On a testé Need For Speed Heat, mais pourquoi tant de haine envers cet opus ?
Faut-il encore présenter la licence Need For Speed qui comptabilise plus d’une vingtaine de jeux depuis le milieu des années 90. Une saga tiraillée entre éclair de génie et épisode soporifique, entre plaisir pur et ennui mortel. Deux ans après Payback un épisode qui n’aura pas marqué les esprits mis à part avec ses lootboxes, le jeu de course développé une nouvelle fois par le studio Ghost Games est de retour pour un opus oscillant dans les ambiances néons de Miami la nuit et la découverte de Palm City le jour. Bienvenu en Floride, bienvenu dans Need For Speed Heat disponible depuis le 8 novembre 2019 sur PC, PS4 et Xbox One, le tout édité par Electronic Arts.
Deux bolides à Miami
Affranchissons-nous très rapidement de l’aspect scénario de ce Need For Speed Heat. Après tout même les développeurs ne semblent pas s’intéresser à cette partie alors pourquoi on s’embêterait. Comme d’habitude vous êtes un noob et vous allez devoir prouver votre valeur en affrontant différents crew et gagner des points de réputation. Vous gagnerez ainsi le respect d’autres membres de votre équipe qui vous accueilleront tour à tour vous offrant d’autres activités ou possibilités. Need for speed Heat repose également sur une histoire de corruption policière somme toute banal, nous sommes à Miami ne l’oublions pas. L’histoire n’est donc qu’un prétexte pour enchainer des courses et faut-il réellement s’en plaindre ?
Des règles différentes le jour et la nuit
Need for speed Heat vous permet de switcher entre le jour et la nuit. Il suffit de passer par votre garage pour faire votre choix. Ainsi vous n’êtes pas contraint par un cycle jour / nuit et vous gardez le contrôle sur cet aspect du jeu. On appréciera cependant la météo du jeu très bien gérée qui apporte parfois une pluie très réaliste.
En journée vous prendrez part à des courses officielles vous permettant de gagner de l’argent et disputer certains challenges annexes. C’est également en journée que vous pourrez accéder aux boutiques comme le concessionnaire par exemple. Les réparations sont également illimitées en passant par les stations-service
Alors que la nuit vous passez du côté obscur de la force et vous devrez participer à des courses illégales pour faire monter votre réputation. La nuit les règles changent et la police sera à l’affut du moindre écart de conduite de votre part et en profitera pour vous poursuivre. Les réparations sont limitées et vous devrez rejoindre votre garage ou une planque vous « déposer » la réputation que vous aurez accumulé au fil des courses. Cette double approche apporte donc un peu de fraicheur au jeu.
Rien de bien nouveau sous le soleil de Miami
Si on peut reprocher une chose à ce Need For Speed Heat c’est son manque d’originalité. En effet le titre développé par Ghost games propose inlassablement les mêmes défis et quêtes annexes. Vous devrez donc foncer pied au plancher pour atteindre votre vitesse maximale avant de vous faire flasher par un radar, waouh. Mais aussi percuter des panneaux en utilisant des tremplins. Cet opus met aussi l’accent sur le street art en vous proposant de trouver des graffitis clairement indiqués sur la carte, super le challenge. Bref, rien de grandement excitant.
Le tout destructible à la Forza Horizon
Ce nouveau volet opte pour une approche à la Forza Horizon. En effet votre bolide pourra tout arracher sur son passage barrière, arbres, réverbères et j’en pense. Seuls les arbres vraiment imposants et les immeubles pourront vous stopper net. Un choix appréciable mais qui donne parfois lieu à des aberrations au niveau des circuits Couper un virage, foncer à travers des barrières et plus encore devient parfois plus rapide que de suivre le tracé initial. On est donc à 100% dans l’arcade et non dans la simulation et c’est ce qui apporte un peu de charme à ce need for speed heat. Vous pouvez vous affranchir des règles tant que vous passez les checkpoints situés sur le circuit.
Les plus de Need For Speed Heat
- Parcourir Miami en pleine journée et l’ambiance néon la nuit
- Les différents challenges entre le jour et la nuit
- Une centaine de véhicules
- Les modifications assez poussées (esthétiques et performances)
- Certains aspects de la conduite offre de bonnes sensations
- Le tout destructible à la Forza
Les moins de Need For Speed Heat
- Des drifts sans saveur
- Un scénario basique au plus haut point
- Images et textures granuleuses qui accusent un retard technique
- L’IA parfois totalement cheaté
- La police n’apporte finalement pas grand-chose
- Pas de vue cockpit
Conclusion Need For Speed Heat : 14/20
Need for speed heat ne révolutionnera pas le genre, son approche est même horriblement classique et on ne peut que vous le déconseiller au prix fort. En revanche moyennant une trentaine d’euros et si vous êtes attiré par cette ambiance si spécifique à Miami vous pouvez trouver en cet opus une expérience plaisante. Pour notre part nous prenons tout de même beaucoup de plaisir à enchaîner les épreuves et cette approche jour nuit permet de varier les plaisirs. Need for speed Heat reste une alternative envisageable face à un Forza Horizon 4 aux environnements moroses.
