Parce qu’on a vu trop souvent des chefs de guerre s’embarquer seul avec leurs braves soldats dans la conquête d’une quelconque contrée, Win That War propose d’améliorer le concept de RTS (Real-Time Strategy) en offrant la possibilité de joindre nos forces à d’autres dans le but d’augmenter nos chances dans la conquête. Combinaison audacieuse entre un RTS et MMO, Win That War promet une nouvelle expérience plus que bienvenue dans les jeux de stratégies. Premier jeu développé par Insane Unity, un studio indépendant Rennais créé en 2015 et disponible en accès anticipé sur Steam depuis le 7 avril 2017, Win That War compte bien ouvrir de nouveaux horizons pour les amateurs de RTS.
Notre test de Win That War : un combinaison audacieuse entre un RTS et MMO
La guerre comme fonds de commerce
Win That War met en scène une campagne planétaire dans laquelle s’affrontent trois méga-corporations. Ces trois factions (ATLAS Corp, Jet Blum Consortium et N.A.S.C.A) détiennent l’ensemble des moyens de productions de la galaxie mais ne peuvent s’entendre en raison de leur divergence d’objectifs. Pour asseoir leur suprématie, ces factions sont donc en guerre perpétuelle dans le but d’obtenir toujours plus de richesses par le biais de la conquête de nouvelles planètes. Le scénario instaure donc une guerre à visée économique mais quelle est la place du joueur ?
Et bien après avoir choisi une des trois factions, on commence comme petit employé en bas de l’échelle hiérarchique de notre faction avec très peu de moyens. Ici débute la conquête pour la domination de la galaxie (et de la voie hiérarchique au sein de la méga-corporation que vous représentez). Le joueur sera donc opérateur dans sa petite base orbitale et contrôlera une pléiade de robots pour accomplir ses objectifs. Entre annihilation de la concurrence et création de base pour récolter les ressources du jeu, il y a beaucoup à faire pour devenir riche et améliorer ses possibilités en termes de déploiement ou encore de recherche technologique.
Le scénario du jeu implique donc des conquêtes et pour ce faire, Win That War, propose trois modes de jeu différents mais ayant le même but : la campagne galactique (solo) et le multi-joueurs en ligne et les parties rapides en hors ligne.
Une ambiance rétro-futuriste immersive
Avant de parler des mécaniques de Win That War, parlons esthétique. Et là, on ne peut que saluer les développeurs : l’ambiance rétro-futuriste qui nous vient de la science-fiction des années 50-60 est bien présente et bien réalisée ! Les graphismes du jeu sont plutôt beaux et colorés, les modélisations des robots transpirent le rétro-futuriste entièrement chromé ! Les décors sont bien réalisés et on sent que la planète était exempte de présence avant que les trois méga-corporations décident de mettre la main sur ses richesses.
La bande son du jeu est également appréciable et joue pour beaucoup dans l’ambiance. Elle est composée par un groupe Rennais, les « Bikini Machine » et s’inscrit totalement dans les années 60. Cette bande son s’adapte en fonction du jeu, elle suit les événements que ce soit dans les phases de construction ou encore pendant les batailles intenses à coup de laser !
Le nerf de la guerre
Concernant les mécaniques, on reste sur un RTS digne de ce nom. Le gameplay est très intuitif, le tutoriel est surtout présent pour renseigner le joueur sur le fond du jeu car le gameplay en lui-même sera familier aux amateurs de RTS. En effet, on retrouve les codes habituels du genre, à savoir les ressources à collecter qui permettront de créer unités et structures. Ces ressources sont le sharp crystal, le glowing fluid et bien sur l’énergie. L’énergie est très importante puisque l’ensemble des unités sont des robots, par exemple si le joueur est à court d’énergie, ses ingénieurs auront des difficultés à construire une structure (il construira par à-coups, à chaque fois qu’un peu d’énergie sera disponible).
Pour les unités, on retrouvera entres autres le traditionnel ouvrier (qui s’appelle ici ingénieur) dont la tâche sera de récolter le sharp crystal et le glowing fluid manuellement mais surtout de construire les différentes structures ; les unités de reconnaissance (rapide mais ne faisant pas de dégâts) et les unités de combats (au sol et aérien).
Pour la mécanique interne du jeu, le joueur commence sur la vue planétaire. Les planètes sont générées de façon procédurale (ce qui implique un renouveau à chaque partie, rien ne se ressemblera), elles sont ensuite divisées en une multitude de territoire. Ce sont ces territoires qu’il faudra conquérir, le but étant d’en avoir le plus possible pour sa faction de façon à ce qu’à la fin, ce soit notre faction qui gagne. On commence donc avec des escouades de déploiement limitées, c’est également au joueur de décider de la composition de son escouade.
Outre les unités déjà évoquées, le joueur peut également choisir quelle base mobile il souhaite en fonction du territoire qu’il convoite (pour un territoire seul, autant utiliser une base foreuse pour acquérir plus de ressources alors que si le territoire est déjà occupé, il sera plus judicieux de choisir une base type sentinelle lui permettant de se défendre). On pourra acheter de nouveaux emplacements d’escouades contre des crédits (que l’on gagnera pendant le jeu), de même les crédits permettront d’augmenter le nombre d’unités disponible dans l’escouade on encore d’acheter des plans et technologies servant à améliorer notre escouade (la possibilité de construire des structures anti-aériennes, des lance-missiles etc…).
Il s’agira ensuite pour le joueur de déployer son escouade et de prendre le contrôle du territoire, en délogeant ses adversaires en cas d’occupations ou en se faisant une place-forte assez protégée pour se défendre face à des assaillants. L’intelligence artificielle, développée par Insane Unity, est vraiment performante ! En quittant un territoire pour aller s’occuper d’un autre à conquérir, on peut laisser l’IA gérer la défense de nos infrastructures (pour le peu que le terrain soit un minimum préparé par l’ajout de radars, de tourelles et par la production continue d’unités de défense comme les tanks). On peut également choisir de revendre notre base pour une somme en crédit, ce qui peut être non-négligeable en début de partie lorsque l’on veut vite améliorer nos escouades.
Win that War : Toujours plus de richesses !
Oui mais comment on gagne ? Et bien par rapport à un RTS classique, dans Win That War il sera nécessaire de faire des alliances avec d’autres joueurs. Car on parle beaucoup de l’aspect RTS mais Win That War est aussi un MMO, le nombre de soldats peut faire la différence dans la guerre ! Chaque territoire peut accueillir 9 joueurs (3 de chaque factions en simultané), il est possible pour un joueur de poser sa base ainsi que quatre antennes relais (qui sont des structures permettant de construire en dehors du champ d’action de sa base). Ce qui nous fait cinq bastions par joueur sur un territoire. Alors maintenant, imaginez, vous voulez attaquer un territoire contrôlé par une faction adverse, vous arrivez avec votre petite escouade pas du tout optimisée (votre base mobile et ses quatre unités) et là, surprise, vous vous retrouvez nez-à-nez avec une gigantesque armée produite (en continue donc) par quinze bastions (5 bastions des trois joueurs adverses). Ce scénario est très fréquent et donc, sans l’aide des joueurs appartenant à votre faction, il est souvent impossible d’espérer conquérir un territoire seul. Il sera donc nécessaire de mettre aux points des raids avec l’aide des autres joueurs appartenant à votre faction. Bien entendu, pour le joueur voulant profiter de cette ambiance rétro-futuriste mais n’ayant pas envie de jouer en ligne, il y a toujours le mode de jeu hors ligne dans lequel on peut affronter l’IA.
Chaque planète est « disponible » pour un temps limité, les joueurs n’ont qu’une poignée de jours (voir quelques semaines) pour conquérir un maximum de territoires et ainsi étendre la domination de leur faction sur cette planète. Une fois le temps imparti écoulé, c’est la méga-corporation ayant le plus de territoire sous son contrôle qui l’emporte. La stratégie pour assurer sa domination est de verrouiller les territoires conquis : pour cela les joueurs d’une méga-corporation doivent conquérir les territoires limitrophes de façon à encercler le territoire que l’on souhaite verrouiller. Les territoires verrouillés offrent plusieurs avantages : un bonus en crédit pour les joueurs de la méga-corporation qui verrouille et l’impossibilité pour les adversaires de déployer leurs forces sur ce territoire. Ainsi, avoir un maximum de territoires verrouillés limite les mouvements et assauts des adversaires mais est également la clé de la victoire (notamment grâce au gain en crédit non négligeable qui permettra d’améliorer les escouades).
Win that War est en amélioration constante
À l’heure de l’écriture de ce test, Win That War est toujours en accès anticipé. L’équipe d’Insane Unity continue de travailler sur le jeu et de sortir des améliorations et autres correctifs afin de satisfaire au mieux les joueurs. Plusieurs mécaniques ne sont pas encore implémentées (telle que l’amélioration des unités depuis la base orbitale ou encore la liste d’amis) mais malgré cela, le jeu est déjà entièrement fonctionnel et prenant ! On rencontre encore quelques problèmes serveurs mais suite à plusieurs patchs, ces problèmes tendent à disparaitre totalement. Rappelons que la technologie réseau est développée par Insane Unity et est aussi ambitieuse que le jeu en lui-même, à terme, elle doit permettre aux serveurs une meilleure adaptabilité face aux nombreuses connexions en multi-joueurs (une centaine de territoires avec neuf joueurs par territoire, ça commence à faire du monde pour la conquête d’une planète). De même l’intelligence artificielle (dont le système a également été créé par Insane Unity) continue d’évoluer à chaque mise à jour, ce qui pimentera toujours plus les raids sur les territoires contrôlés par les factions adverses sans joueurs présents. Et point important, l’ajout de nouveaux contenus d’ores et déjà programmé : nouveaux biomes, nouvelles unités et structures, systèmes de quêtes etc…
Les point forts de win that war
- L’ambiance rétro-futuriste
- Le gameplay intuitif
- La bande son
- Toutes les innovations home-made du studio
- La combinaison RTS-MMO particulièrement réussie
- Le travail continu du studio pour satisfaire le joueur
Les points faibles du jeu vidéo win that war sur PC
- Quelques bugs serveurs
Conclusion 17/20
Pour conclure, Win That War est un jeu qui dispose d’un énorme potentiel et qui renouvelle agréablement le concept de RTS. Doté d’un moteur graphique, d’une technologie réseau et d’une intelligence artificielle performante et totalement créés par le studio Insane Unity et sans bug majeurs pour un accès anticipé, Win That War est promis à un bel avenir, aussi bien chez les amateurs du genre que chez les joueurs voulant s’essayer au RTS. L’aspect MMO est bien travaillé et devrait faire naitre rapidement une communauté de joueurs. Cette ambiance colorée rétro-futuriste est bien réussi et à le mérite de plonger le joueur un peu plus dans le jeu. On se sentirait presque réellement opérateur à diriger nos petits robots à distance pour gagner cette guerre !
La note Essentielactu.com pour Win that war : 17/20
Article rédigé par Ben