Test de Wasteland 2 Director’s Cut, l’univers post-Apocalyptique débarque sur vos consoles

Fort d’un financement Kickstarter qui a on ne peut mieux fonctionné, les studios inXile Entertainment et Obsidian Entertainment se sont permis de réaliser le portage console de salon (PS4 et Xbox One) de Wasteland 2, digne successeur de Wasteland premier du nom. Pour rappel, Wasteland est un RPG tour par tour sorti en 1988 et qui offrait pour l’époque une multitude de points révolutionnaires tel que la possibilité de recruter des PNJ ou encore un jeu qui évolue en fonction des choix du joueur, le tout dans un univers post-apocalyptique qui influencera la désormais célèbre série des Fallout. Les joueurs ont dû attendre 25ans avant que les éditeurs présentent le projet Wasteland 2 avec un Kickstarter pour permettre son développement. Des 900.000 dollars demandés, ils ont obtenu 3 millions et c’est ce qui permet aujourd’hui de profiter de Wasteland 2 en version revisitée mais également avec du contenu supplémentaire. Cette version de Wasteland 2: Director’s Cut sur console de salon deviendra-t-elle également un must-have pour les joueurs ?

Wasteland_2_directors_cut_ps4_essentielactu_test_01
Prenez votre insigne et allez faire la loi !

Suivant le principe du premier opus, le joueur est aux commandes d’une équipe de quatre bleusailles rangers du désert (Desert Ranger). Pour le scénario, on est littéralement lâchés aux portes du désert après la cérémonie d’enterrement d’un collègue et afin d’obtenir votre permission d’entrer dans la citadelle des rangers, la première tâche sera donc de terminer la mission sur laquelle le fraichement inhumé travaillait. Bon avant d’en arriver à ce point, on commencera par composer notre équipe de rangers. Le joueur peut soit créer une équipe à partir de personnages prédéfinis ou bien créer une équipe de A à Z. Ce menu de création permet de modifier le look basique des rangers (on a le choix ici qu’à des critères prédéfinis, pas de gestion fastidieuse de la structure nasale et autres pour faire ressembler la tête d’un de nos avatar à la nôtre) mais aussi des informations tels que la biographie ou encore la religion. On y trouvera également le vaste panel de compétences des rangers (d’armes, de connaissances et générales) ! Pas moins de 29 compétences permettront de créer une équipe la plus fonctionnelle possible.

Wasteland_2_directors_cut_ps4_essentielactu_test_02

Chacune de ces compétences sont utiles et il est parfois difficile de choisir en évitant les doublons. Par exemple, on trouvera parfois des coffres forts dans les niveaux, hors si aucun de nos rangers n’a de compétence en désarmement d’explosifs, essayer d’en ouvrir un coutera inévitablement des points de CON (PV). De même que si on peut désarmer le coffre mais que si personne ne sait crocheter ou pirater la serrure électronique, le butin restera bien au chaud au fond du coffre. Ce sera donc au joueur d’essayer de créer une équipe polyvalente capable de résoudre toute les situations que le jeu propose. Après cette création d’équipe, le jeu nous propulse directement dans l’intrigue au travers d’une multitude d’informations à lire. D’ailleurs, chaque ligne de dialogue à son importance. Le joueur peut décider de passer les dialogues mais c’est au risque de perdre un précieux indice pour une tâche à accomplir ou encore de perdre une occasion de recruter un PNJ qui aurait pu venir étoffer votre équipe de fiers régents de la loi post-guerre atomique. Donc, dès que l’on sort de la zone de départ (les remparts de la citadelle), nous voilà dans cet endroit qui donne le nom au jeu, le Wasteland.

Professionnel de la survie ? Visitez donc le Wasteland pour vérifier cela !

Wasteland_2_directors_cut_ps4_essentielactu_test_04
Concernant le gameplay, l’équipe devra traverser le Wasteland afin de rejoindre les différentes zones qui feront office de niveau. Ces voyages dans le désert ne seront pas sans risque puisqu’il faudra prendre en compte plusieurs facteurs pour survivre : les réserves d’eau de votre équipe, les radiations ou encore les munitions restantes en cas de rencontre inattendue avec des ennemis. Ces rencontres sont purement aléatoires et vous avez le choix entre combattre et fuir. Néanmoins, comme dans tout RPG, la fuite n’offre pas de points d’expériences pour vos personnages. La confrontation ne se lance pas automatiquement, le joueur pourra explorer la zone de combat et préparer son attaque en vérifiant ses armes, en mettant au point une embuscade ou encore en préparant ses zones de couvertures. La stratégie est importante dans le sens où malgré les quatre niveaux de difficultés proposés en début de partie, le jeu est résistant pour le joueur et offre un challenge permanent. La difficulté est croissante mais très bien pensée. On retrouve pour les confrontations le traditionnel système de tour par tour d’un RPG dit classique avec une grille d’action et des points d’actions à dépenser pour effectuer chaque geste. Le level-design est bien conçu, il peut devenir handicapant comme bénéfique suivant les déplacements des rangers et ennemis, d’ailleurs l’intelligence artificielle des ennemis fait souvent en sorte d’exploiter le terrain pour pouvoir annihiler les rangers.

Wasteland_2_directors_cut_ps4_essentielactu_test_03

Version revisitée ?

Wasteland_2_directors_cut_ps4_essentielactu_test_05
La version console de salon a été agrémentée de plusieurs ajouts et correction par rapport à la version initiale de Wasteland 2 sur PC. On notera une amélioration des graphismes et textures du jeu sorti initialement en 2014, qui sans être transcendant reste plutôt pas mal. Les décors sont beaux et très variés et après tout, on ne joue pas réellement à un RPG pour les graphismes mais surtout pour le scénario qui est pour le coup bien ficelé. Dans les améliorations, de nombreux dialogues ont été rajoutés et des zones ont été rajoutées. La première version PC avait une durée de vie d’environ 80h, il faudra plus d’une centaine d’heures pour les joueurs possesseurs de console de salon pour finir Wasteland 2: Director’s Cut.

Wasteland_2_directors_cut_ps4_essentielactu_test_06
L’interface a été complétement revue pour pouvoir être accessible avec une manette. Elle était précédemment très complète sur PC et devient plus « froide » sur console de salon. Beaucoup plus épurée sur console de salon, les options de combats et de compétences se font désormais à l’aide de roues de sélection. Ces roues sont une aide dans le sens où seules les actions et compétences utilisables pour la situation présente ne sont pas grisées mais deviennent un handicap lorsque l’équipe est très polyvalente et disposent de multiples compétences pour résoudre une situation (il est difficile d’être précis avec un joystick lorsque vous avez le choix entre 12 compétences à sélectionner). Il faut par contre souligner le contrôle de la caméra à la manette qui est instinctif et très facile à prendre en main là où la version PC nécessitait une prise en main relativement ardue (notamment dans la rotation de la caméra qui pouvait poser problème lors des premieres heures sur le jeu).

Wasteland_2_directors_cut_ps4_essentielactu_test_07
Dernier point sur cette interface, la fenêtre de discussions avec les PNJ conserve sa taille. Le problème est que lorsque l’on joue sur PC, nous sommes à peu de distance de notre moniteur et le texte est lisible facilement. Sur console de salon, nous sommes en général à distance respectable de l’écran et pour le coup le texte, sans être minuscule, est relativement petit ce qui peut devenir une gêne à la longue (surtout dans un jeu où les dialogues revêtent une importance presque capitale).

Un deuxième volet réussi !

Pour conclure sur Wasteland 2 Director’s Cut, le jeu PC initial était déjà grandiose et ce portage sur console de salon est très bien réussi. De nombreux nouveaux joueurs pourront découvrir le formidable travail des studios InXile et Obsidian Entertainment. Conforme à l’univers instauré par le premier titre, Wasteland 2 : Director’s Cut s’inscrit comme un RPG classique et tactique digne d’un grand intérêt. Les nombreuses heures de jeu et la difficulté croissante tout au long d’un scénario accrocheur et bien pensé offriront aux joueurs une excellente expérience vidéo-ludique. Disponible pour 40€ pour chaque édition (PS4, Xbox One et PC), cette nouvelle édition est très peu onéreuse pour tout ce qu’elle offre. On notera cependant quelques petites imperfections qui ne causeront pas de réels désagréments mais qui aurait pu être corrigés avec cette version remasterisée : l’interface de discussion ou encore le contenu supplémentaire agréable pour ceux qui découvriront Wasteland 2 : Director’s Cut sur console de salon mais néanmoins insuffisant pour ceux qui ont déjà terminé Wasteland 2 sur PC.

Wasteland_2_directors_cut_ps4_essentielactu_test_08
Note : 17/20

Les points positifs

  • Très grande durée de vie
  • Le contenu supplémentaire
  • La gestion de la caméra grâce à la manette
  • Une très bonne suite au premier opus
  • L’univers post-apocalyptique réussi
  • La difficulté bien pensée
  • Le scénario bien écrit
  • La révision des graphismes/textures

Les points négatifs

  • Changements presque imperceptibles pour les détenteurs de Wasteland 2
  • L’interface de discussion
  • La roue de sélection des compétences

Article rédigé par Ben