Disponible depuis le 27 mars 2018 sur PS4, Xbox One et PC, Far Cry 5 est un FPS en monde ouvert qui fait la part belle à l’action pure et dure. Le titre est développé par Ubisoft Montréal et édité par Ubisoft, l’action se déroule en Amérique du Nord et vous plonge au cœur d’un état fictif en proie à une bande de fanatique religieux. Après Far Cry 4 sorti en 2014 et l’excellent Far Cry Primal en 2016, il est l’heure de troquer votre sagaie pour ce bon vieux pistolet M1911. Far Cry 5 marque-t-il l’essoufflement d’une saga culte ou se différencie-t-il comme étant le meilleur épisode de la série ?
Test Far Cry 5, un bon défouloir qui manque d’audace sur PS4, Xbox One et PC
Et Dieu créa Far Cry 5 !
Bienvenue dans le Montana et plus précisément à Hope County. Vous incarnez un U.S. Marshals qui débarque la fleur au fusil avec son équipe pour mettre un terme aux activités de Joseph Seed, un fanatique religieux qui s’est mis en tête de sauver le plus d’âmes possibles. Bien évidemment les choses vont mal tourner et après un déluge d’effets pyrotechniques vous voilà perdu dans une Amérique hostile à la recherche du reste de votre équipe. Le scénario ne casse pas trois pattes à un athée et ça ne volera jamais bien haut même s’il faut admettre que certains personnages peuvent soulever des questions philosophiques intéressantes. Mais dans Far Cry 5 c’est le lance-roquette et le fusil à pompe qui serviront de thèse et d’antithèse à vos dissertations. Si le sujet de la secte religieuse avait de quoi plaire sur le papier, le sujet est traité bien trop en surface par Ubisoft. Far Cry 5 manque cruellement d’audace et a malheureusement abandonné tout volonté critique et politique, dommage.
Et un, et deux et trois blaireaux
La carte, de taille raisonnable mais loin d’être immense, est divisée en trois régions. Les montagnes de Whitetail avec Jacob Seed à la tête, Holland Valley sous le contrôle de John et Henbane River dirigée par la ravissante Faith Seed, une sorte de Poison Ivy. Il faudra d’abord abattre ces trois faux prophètes pour que le père Joseph Seed daigne se montrer. Dans ce Far Cry 5, il n’y a pas réellement d’XP classique, vous ne monterez pas en niveau pour débloquer des choses. En revanche il faudra faire un maximum de dégâts dans chaque région pour gagner des points de résistance et arriver jusqu’au niveau 4 pour pouvoir affronter le boss. Pour se faire vous pouvez compter sur les missions principales mais aussi annexes, détruire des silos, des autels, libérer des avant-postes et j’en passe. Pour gagner des points d’aptitudes il faudra remplir des défis comme dépecer 5 antilopes, tuer 10 ennemis au cocktail Molotov et d’autres bricoles bien plus sarcastiques. Une vision intéressante qui change de la traditionnelle montée en niveau. Côté aptitude en revanche on retombe dans le classique : boost de santé, sac plus grand, nager plus vite, plus discret… bref la routine.
Attention aux panneaux
Si vous vous attendiez une fois de plus à escalader des tours ou des antennes pour faire apparaitre les points d’intérêts, rassurez-vous ce n’est plus d’actualité. D’ailleurs l’une des premières missions du jeu vous le rappellera avec humour « rassure-toi je ne vais pas te faire escalader des tours dans toute la région ». Dans ce cas comment trouve-t-on les différents lieux ? En explorant mon jeune ami, à l’ancienne avec ta boussole et ton sac à dos.
En effet, il faudra regarder les panneaux au bord de la route pour trouver les zones de chasse (antilope, cerf, ours…) ou bien encore les zones de Wingsuit. Vous devrez parler aux PNJ que vous aurez préalablement sauvés pour qu’ils vous offrent quelques informations sur des avant-postes à délivrer. Il est également possible de mettre la main sur des cartes pour révéler certains coins intéressants ou bien encore écouter un message sur le répondeur, lire une note et j’en passe.
Vous l’aurez compris, ce Far Cry 5 fait la part belle à l’exploration et c’est sans doute sa plus grande force et ce qu’i l’empêche d’être un simple copié collé de l’épisode 4. Rassurez-vous cependant tout ce fait de manière fluide et naturelle sans perturber votre expérience de jeu et le côté bourrin du soft, on n’est pas dans Zelda Breath of the wild non plus.
Que des numéros 10 dans ma team
Dans Far Cry 5, il est possible de recruter des combattants pour vous aider à démanteler la secte de ce bon vieux Joseph. Certains sont doués au corps à corps, d’autres nourrissent une véritable passion pour les armes lourdes mais malgré leur bonne volonté, il faut bien admettre qu’ils ne sont pas d’un grand renfort. Il faudra attendre de recruter des experts pour véritable vous amuser. Au nombre de 9, trois par région, on retrouve le chien Boomer, idéal pour marquer les ennemis et récupérer des armes sur le champ de bataille.
Dans les airs, Adélaïde et Nick Rye seront de précieux alliés à distance. Si vous êtes un ami des bêtes, vous pourrez combattre auprès de pêpêche et Cheeseburger, un ours adorable, oui oui un ours. Enfin deux experts très efficaces : Jess Black avec son arc et Grace Armstrong. En plus, de vous apporter un soutien indéniable, vos camarades n’hésiteront pas à raconter leurs anecdotes et même à parler entre eux, ce qui peut parfois rompre avec la monotonie des longues marches.
Les points positifs de Far Cry 5
- L’ambiance Made in America
- Combattre une secte de dégénéré et leur culte religieux
- C’est quand même beau le Montana
- Du bourrin, du bourrin, du bourrin
- La carte qui se dévoile au fil de votre exploration
- Monter votre escouade avec les différents alliés
- La coop disponible sur l’ensemble du mode histoire
- Far Cry Arcade pour une durée de vie infinie
Les points négatifs de Far Cry 5
- Une IA souvent désastreuse
- Trop facile dans l’ensemble
- Pas énormément de nouveautés
- Ce sentiment constant de déjà vu
- Ça manque d’audace et de folie
- Pas très exotique le Montana
- L’infiltration quasi impossible
Conclusion Far Cry 5 : 15/20
Far Cry 5 laisse un sentiment étrange et constant de déjà vu qui vient perturber l’expérience de jeu. Les armes, les animaux, les animations, les missions, les véhicules sont autant d’éléments quasi identiques aux épisodes trois et quatre de Far Cry. Si en 2014, l’Himalaya et Pagan Min sont parvenus à casser cette répétitivité la mission est plus délicate pour le père Joseph Seed qui manque cruellement de conviction pour un prêcheur. De plus, le Montana, bien que bucolique et graphiquement plaisant à la rétine est loin d’être une destination qui dépayse. Heureusement Far Cry 5 peut compter sur deux, trois ajouts salvateurs comme la carte qui se dévoile au fil de votre progression et la possibilité de recruter des alliés de poids. Pour conclure, Far Cry 5 fonctionne bien, on prend plaisir à le parcourir en ligne droite mais la recette commence à montrer ses limites. Il est temps d’apporter un peu d’eau au moulin sous peine de tuer la licence avec un sixième épisode de ce genre.