Test Days Gone, une virée Post-Apocalyptique au milieu des zombies

Test Days Gone, une virée Post-Apocalyptique au milieu des zombies

Après une excellente année 2018, la Playstation entend bien conserver sa place sur le haut du podium en proposant de nouveaux titres exclusifs en 2019. Parmi eux, on retrouve le très attendu Days Gone disponible depuis le 26 avril sur PS4. C’est donc une horde de zombies qui s’apprête à débarquer sur la console de Sony, le tout est développé par Bend Studio. Faut-il craquer pour cet univers post-apocalyptique infesté de zombies ou faut-il passer son chemin en deux roues ?

De Syphon Filter à Days Gone

Les vétérans de la Playstation se souviennent certainement de Bend Studio à l’origine de l’excellente trilogie Syphon Filter. Les développeurs ont également planché plus récemment sur Uncharted Golden Abyss, l’aventure portable de Nathan Drake sorti en 2012 sur PSVita. Depuis les équipes de Bend Studio travaillent secrètement sur Days Gone.  De longues années plus tard faut-il s’attendre au pire.

Un Road « tripes » en Oregon

L’action de Days Gone se déroule au cœur de l’Oregon. On traverse donc des paysages composés de nombreuses forêts, plaines, rivières et montagnes. Vous incarnez Deacon un rebelle au cœur tendre dont on ignore tout ou presque au début de l’aventure. Une cinématique laisse sous-entendre que sa femme meurt dans des conditions tragiques principalement à cause de Nero, une agence gouvernementale secrète, oui un peu comme Umbrella.

Days Gone prend le temps d’instaurer son histoire et ce n’est qu’au bout de plusieurs heures de jeu qu’on découvre certains aspects du personnage principal et des éléments importants du scénario. Bend Studio effectue également un travail important sur l’ambiance globale du titre avec des scènes et des dialogues parfois très durs.

Les motards contre les zombies tueurs

Il suffit de regarder les trailers pour constater les nombreuses références du jeu. Dès les premières minutes de jeu on ne peut pas s’empêcher de penser à des séries cultes comme Sons of Anarchy pour la dégaine de Deacon et son compagnon ainsi que les motos. Difficile de ne pas penser à The Walking Dead et plus précisément au personnage de Daryl Dixon surtout lorsque vous débloquerez l’arbalète. 

Au-delà des références du petit écran, Days Gone s’inscrit dans la lignée des productions Sony. On retrouve clairement des influences de The Last Of US dans la récolte des ressources, les environnements et j’en passe.

Un vaste monde post-apocalyptique

Comme beaucoup, Days Gone opte pour l’exploration d’un monde ouvert. Après une cinématique qui plante le décor et quelques missions dirigistes qui posent le décor, le jeu vous lâche livré à vous-même dans un monde hostile. Comme souvent, les plus à craindre ne sont pas forcément les zombies mais les clans de résistants hostiles. Vous devrez donc explorer la carte pour compléter à 100% divers scénarios, libérer des lieux, brûler des nids… Des objectifs classiques qui manquent parfois d’originalité mais qui sont toujours agréables si vous adhérez à l’univers post-apocalyptique.

Days Gone favorise la discrétion

Si de nombreuses vidéos montrent des hordes de zombies, il est clair que Days Gone prône la discrétion. Que vous vous retrouviez face à une horde de zombie ou que vous deviez éliminer les membres d’un camp, il est beaucoup plus intéressant d’opter pour la discrétion si vous voulez survivre. En effet malgré un arsenal plutôt conséquent, la visée est loin d ‘être optimal et les munitions sont une denrée rare. Il est plus intéressant donc d’analyser le trajet de vos adversaires, les contourner, poser des pièges et j’en passe.

Sons Of Apocalypse

L’un des arguments forts de ce Days Gone réside dans la moto de notre ami Deacon. Véritable engin à deux roues, le héros aura du mal à s’en séparer même pour de courts trajets. Tout comme le cheval dans Red Dead Redemption 2, la moto de Deacon nécessite un soin tout particulier. Effectivement il faudra scruter votre jauge d’essence régulièrement pour ne pas tomber en panne au milieu de nulle part. De plus, il faudra surveiller votre conduite puisse le moindre écart endommagera votre bécane, vous obligeant ainsi à utiliser de la ferraille durement glané ici et là pour la réparer. Si la moto apporte une petite touche bad ass à l’aventure elle n’en demeure pas moins énervante par moment, sa conduite étant relativement sensible. A noter que vous pourrez améliorer votre bolide au fil de l’aventure bien évidemment.

Pavé tactile et arbre de compétences

Côté compétence le héros pourra lui aussi gagner en expérience au gré des chapitres et ainsi gagner des points de compétence. Ces derniers vous serviront à débloquer de nouvelles capacités ou en améliorer certaine comme votre endurance par exemple. L’arbre de compétences se divise en trois axes, la survie, les attaques à distances et les attaques de mêlée. A vous donc de composer votre personnage en fonction de votre manière d’appréhender l’aventure days gone.

Enfin le pavé tactile dont on espérait tant de chose au lancement de la PS4 sert ici pour naviguer entre les différents menus : la carte, l’inventaire, les compétences… Une utilisation décevante mais qui a le mérite d’exister.

Les plus de Days Gone

  • L’Oregon, agréable à parcourir
  • L’aspect infiltration à privilégier
  • La manière de suivre les scénarios
  • Des doublages de qualité
  • Addictif tout de même
  • La moto apporte un certain charme à l’aventure
  • Graphiquement pas vilain du tout
  • Le mélange action, exploration, survie

Les moins de Days Gone

  • La conduite de la moto
  • Les gunfights qui manquent de précision et d’intensité
  • Finalement très classique et sans grande surprise

Conclusion Days Gone : 16/20

Days Gone est loin d’être un mauvais jeu, on prend plaisir à explorer un monde dévasté, suivre les différentes histoires, combattre les zombies et les clans adverses et j’en passe. Malheureusement le jeu manque cruellement d’ambition et d’originalité. En effet, le titre de Bend Studio reprend les éléments de nombreux jeux en nous les resservant à la sauce Zombie post-apocalyptique. Il le fait certes très bien mais arrive avec quelques années de retard, nous offrant ainsi une recette éculée. A recommander aux joueurs adeptes de la thématique zombie et pas trop exigeants sur les mécaniques de gameplay anciennes.