Disponible depuis le 7 octobre 2016 sur PS4, XBOX ONE et PC, la simulation de rallye officielle de la saison 2016, j’ai nommé WRC 6 est développé par Kylotonn Racing Games et édité par Bigben. Avec un rythme effréné d’un jeu par an, le studio nous promet cette année des sensations de vitesse, de danger mais également des tracés spectaculaires sans oublier tous les contenus officiels de la compétition. Il est temps de découvrir ce que nous réserve cette nouvelle édition.
WRC 6 : La vitesse et le pilotage
S’il y a bien un aspect sur lequel on attend un jeu de course, c’est sur les sensations qu’il nous procure, et il faut bien avouer que sur ce point, WRC 6 parvient à nous séduire. En effet, l’impression de vitesse est belle et bien là, la conduite est plus malléable et le transfert de masse des véhicules gagne en fluidité. Résultat, on prend réellement du plaisir à jouer et il devient difficile de lâcher la manette.
Cette nouvelle édition se place habillement entre la simulation et l’arcade, ce qui ne plaira pas à tout le monde mais qui permet d’offrir une expérience aux petits oignons pour ceux qui recherchent du fun mais également des défis. Accessible à tous, le soft se veut tout de même exigeant pour qui veut défier les meilleurs chronos en ligne.
Si la nouvelle orientation du titre vous permettra quelques erreurs il n’en demeure pas moins sévère et n’hésitera pas à vous infliger des pénalités de temps si vous faites du hors-piste ou une réapparition rapide, ce qui évite de se la jouer Need For Speed. Les sensations de pilotage seront également très différentes en fonction des surfaces que vous arpenterez, gravier, asphalte… viendront modifier votre adhérence vous offrant ainsi des dérapages plus ou moins longs.
Au niveau des réglages tout peut être automatisé mais vous avez la possibilité de mettre les mains dans le cambouis si ça vous chante.
Un effort graphique pour WRC 6
Sans pour autant vous claquer la rétine, force est de constater que le studio Kylotonn a su embellir un brin sa licence qui en avait grandement besoin. La modélisation des véhicules reste toujours très agréable et réaliste. Les décors des différentes spéciales gagnent en détails et parfois même quelques effets de particules avec une légère brume par endroit, un essaim de petits insectes…
Une poignée de petits ajouts qui permettent de camoufler des textures encore bien fades pour ne pas dire autre chose. Les effets de lumière limitent également la casse en habillant parfaitement l’ensemble. Les conditions météorologiques restent encore grandement perfectible bien que le pilotage de nuit et surtout en temps de brouillard nécessite une confiance quasi aveugle en son co-pilote.
Les différents pays traversés (Portugal, Chine, Corse, Pologne, Finlande…) permettent un dépaysement total et une variété graphique. En conclusion, WRC 6 n’est pas une claque visuelle mais il n’est pas moche non plus, du moment que l’on se s’attarde pas trop sur les PNJ et divers véhicules du décor. En revanche, on appréciera un énorme travail sur les effets sonores avec des bruits de moteur et d’échappement enfin réalistes, une voix de co-pilote moins robotisée et des commentaires avant les championnats. Bravo et merci pour ce point !!
Dégâts et collisions
La gestion des dégâts est plutôt efficace dans cet opus, on voit nettement le capot se plier, les vitres se fissurer et la carrosserie accuser le coup ici et là. Malgré tout, on n’en est pas encore au stade de voir le parechoc ballottant, les vitres cassées… il y a donc encore une belle marge de progrès à ce niveau. En revanche les collisions manquent cruellement de réalisme, vous pouvez envoler un panneau en bois sans perdre une seule seconde mais vous retrouver immobiliser par un minuscule arbre qui lui ne bougera pas d’un poil.
C’est rageant et ce qui l’est encore plus c’est le comportement de votre véhicule qui aura tendance à rebondir sur les obstacles comme une boule de flipper. Après deux, trois accidents de voiture dans la vie réelle je peux vous assurer qu’aucune voiture ne recule de trois mètres en rencontrant un obstacle, ah si autant pour moi, les auto-tamponneuses !!!
Un contenu minimaliste ?
Seule véritable ombre au tableau de ce WRC 6, un contenu un brin rachitique. En solo il faudra vous contenter des championnats, d’une partie rapide et d’un mode carrière qui enchaîne les spéciales sans grande ambition pour vous faire évoluer de junior à la plus haute sphère de la WRC.
On appréciera tout de même l’effort des développeurs de nous proposer des défis hebdomadaires comme effectuer un tracé avec une équipe imposée et une modification de voiture du style « frein à main désactivé ». Ou bien encore le rallye de la semaine pour défier les joueurs en ligne là aussi avec une équipe imposée histoire que tout le monde soit sur le même pied d’égalité. Deux initiatives intéressantes qui poussent à revenir régulièrement sur le titre.
Côté multi là aussi ça reste extrêmement classique malgré tout on ne peut que souligner et féliciter l’initiative de proposer encore un multi local grâce à l’écran scindé. Les fans pourront également profiter de l’ensemble des pilotes, circuits, véhicules officiels de la WRC, WRC 2 et Junior Wrc, ce qui n’est pas négligeable.
Les points positifs WRC 6
- De très bonnes sensations de conduite et de vitesse
- Entre simulation et arcade pour plus de fun
- Toutes les licences, circuits, pilotes… officiels
- Amusant et addictif pour décrocher le meilleur temps
- Très dépaysant et des circuits variés
- De meilleurs effets sonores
- Graphiquement moins vilain… mais loin d’être renversant
- Le multijoueur en écran partagé
Les points négatifs WRC 6
- Mode carrière ultra minimaliste
- Ça manque cruellement de contenu
- Les collisions loin d’être réalistes
Conclusion 15/20
Sans pour autant détrôner le titre de Codemasters, dont il en est encore loin, WRC 6 parvient tout de même à surpasser son prédécesseur en nous offrant une expérience entre arcade et simulation. Le juste milieu parfait pour animer notre quête du chrono tout en gardant le fun d’un jeu de course décomplexé. Graphiquement le jeu est encore loin des standards actuels mais arrive tout de même à nous séduire grâce à la diversité de ses paysages, ses éclairages et quelques effets de particules bien amenés. On regrette cependant un manque crucial de contenu et un mode carrière minimaliste qui se contente d’enchaîner les championnats. En espérant que les développeurs bossent sur cet aspect pour WRC 7.