Attendu depuis des mois et des mois par des milliers de joueurs, Resident Evil 7 Biohazard pointe enfin le bout de son nez et s’apprête à répondre à la question que nous nous posons tous. Ce septième épisode va-t-il marquer le retour de cette licence culte à ses fondamentaux. Première surprise, Resident Evil 7 Biohazard prend le risque d’abandonner sa vue TPS pour passer à la première personne (FPS) afin de favoriser l’immersion. Pari réussi pour Capcom car la peur n’a jamais été aussi présente que dans cet opus. Cependant que pouvons-nous réellement attendre d’un Resident Evil sans aucun zombie, ni même un seul personnage emblématique de la saga ? La réponse dans notre test de Resident Evil 7 Biohazard.
Test Resident Evil 7 Biohazard, enfin la renaissance d’une saga culte. La peur est de retour
Bienvenue dans la famille Baker fiston
Vous incarnez Ethan, un jeune homme qui n’a pas froid aux yeux, et ça c’est le moindre qu’on puisse dire. Vous avez reçu un étrange message de votre femme, disparue depuis maintenant plus de 3ans. Cette dernière s’excuse de vous avoir menti et vous conseille de rester à l’écart (dans ce cas-là fallait pas envoyer de message). Vous embarquez donc pour la Louisiane et ses bayous légendaires à la recherche de votre amour perdu…c’est beau…ça sent la Saint Valentin…mais ça va pas durer. Après une brève exploration des extérieurs vous voilà enfin dans la résidence des Baker et plus particulièrement la zone que vous avez déjà pu explorer dans la démo. Bienvenue dans Resident Evil 7 Biohazard, accrochez-vous les prochaines heures vont être intenses.
Resident Evil 7, des premières heures effrayantes
Si la démo jouait déjà avec nos nerfs, le jeu dans sa globalité risque bien de vous faire sursauter plus d’une fois notamment avec des protagonistes qui ont tendance à surgir d’on ne sait où. Mais au-delà des jump scare c’est bien par son ambiance générale que ce Resident Evil 7 Biohazard s’illustre. Les premières heures du jeu sont tout simplement épiques et frôlent le chef d’œuvre tant le rythme est maîtrisé. Bien évidemment, même si c’est difficile et très tentant, nous ne vous dévoilerons rien sur les éléments clés du jeu. Sachez juste que Resident Evil 7 Biohazard parvient à alterner habillement des phases d’exploration dans lesquelles vous progresserez lentement par peur de ce qui peut vous tomber dessus et des phases de combats ou de fuite plus nerveuses.
Une seconde partie moins inspirée
Si les cinq premières heures parviennent à nous réconcilier avec la licence Resident Evil, il faut bien avouer que la seconde partie du jeu manque d’inspiration. A ce moment précis vous commencez à bien connaître le manoir, les différentes annexes et surtout vous êtes bien équipé que ce soit au niveau des armes que des soins.Le sentiment d’oppression et donc beaucoup moins présent et même votre personnage n’hésitera pas à lâcher deux, trois traits d’humour par moment. On rebascule donc légèrement dans les travers de la saga avec ces dernières heures plus axées sur l’action que sur la peur. Fort heureusement le tout reste savamment dosé. En revanche le scénario ne brille pas par son originalité et on ressent clairement que les références à l’histoire de Resident Evil sont rattachées tant bien que mal ici et là.
Des mécaniques bien connus
Resident Evil 7 Biohazard s’illustre comme étant l’épisode du retour aux fondamentaux. Vous évoluez donc dans une immense demeure (mais pas que…) et vous vous heurterez régulièrement à des portes verrouillées frappées d’un sceau (serpent, corbeau…). Il vous faudra donc fouiller ici et là, résoudre des énigmes pour mettre la main sur la bonne clé et ainsi progresser. On revient à l’ancienne, lorsqu’il fallait suivre une soluce, un guide, une carte.
Nul besoin d’en dire plus les fans de la licence auront de suite reconnu les mécaniques du tout premier Resident Evil qui nous manquaient tant. Dans ce septième épisode il faudra donc multiplier les allers-retours en croisant les doigts pour ne pas tomber sur l’un des membres de la charmante famille Baker. Rassurez-vous tout de même, le rythme est parfaitement maîtrisé par les développeurs pour que ces nombreux va et vient ne deviennent jamais lassant.
Les stigmates de Resident Evil ne s’arrêtent pas là puisqu’on retrouve également les herbes vertes. Vous remarquerez rapidement que les herbes de Resident Evil 7 sont très puissantes puisqu’elles pourront même recoller vos membres, si, si vous verrez. Les combinaisons sont toujours possibles grâce à des produits chimiques jaunes, rouges et bleus vous permettant de créer des soins plus efficaces, des munitions, explosifs et j’en passe.
On retrouve également les pièces de sécurité avec cette douce mélodie rassurante et surtout un point de sauvegarde. Dans ce Resident Evil 7 Biohazard les sauvegardes s’effectuent par le biais d’un radio K7 et sont illimitées, le jeu réalise même des sauvegardes automatiques notamment avant les combats contre les boss. La malle est également présente pour vous aider à gérer votre inventaire. Un point positif pour le jeu car l’inventaire reste un élément de gestion important. Ni trop grand ni trop petit, il vous faudra faire les bons choix. A noter qu’au court de l’aventure vous pourrez mettre la main sur des sacs pour agrandir votre inventaire.
Des références multiples
Resident Evil 7 Biohazard parvient à créer sa propre identité en mélangeant de nombreuses références du genre. On pense immédiatement à la démo P.T. derrière laquelle se cachait le jeu Silent Hills malheureusement avorté par Konami. Il semble aujourd’hui évident que Capcom se soit fortement inspiré de cette expérience pour construire les bases de son jeu. On ressent également les influences du jeu Outlast notamment par le biais des VHS mais aussi avec ce côté « run and Hide ».
On pense également à Until Dawn avec un scénario en deux parties bien distinctes et surprenantes. A Alien isolation et j’en passe. Côté cinéma, les influences sont là aussi multiples avec entre autre Evil Dead et la fameuse tronçonneuse. Leatherface avec la famille dégénérée et cette vieille baraque. Saw grâce aux jeux et pièges mortels d’un des membres Baker et on en oublie certainement beaucoup d’autres.
On pourrait donc accuser Resident Evil 7 Biohazard de plagiat, mais non car le jeu mêle habilement toutes ses inspirations en y ajoutant les éléments clés d’un Resident Evil digne de ce nom.
Durée de vie de Resident Evil 7 Biohazard
Le jeu propose deux niveaux de difficultés facile et normale. Il nous aura fallu moins de dix heures pour boucler l’aventure en mode normal et surtout en prenant le temps d’explorer les différents zones et recoins du jeu. A savoir également que Resident Evil 7 Biohazard propose deux fins différentes en fonction d’un choix qu’il vous faudra faire. De plus une fois terminé vous débloquerez un mode de difficulté beaucoup plus corsé, gentiment baptisé « survie ». Dans le mode survie votre nombre de sauvegardes sera limité par des cassettes. Et oui comme à l’époque avec les rubans et les machines à écrire.
En revanche côté rejouabilité il est évident que l’aventure ne vous procurera pas les mêmes sensations lors d’un second run mais vous pourrez tout de même en profiter pour mettre la main sur toutes les pièces antiques et tirer sur toutes les statuettes dissimulées dans le jeu.
Guide et astuce seront les bienvenues pour décrocher tous les trophées PSN sur PS4 et succès Xbox One. Enfin pour les amateurs de trophées sachez que le challenge est au rendez-vous puisqu’on vous demandera par exemple de finir le jeu en moins de 4h ou bien encore de le boucler en utilisant que trois spay de soins et j’en passe.
Capcom a également annoncé un DLC gratuit qui sortira au courant du printemps 2017. Ce contenu additionnel gratuit s’intitulera « not A hero » est mettra en scène Chris Redfield.
Les points positifs
- La vue FPS qui change tout
- Enfin la renaissance de la licence Resident Evil
- Les premières heures qui frôlent le chef d’œuvre
- Un rythme parfaitement maîtrisé
- Les mécaniques et énigmes d’autrefois
- Des boss marquants (à l’exception du dernier)
- Un savant mélange de références
- Gestion rigoureuse de l’inventaire
Les points négatifs
- Un bestiaire qui manque tout de même de variété
- Des temps de chargement soporifiques
- Rejouabilité limitée
Conclusion 18/20
Enfin… il n’y a pas d’autre mot. Après un Resident Evil 6 décevant et un Umbrella Corps tout bonnement indigeste nous pensions la licence définitivement enterrée et pourtant… des ténèbres jaillit la lumière. Resident Evil 7 Biohazard opère un retour aux sources salvateur remettant sur le devant de la scène. Ce sentiment de peur et d’insécurité si caractéristique à la saga.
Grâce à sa vue FPS, sa direction artistique maîtrisée et son ambiance sonore inquiétante le jeu parvient même à surpasser le première épisode pourtant culte. Sans parler de sa compatibilité 100% Playstation VR sur PS4. On retrouve tous les éléments qui ont fait le succès des premiers jeux à savoir des énigmes, une gestion des ressources et un savant mélange entre l’action et l’exploration. Néanmoins Resident Evil 7 Biohazard n’est pas exempt de défauts. En effet, la seconde partie de l’aventure est un cran en dessous. Le jeu ne brillera pas de par son scénario. Malgré tout, ce septième opus signe la renaissance d’une licence culte. A essayer d’urgence.