Les jolies images de la Team Ninja nous sont parvenues par dizaines pour présenter ce spin-off de la série Ninja Gaiden comme un beat’em all déjanté où les zombies sont les maîtres ennemies de l’aventure. Pari réussi ou réelle déception ?
Scénario
En incarnant Yaiba, un ninja cyborg bien badass comme on aime, on doit traquer Ryu Hayabusa qui n’est autre que le personnage principal des Ninja Gaiden. A nos côtés, une petite rousse à la poitrine fortement généreuse nous guide pour parcourir les niveaux. Au final, c’est banal et sans véritable intérêt, même l’humour que nous attendions dans le style de Blood Dragon n’est pas franchement marrant et un peu lourdingue. On avance dans le jeu sans aucunement s’intéresser à l’histoire et pourtant, il y a pas mal de documents à récolter pour en savoir plus sur l’univers semblable aux comics.
Bande-son
Le main thème bien pompé sur Never Surrender de DmC du jeu ne suit pas avec le reste de l’ambiance sonore et rien ne reste mémorable. Si ce n’est les quelques bruitages vilains du faible bestiaire d’ennemis ou les doublages anglais auxquels on ne peut pas se concentrer à cause du trop grand dynamisme des combats.
Graphismes
En étant bien conscient que nous sommes sur l’ancienne génération, le résultat graphique est tout juste honnête pour la rétine grâce au cell-shading et la direction artistique passable.
En revanche, entre des environnements déjà vus (égouts, aciérie et j’en passe …), de l’aliasing à répétition, le jeu qui tourne à 25 fps, les animations rigides et des bugs, eh bien on peut se montrer généreux de le qualifier d’honnête en 2014.
Jouabilité
Ce que j’ai principalement retenu de mon aventure dans Yaiba ce sont : des hitbox foireuses, des points de contrôle mal placés qui accentuent l’énervement d’attendre 20 secondes de chargement à chaque mort, une caméra anarchique et une certaine illisibilité lors des combats. Hormis tout cela, on a droit à un arbre de compétences des plus classiques et une jouabilité généralement nerveuse qui ne cesse de bouger et qui aurait pu être réellement être satisfaisante si elle n’était pas entachée de tous les défauts précédemment cités.
Durée de vie
Nous avons fini le jeu en environ 5 heures et en difficulté normal, le jeu peut toutefois se rejouer avec 3 difficultés supplémentaires qu’on ne peut que difficilement recommander au vu de son dosage très mal calibré.
Conclusion 09/20
Yaiba : Ninja Gaiden Z est un jeu bel et bien raté, parce qu’en prenant compte tous les défauts qu’il possède, on a bien du mal à trouver dans ce titre des points positifs si ce n’est la patte visuelle et le personnage assez classe. Nous aimerions pourtant tellement porter un jugement de meilleure augure sur ce jeu mais il faut être réaliste : il n’y a pas grand chose à dire de bien.
De nos jours, on a dans sa catégorie des jeux bien plus délirants et maîtrisés comme Lollipop Chainsaw ou Deadpool que je recommande ou alors des beat’em all plus modernes et jouissifs comme DmC ou Castlevania que je conseille vivement de (re)faire.