Nis America revient avec une adaptation de manga. Psycho Pass Mandatory Happiness est développée par Mages et 5PB. Psycho Pass Mandatory Hapiness est disponible depuis le 16 septembre 2016 sur ps4 et Vita (plus tard sur Pc). Ce Visual-Novel vous propose une enquête policière dans l’univers de Science fiction créé par Gen Urobuchi, où le système Sibyl en place définit quelle vie correspondra mieux à tel ou tel individu, quel chemin fera son bonheur.
Avis Psycho Pass Mandatory Happiness, notre test sur PS Vita et PS4 du manga Psycho Pass
Le Psycho-Pass en découle également ; il est lisible sur chaque individu, et est évalué par une couleur ; il informe de votre état psychologique et de votre coefficient criminel, et donc de votre dangerosité pour la société. Toute personne étant au delà d’un certain seuil est considéré comme une menace, et peut être exécuté par la division des enquêtes criminelles du Bureau de la Sécurité Publique. Ça ne vous rappelle rien ? Oui, Minority Report, à l’origine l’œuvre de Philip K. Dick, a inspiré Psycho Pass qui en reprend quelques grandes lignes.
Psycho Pass Mandatory Happiness : Un Visual Novel classique dans la forme
On entre directement dans « l’action ». Psycho Pass Mandatory Happiness commence sans cinématique ni menu, juste un écran titre sommaire. Je mets « action » entre guillemets, car le gameplay se limite la plupart du temps à skipper les dialogues, que vous pourrez d’ailleurs choisir de laisser défiler sans interruption. Jusque là, rien de nouveau. Lire et faire des choix. Voilà comment on pourrait résumer vos actions dans Psycho Pass Mandatory Happiness.
Si le jeu se déroule chronologiquement à peu près autour de la saison 1, il se focalise sur des personnages inédits. Dès le début, vous aurez votre premier choix important à faire : sélectionner votre héros, entre ces deux-ci : Nadeshiko Kugatachi et Takuma Tsurugi. Nadeshiko est inspectrice ; elle est très terre à terre et froide (surnommée « Ms. Droid » par ses collègues). Elle a perdu la mémoire, et ne peut pas ressentir d’émotions. Takuma lui est un exécuteur, au contraire très sensible.Il est plein d’espoir et idéaliste. Les inspecteurs s’assurent que les exécuteurs font bien le sale boulot. Tous possèdent le Dominateur, une arme qui est destinée à neutraliser les criminels dormants.
Vous allez participer à des enquêtes, derrière lesquelles plane la même entité… Je resterai évasif pour ne rien spoiler. Les membres de la division 1 vous accompagneront tout au long de l’aventure. Votre seule activité consistera à faire des choix. Certains d’entre eux détermineront les déroulement de l’histoire, et la fin que vous obtiendrez. On ne devine pas les conséquences de la plupart des décisions que l’on doit prendre, et vous hésiterez souvent. Vous devrez par exemple régulièrement décider si oui ou non vous prendrez des médicaments afin de stabiliser votre Psycho-Pass. Un dilemme parmi tant d’autres !
La dictature du Psycho-Pass
L’univers du manga est impitoyable et fait froid dans le dos. Le fait que ce soit le système Sibyl qui détermine la place de chacun dans la société dérange. D’ailleurs, le fait d’exécuter des « criminels dormants », demeure aussi choquant dans le jeu que dans l’anime. La peine de mort est déjà en elle-même extrême, mais tuer un innocent suppliant, dans l’éventualité où il pourrait nuire… Passons… Mais sachez qu’on retrouve le coté immoral, révoltant et subversif original.
Le soft s’avère être une dystopie qui interroge sur la complexité du bonheur des humains. La fin justifie les moyens ? Les bonnes intentions suffisent-elles ? Le système Sibyl n’emprisonne t-il pas plus qu’il libère ? De nombreuses questions philosophiques sont abordées, autour du libre arbitre, de l’intelligence artificielle… Cela est fait de manière subtile mais accessible.
Analyse des personnalités dans Psycho Pass Mandatory Happiness
On est amenés à analyser les différentes personnalités, afin d’anticiper au maximum les évènements. Tout cela ne manque pas d’intelligence, mais on aurait aimé plus d’efforts sur la forme, pour faire honneur à un univers aussi léché… On sent un recyclage abusif des lieux et des personnages, affichant constamment les mêmes expressions. De même, on notera certaines longueurs parfois, où nos protagonistes tournent autour du pot alors que l’on a saisi l’idée. Quant aux phases d’enquêtes, ou bien celles où l’on utilise le Dominateur, elles auraient mérité de plus faire appel à l’intervention du joueur. Cela aurait un peu rythmé l’aventure, et aurait permis d’entrecouper les longs dialogues par des phases plus divertissantes. On se sent trop souvent impuissant et tenu par la main. Il est frustrant de voir se résoudre des affaires en ayant le sentiment de n’y être absolument pour rien !
Les thèmes musicaux sont jolis et plutôt réussis, et sont issus de l’anime. Les voix japonaises sont fidèles également, et collent à merveille. En revanche, il faudra se contenter des sous-titres anglais.
Différentes fins s’offrent à vous, et même si vous terminez relativement vite l’aventure, vous aurez de quoi faire si vous voulez explorer toutes les possibilités. En finissant le jeu, vous aurez accès à un mode galerie, ainsi qu’à un mini-jeu. Rien de sensationnel, mais ces bonus ont au moins le mérite d’exister.
Points positifs
- Un univers prenant dans Psycho Pass Mandatory Happiness
- L’histoire
- Les personnages attachants
- Les choix intéressants
- La bande son de qualité
points négatifs
- Trop passif, même pour un Visual-novel
- Quelques longueurs dans Psycho Pass Mandatory Happiness
CONCLUSION 14/20
Si le genre du Visual-Novel ne s’en trouvera pas révolutionné, la saga Psycho-Pass sort grandie de cette aventure, qui, si elle manque de rythme, reste une belle expérience. Un bon moyen de découvrir le manga et son univers ; l’histoire étant inédite à la série, le jeu et l’anime se complètent, sans se faire d’ombre. Les fans reprocheront peut être justement de retrouver les personnages de l’anime au second plan. Mais qu’importe, le jeu se laisse faire, le suspense prend, et les différentes possibilités attiseront la curiosité et allongeront la durée de vie. Si l’anglais ne vous fait pas peur, et que vous êtes prêts à quelques concessions, pourquoi ne pas se laisser tenter ? Cela dit je conseille tout de même de ne pas le payer plein pot… A voir selon votre engouement !
Article rédigé par Echap