons peu, parlons bien les nouveautés de cet opus se compte sur les doigts de la main malgré tout on appréciera le travail effectué sur les prises col et coude, une prise neutre. Pour prendre l’avantage il faudra donc choisir ce que vous voulez faire à travers un mini jeu d’enchaînement. Ensuite que vous ayez l’avantage ou que vous soyez pris au piège, vous pourrez orienter votre stick droit afin de trouver la bonne direction et vous dégager de la prise en appuyant sur une touche. L’idée est bonne mais sur le ring l’action est souvent trop rapide au moment du mini jeu et pour se dégager d’une prise on utilise naturellement le stick gauche, il n’est pas évident d’effectuer une rotation complète du stick droit et d’appuyer en même temps sur une touche classique, sauf si vous avez deux pouces.
 Un contenu faiblard
Ce qui frappe particulièrement dans WWE2K2015 c’est son contenu extrêmement restreint par rapport à l’édition précédente. Vous retrouverez bien évidemment le traditionnel mode univers qui vous permettra d’enchaîner des matchs, d’entretenir vos rivalités mais l’ensemble n’a pas de réel intérêt. Le mode showcase a retenu notre attention, il vous permet de revivre deux rivalités marquantes de l’histoire de la WWE par le biais de nombreuses vidéos d’époque et en rejouant les matchs bien évidemment. La première remonte au début des années 2000 et nous replonge dans l’époque de la D-generation X formée par Triple H et Shawn Michaels, tous les deux impertinents, drôles et provocateurs. Jusqu’au jour où The game a porté un coup au heartbreak kid, de là va naître une grande rivalité entre les deux athlètes. Le jeu nous propose donc de revivre tout cela à travers 19 rencontres importantes dont le mémorable Summerslam, un petit régal pour les anciens, une leçon d’histoire pour les jeunes. D’ailleurs ces derniers seront servis puisque le second conflit est quant à lui plus récent et oppose John Cena à CM Punk. C’est là aussi grâce à une dizaine de matchs que vous pourrez revivre les coups bas de CM Punk. Pourquoi intituler ce mode 2K showcase et non rivalité ? Bonne question toujours est-il que l’on aurait aimé en avoir plus à se mettre sous la dent, Bret Hart, Edge, The Undertaker, The Rock, Stone cold Steeve Austin et d’autres experts des rivalités sont aux abonnés absents et on redoute de les voir arriver en DLC moyennant finance bien entendu.
Le mode carrière vous propose de créer votre personnage, une tâche qui s’avère être plus que fastidieuse en raison d’une interface pas vraiment agréable à prendre en main et surtout à cause des temps de chargement extrêmement long dès que vous voulez  avoir un aperçu de vos modifications. De plus, les choix et les possibilités sont réellement très minces par rapport aux précédentes éditions, why ? Vraiment dommage, on sautera donc rapidement cette étape et on se retrouvera plongé dans le mode carrière avec un personnage basique. Après un premier match d’essai vous décrocherez un contrat, puis vous gravirez les échelons de la NXT à la WWE. Au fil des matchs que vous allez disputer vous gagnerez des points d’expériences qui vous permettront de faire progresser votre montagne de muscles. Finalement rien de bien nouveau sous le soleil donc pour ce mode carrière qui se contente du strict minimum.
Frustration quand tu nous tiens 
Il faut tout de même admettre que les bugs de collision sont beaucoup moins présents qu’auparavant, les déplacements sont également plus fluides en revanche la plus grande frustration reste l’IA et les contres. Contrer est un véritable calvaire, trop tôt… trop tard… et même quand vous êtes persuadé d’être pile poil ça ne passe pas toujours, puis d’un coup alors que vous n’espériez plus votre joueur contre. Le timing est absolument catastrophique et ne repose pas sur le bon sens et la logique, il faudra impérativement connaître tous les coups de vos adversaires et le timing du R2 pour espérer pouvoir contrer correctement. En revanche l’IA contre presque systématiquement certaines prises et vous enchaînera rapidement. Dans le même ordre d’idée, votre adversaire arrivera facilement à décoller les épaules du sol même dans le rouge lors du décompte, alors que pour vous c’est presque mission impossible. C’est deux points suffisent à rendre le jeu vraiment frustrant et énervant.
Les points positifs
  • Graphiquement le jeu est indéniablement plus beau
  • Plus fluide et des bugs de collisions beaucoup moins importants
  • De meilleures animations
  • Un menu repensé, beau et intuitif
  • Une excellente playlist durant la navigation dans les menus
  • La présence de certains catcheurs : Rob van dam, Sting (en précommande uniquement), le retour de Batista
Les points négatifs
  • Personnalisation de votre personnage basique et avec des temps de chargement qui vont vite vous décourager…
  • Mode création carrément rachitique par rapport à l’édition précédente
  • Presque deux fois moins de catcheurs que dans WWE 2K14
  • Système de contre toujours aussi énervant et au timing parfois douteux
  • IA qui oblige à répéter les mêmes gestes pour ne pas se faire contrer sur certaines prises
  • Les entrées restent vraiment basiques
Conclusion 14/20
WWE 2K15 nous laisse un arrière goût d’inachevé, même si le titre de 2K réussi son virage sur la modélisation de certains catcheurs, la fluidité et l’aspect graphique global du titre, les développeurs loupent carrément leur tir en matière de contenu. Pauvre, plat, rachitique et amputé voilà comment définir les différents modes de cette édition 2015, sans parler du nombre de catcheurs revu grandement à la baisse. Espérons cependant que le titre ne soit qu’un épisode de transition et que 2K nous offrira un WWE 2K16 mémorable et à la hauteur de l’attente des fans de catch.